Mardi, le ministre du Redressement productif, Arnaud
Montebourg, qui reçoit toutes les parties prenantes au dossier
PSA, et a multiplié les attaques contre la hiérarchie
et la stratégie du groupe, a déclaré qu'il allait "inviter" la famille Peugeot
pour la rencontrer. Mercredi matin sur France Inter, il a dit: "je veux savoir
ce qu'il (l'actionnaire de référence, ndlr) veut faire" dans ce groupe qui est
un "symbole national".
Aucun dividende versé en 2009, 2010 et 2012
Le ministre a aussi reproché à PSA
d'avoir versé 250 millions d'euros de dividendes à ses actionnaires, donc aux
membres de la famille. Aucun dividende n'a été versé à la famille en 2009, 2010
et 2012, réplique le constructeur et en 2011 il s'est élevé à 78 millions
d'euros, "à rapprocher des 133 millions d'euros investis" dans l'augmentation de
capital.
La famille se défend aussi de pratiquer l'évasion fiscale et
dit que tous les membres travaillant pour PSA
"habitent en France et payent leurs impôts en France".
PSA Peugeot Citroën, premier
constructeur automobile français, a provoqué une vive colère du gouvernement et
des syndicats la semaine dernière en annonçant un plan de suppression de 8.000
postes et la fermeture programmée du site d'Aulnay-sous-Bois près de Paris. M.
Montebourg, dont le gouvernement s'oppose au projet du groupe privé, a reçu
mardi les représentants syndicaux et devait rencontrer mercredi en fin
d'après-midi Philippe
Varin, le président du directoire du groupe privé.
La famille Peugeot contrôle 25,4% du capital du constructeur et
38,1% des droits de vote via deux structures, Etablissements Peugeot Frères
(EPF) et Société Foncière, Financière et de Participations (FFP).
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