dimanche 1 juillet 2012

PSA Aulnay : la CGT se demande "quel jeu joue" Montebourg

Un bras de fer est-il en train de s'engager entre la CGT du site PSA d'Aulnay et Arnaud Montebourg ? Son délégué n'a en tout cas pas du tout goûté la lettre que le ministre du Redressement productif a envoyé au PDG du constructeur, Philippe Varin samedi matin. "Toute la France sait qu'ils veulent fermer Aulnay et qu'ils vont l'annoncer dans les prochains jours, à la seule différence qu'ils ne vont pas annoncer la fermeture mais la reconversion du site", a affirmé à l'AFP Jean-Pierre Mercier, ajoutant qu'il ne croyait pas à une reconversion des salariés."Que la seule personne qui n'ait pas compris ça soit le ministre du Redressement productif, ça en devient choquant", a-t-il ajouté. "Quel jeu il joue ? Il a rencontré (le Pdg Philippe) Varin la semaine dernière, Varin ne lui a rien dit, ça veut dire qu'il s'est fait rouler dans la farine", a estimé M. Mercier.
Dans une lettre adressée à Philippe Varin, le ministre demande que "la direction fasse connaître ses intentions au plus vite et de façon précise" (lire notre article > Montebourg demande des comptes à la direction de PSA) Arnaud Montebourg demande aussi d'"engager sans délai le dialogue social" et annonce la nomination d'un expert gouvernemental pour mieux comprendre la situation réelle de l'entreprise. Pour le délégué CGT, ce que devrait dire M. Montebourg au PDG c'est "arrêtez, suspendez la fermeture de l'usine d'Aulnay".

"Scandale national" en puissance

La CGT réclame que le site d'Aulnay, qui emploie 3.300 salariés, sans compter les sous-traitants, achève la production de la C3 Citroën (450.000 véhicules jusqu'en 2016) et qu'on lui attribue ensuite un nouveau véhicule. Le délégué CGT a également critiqué la promesse de M. Montebourg de présenter "prochainement (...) un plan d'actions pour l'avenir de la filière automobile française". "S'il y a une chose à faire pour aider la filière c'est de contraindre Peugeot et Renault d'arrêter leurs plans de suppressions d'emplois", a affirmé M. Mercier. "Si on veut donner des centaines de millions de fonds publics pour qu'au final l'usine d'Aulnay disparaisse, ça serait un vrai scandale national", a-t-il lancé.

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