vendredi 31 août 2012

Marseille : pour Vallaud-Belkacem, Samia Ghali "doit être écoutée"

A Marseille, les visites de ministres de l'Intérieur, de droite comme de gauche, se sont répétées depuis trois ans, sur fond de flambée de la criminalité dans les cités et de polémique sur les réponses à y apporter, notamment en matière d'effectifs policiers. Sans parvenir, pour l'heure, à enrayer la série de règlements de comptes que connaît la région marseillaise. Dernier exemple en date : la mort, mercredi soir, d'un jeune homme de 25 ans, abattu dans sa voiture d'une rafale de Kalachnikov tirée à bout portant. Il s'agissait du 14e cas similaire dans la ville depuis le début de l'année.
Face à cette violence bien installée, l'élue socialiste marseillaise Samia Ghali a voulu interpeller le gouvernement. Pour sortir les plus jeunes des cités durement touchées par la crise économique, elle demande notamment le rétablissement du service militaire. "Je propose de rétablir une forme de service militaire qui permettrait à des jeunes déscolarisés, sans emploi, sans formation de sortir de leur quartier, et même de quitter Marseille pour huit mois, un an", a-t-elle souligné. Proposition plus provocatrice, elle a aussi lancé l'idée d'envoyer lutter l'armée contre les trafiquants.
"On n'est pas dans l'agitation"
Interrogée sur LCI sur cette idée d'un service militaire pour jeunes déscolarisés, Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des Femmes et porte-parole du gouvernement a répondu : "J'ai beaucoup d'estime pour Samia Ghali qui est une élue locale vraiment impliquée sur ce territoire. Ses propositions doivent être écoutées, c'est ensuite au gouvernement dans le cadre" de la réunion interministérielle convoquée le 6 septembre "de décider ce qui est le mieux pour agir efficacement. Mais en tout cas, elle doit être écoutée".
La porte-parole du gouvernement a également rappelé sur LCI que, face à l'urgence représentée par la lutte contre les trafics de stupéfiants, la zone nord de Marseille a été choisie pour faire partie des zones de sécurité prioritaires. Et de souligner : "On est vraiment dans la réponse déterminée à des problèmes structurels, pas dans l'agitation".

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