Le 31 août aura-t-il marqué un tournant dans le mandat de François
Hollande ? C'est en tout cas l'analyse qu'en fait ce samedi Le
Figaro. "En expliquant que la crise est d'une gravité 'exceptionnelle' et en
se refusant à incriminer son prédécesseur, François Hollande solde sa campagne
électorale", estime l'éditorialiste du quotidien, Paul-Henri du Limbert. Selon
lui, le chef de l'Etat n'a plus le choix, il "doit poursuivre la politique
entamée (par Nicolas
Sarkozy, ndlr). Bref, (...) "aller qu'il le veuille ou non contre
sa nature et contre ses promesses, sous peine de voir une crise exceptionnelle
déboucher sur une exceptionnelle faillite."
Le Monde poursuit la comparaison avec le quinquennat de
Nicolas Sarkozy et souligne que "contrairement à ses prédécesseurs, (François
Hollande) a été élu sans promettre la lune en matière économique". Néanmoins, le
journal du soir exhorte le président à "arbitrer et trancher". "Il l'avait fait
avec sérieux au printemps. Il doit le faire avec courage à l'automne. Le plus
dur n'est pas derrière lui, mais devant", met en garde le quotidien.
"Le changement, c'est pour quand ?"
"Le chef de l'Etat a peut-être compris que cette stratégie
d'attentisme, de mutisme, de signaux sibyllins ne faisait pas une politique",
espère Yves Harté (Sud-Ouest). "La pancarte brandie à la vue du président : 'Le
changement, c'est pour quand ?'", repérée par Hervé Favre (La Voix du
Nord), est venue rappeler à François Hollande que "le discours fondé sur la
patience et l'attente ne passe plus, selon Patrice Chabanet (Le Journal de la
Haute-Marne). Le mot qui écrase tous les autres aujourd'hui est : urgence".
Face à la "multiplication des déplacements sur le terrain et
(les) interventions télévisées", Jacques Camus (La République du
Centre) observe une 'sarkoïsation' du style Hollande", qui doit désormais
surmonter "le temps des 'jours sans', après les cents jours". François Martin
(Midi-Libre) livre une analyse identique et voit Hollande,
"confronté à une sévère baisse de popularité, (...) partir à la reconquête de
l'opinion" et se lancer "à corps perdu dans une séquence stakhanoviste digne du
meilleur Sarkozy, après un été pépère".
Ce "registre du père tranquille", le président ne peut plus s'y
cantonner selon Rémi Godeau (L'Est
Républicain), tant "la méthode hollandaise est malmenée". L'éditorialiste
solde son propos par un constat cinglant : "la normalité a vécu". A Francis
Laffon (L'Alsace) de se demander alors quand viendra "le moment où
l'on saura si le président 'normal' est aussi homme d'Etat."
1 commentaire:
Pourquoi s'en étonner ?
Ils sont du même quartier
formés par le même lycée
et prétendant aux mêmes fonctions...
Bon dimanche Francis
biz Anne
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