Quelle conséquence aura le "coup de pouce" au Smic de 0,6% ?
Selon une étude de l'OFCE, cette mesure pourrait détruire entre 1.900 et 2.800
emplois. Le
Smic a été augmenté de 2% au 1er juillet, 1,4% au
titre de l'inflation et 0,6% de "coup de pouce" exceptionnel. L'OFCE s'est
intéressé à l'impact de ce plus.
L'impact d'une hausse du salaire minimum avait auparavant été
évalué à un chiffre bien supérieur par Francis Kramarz, l'un des experts du
groupe sur le Smic. Selon ce dernier, une
augmentation de 1% entraînerait la destruction de 25.000 emplois, soit 15.000 postes supprimés pour un "coup de pouce"
de 0,6%.
La direction du Travail avait de son côté évalué en 2006 les
destructions d'emplois dans une fourchette bien plus
large, entre 4.000 à 20.000 pour 1% d'augmentation du Smic (soit entre 2.400 et 12.000 pour 0,6% de hausse, le
montant du coup de pouce).
Et conséquences sur le déficit public
Les conséquences en termes d'emploi
de la hausse du salaire minimum font l'objet de polémiques récurrentes. François
Baroin a ainsi récemment dénoncé les choix du gouvernement Ayrault, évaluant
entre "30 et 40.000" le nombre de postes supprimés du fait de la hausse du
Smic de 2%.
Eric Heyer et Mathieu Plane, les deux experts de l'Observatoire
des conjonctures économiques auteurs de cette étude, ont retenu une méthodologie
qui prend en compte les conséquences directes et indirectes de cette hausse du
salaire minimum. Selon eux, le "coup de pouce" détruirait 1.400 emplois et augmenterait le déficit public de 0,01 point de
PIB.
Or pour compenser cette augmentation du déficit, les mesures
nécessaires (hausse d'impôts etc...) seraient à l'origine de pertes
supplémentaires d'emplois, le total se situant in
fine dans une fourchette comprise entre 1.900 et 2.800 postes.
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