Il ne peut pas être plus clair. Augmenter la CSG, "n'était pas dans le
programme de François Hollande" durant la campagne électorale et "ça n'est pas
dans la loi de finances rectificative" examinée mercredi en Conseil des
ministres, a déclaré jeudi sur RTL Jérôme
Cahuzac. En outre, "ça n'est pas envisagé dans le projet de loi de
finances initiale" qui fixera le budget 2013, a-t-il assuré. "Dans dix ans, dans
quinze ans, dans vingt ans, vous imaginez bien que, si c'est ça l'échéance qui
vous intéresse, je ne suis pas en mesure de vous répondre", a-t-il poursuivi,
estimant "tout à fait prématuré d'en parler.
Mercredi, en présentant
devant la presse le "collectif budgétaire" pour 2012, le ministre avait semblé
ne pas exclure formellement une hausse de la CSG l'an
prochain, soulignant qu'elle n'était pas envisagée "à cette heure". Interrogé de
son côté sur RMC/BFMTV, le ministre de l'Economie et des Finances Pierre
Moscovici a toutefois, comme la veille, laissé la porte ouverte à une discussion
sur le sujet dans le cadre de la Conférence sociale qui sera ouverte lundi par
le président Hollande.
"Il n'y a rien dans le projet de François Hollande
qui concerne la TVA et la CSG", a-t-il d'abord
assuré, dans des termes très similaires à ceux de son ministre délégué, comme on
lui demandait si la CSG serait augmentée en 2013. "Il
n'y a rien dans ce projet mais laissons aussi une autre dimension jouer, qui est
la dimension de la négociation et de la concertation sociales", a cependant
poursuivi Pierre Moscovici. "Laissons aussi les partenaires sociaux discuter", a
insisté le ministre
des Finances.
Seule piste
envisageable
La question épineuse du financement de la
protection sociale fait partie des thèmes qui seront abordés lundi et mardi
lors de la Conférence sociale. Le gouvernement a décidé d'abroger la "TVA
sociale" de l'ancienne majorité, qui visait à faire basculer une part des
cotisations patronales sur la TVA. Mais certaines voix suggèrent de remplacer
cette mesure, censée baisser le coût du travail et donc renforcer la
compétitivité, par un basculement de cotisations patronales sur la CSG.
La Cour des comptes estime de son côté, dans son
audit des finances publiques de la France publié lundi, qu'une hausse au moins
temporaire de la TVA ou de la CSG sera "difficilement
évitable" en 2013 pour réduire le déficit public. La CFDT a jugé que, parmi ces
deux hypothèses, une augmentation de la CSG était "la
seule piste acceptable". Interrogé par ailleurs sur l'hypothèse d'un alignement
de la CSG payée par les retraités sur celle des
actifs, plus lourde, Pierre Moscovici a répondu par la négative: "non, je ne
suis pas en train de parler de ça, il n'est pas question de ça".
http://lci.tf1.fr/economie/social/pas-d-augmentation-de-la-csg-en-2013-selon-cahuzac-7405611.html
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