Un bras de fer est-il en train de s'engager entre
la CGT du site PSA d'Aulnay et Arnaud
Montebourg ? Son délégué n'a en tout cas pas du tout goûté la
lettre que le ministre du Redressement productif a envoyé au PDG du
constructeur, Philippe Varin samedi matin. "Toute la France sait qu'ils veulent
fermer Aulnay et qu'ils vont l'annoncer dans les prochains jours, à la seule
différence qu'ils ne vont pas annoncer la fermeture mais la reconversion du
site", a affirmé à l'AFP Jean-Pierre Mercier, ajoutant qu'il ne croyait pas à
une reconversion des salariés."Que la seule personne qui n'ait pas compris ça
soit le ministre du Redressement productif, ça en devient choquant", a-t-il
ajouté. "Quel jeu il joue ? Il a rencontré (le Pdg Philippe) Varin la semaine
dernière, Varin ne lui a rien dit, ça veut dire qu'il s'est fait rouler dans la
farine", a estimé M. Mercier.
Dans une lettre adressée à Philippe Varin, le ministre demande que "la direction
fasse connaître ses intentions au plus vite et de façon précise" (lire notre
article > Montebourg demande des comptes à la direction de PSA) Arnaud Montebourg demande aussi d'"engager sans délai le
dialogue social" et annonce la nomination d'un expert gouvernemental pour mieux
comprendre la situation réelle de l'entreprise. Pour le délégué CGT, ce que
devrait dire M. Montebourg au PDG c'est "arrêtez, suspendez la fermeture de
l'usine d'Aulnay".
"Scandale national" en
puissance
La CGT réclame que le site d'Aulnay, qui emploie 3.300 salariés, sans compter les sous-traitants, achève la production de la C3 Citroën (450.000 véhicules jusqu'en 2016) et qu'on lui attribue ensuite un nouveau véhicule. Le délégué CGT a également critiqué la promesse de M. Montebourg de présenter "prochainement (...) un plan d'actions pour l'avenir de la filière automobile française". "S'il y a une chose à faire pour aider la filière c'est de contraindre Peugeot et Renault d'arrêter leurs plans de suppressions d'emplois", a affirmé M. Mercier. "Si on veut donner des centaines de millions de fonds publics pour qu'au final l'usine d'Aulnay disparaisse, ça serait un vrai scandale national", a-t-il lancé.
La CGT réclame que le site d'Aulnay, qui emploie 3.300 salariés, sans compter les sous-traitants, achève la production de la C3 Citroën (450.000 véhicules jusqu'en 2016) et qu'on lui attribue ensuite un nouveau véhicule. Le délégué CGT a également critiqué la promesse de M. Montebourg de présenter "prochainement (...) un plan d'actions pour l'avenir de la filière automobile française". "S'il y a une chose à faire pour aider la filière c'est de contraindre Peugeot et Renault d'arrêter leurs plans de suppressions d'emplois", a affirmé M. Mercier. "Si on veut donner des centaines de millions de fonds publics pour qu'au final l'usine d'Aulnay disparaisse, ça serait un vrai scandale national", a-t-il lancé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire