jeudi 2 août 2012

Bercy et la Défense à l'économie

Après les lettres de cadrage envoyées à la fin du mois de juin, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a arbitré, après négociations, les budgets alloués à chacun des ministères pour la période 2013-2015. Il vient ainsi d’adresser aux ministres les "lettres plafond" qui fixent les autorisations de dépenses de chaque mission de l’Etat pour cette période.
Dans un communiqué envoyé par les services de Matignon jeudi matin, peu de détails sont toutefois donnés sur ces fameuses "autorisations de dépenses". Tout juste est-il précisé que celles-ci s'inscrivent "dans une stratégie de redressement des comptes publics" tout en traduisant "les grandes priorités du gouvernement".
Pour le gouvernement, l'objectif est que les dépenses de l’État français - hors charge de la dette et pensions de fonctionnaires - restent stables en valeur absolue les trois prochaines années.

Créations de postes dans l'enseignement, la justice et la sécurité

Dans ce communiqué envoyé jeudi, Jean-Marc Ayrault précise donc qu'environ 40.000 postes seront créés sur trois ans dans l'enseignement, la justice et la sécurité. Or, qui dit créations de postes et stabilité des effectifs, dit suppressions de postes dans d'autres ministères. "Afin d’assurer cette stabilisation, des efforts ont été demandés à tous les ministères", écrit d'ailleurs Matignon, rappelant que les "dépenses de fonctionnement de l’État" seront réduites.
Selon une source gouvernementale citée par Reuters, les ministères de la Défense et de l’Économie sont concernés. L'agence de presse évoque des réductions d'effectifs de l'ordre de 13.000 par an. De même source, pour la seule année 2013, le ministère de la Défense verrait ses effectifs diminuer de 7.200 postes. A noter toutefois que cette évolution est d'ores et déjà prévue dans la loi de programmation militaire actuelle qui prévoit une baisse de 55.000 des effectifs militaires entre 2008 et 2015.
Selon cette source gouvernementale, le ministère de l’Économie devrait pour sa part supprimer environ 2.500 postes. Les ministères de l’Écologie et du Logement sont également concernés, avec 1.300 postes chacun. Les autres ministères se partageront le reliquat de suppressions de postes. Bien qu'apparaissant dans les priorités du gouvernement en matière de sécurité, le ministère de l'Intérieur verra tout de même diminuer ses effectifs globaux, les suppressions de poste touchant tous les services, notamment préfectoraux.

Aucun commentaire: