"Je ne suis pas sortie de la politique. Il faut trouver quelque
chose qui me convienne à moi et qui lui convienne à lui. On va voir comment cela
se dénoue", explique la présidente PS de la région Poitou-Charentes
dans une interview au Point paru jeudi. Si une entrée au gouvernement paraît peu
probable -"François ne va pas remanier maintenant"- , une "mission" à l'étranger
est envisageable.
"Il faut trouver la bonne solution sans précipitation. Il y a
un constat tacite entre François et moi : à un moment, il faudra que je rentre
dans le dispositif", indique-t-elle. "Le fait que, malgré mon poids politique,
je ne sois pas dans le dispositif intrigue les gens. Pour le dispositif global,
ce serait bien que j'y sois", insiste l'ancienne candidate socialiste à la
présidentielle de 2007.
"A un moment, les Français peuvent en avoir marre
de nous trois"
Concernant
ses relations avec M. Hollande et sa compagne, Valérie Trierweiler, Mme Royal
estime qu'"on ne sait pas quels seront les effets de cette affaire sur les
Français". "A un moment, ils peuvent en avoir marre de nous trois, et donc
de moi aussi", ajoute Mme Royal, inquiète de "perdre son patrimoine politique".
"Pendant qu'on parle de ça, on ne parle pas de mes idées politiques",
déplore-t-elle.
Elle revient aussi sur le pataquès créé par sa rencontre
impromptue avec M. Hollande en septembre en marge du sommet de l'ONU à New York,
quand
le chef de l'Etat avait tourné les talons pour ne pas la croiser devant des
journalistes. "Ce n'est pas François qui a pris l'initiative de tourner les
talons, ce sont ses conseillers qui lui ont dit de faire demi-tour. Ils sont à
cran. Ils sont sous pression. Il y a des pressions d'elle (Mme Trierweiler,
ndlr) sur l'entourage", fustige Mme Royal.
L'ex-candidate à l'Elysée dit aussi "refuser le tourbillon de
la politique politicienne". "Le
congrès (du PS à Toulouse), je m'en fiche. C'est une compétition de muscles.
L'objectif pour chaque dirigeant est de placer les siens", décrit Mme Royal, qui
avait tenté de prendre le contrôle du parti en 2008. "Je ne mettrai pas le doigt
dans l'engrenage d'une nouvelle bataille de courants", prévient Mme Royal. "Je
surveille, je garde un oeil, mais je ne veux plus faire cela."
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