mercredi 23 janvier 2013

Hollande vigoureusement interpellé par des manifestants à Grenoble

Lors d'un déplacement à Grenoble pour présenter ses voeux à la jeunesse, François Hollande a été accueilli sous les sifflets des manifestants qui lui reproche de mener une politique semblable à celle de son prédécesseur.
Près de 200 manifestants ont interpellé ce mercredi après-midi François Hollande à Grenoble, pour lui "rappeler ses engagements" en terme d'emploi des jeunes. "Le changement c'est pour quand", "Interdiction des licenciements," ou encore "de l'argent pour l'école, pas pour les patrons", ont scandé les manifestants, à l'arrivée du président, qui présentait ses voeux à la jeunesse.
"Le changement c'est tous les jours, on y travaille", a alors répondu le chef de l'Etat, serrant quelques mains parmi la foule qui l'interpellait avec vigueur. Des syndicats (CGT, Solidaires, le syndicat enseignant FSU, mais aussi les lycéens de l'UNL) avaient appelé à cette manifestation, reprochant à François Hollande de "choyer les intérêts du Medef".
"On ne peut pas dire que la gauche molle change grand-chose"
Un drapeau à la main, Eric Hours, responsable CGT service public, a dit être venu manifester ses inquiétudes face à la baisse du "pouvoir d'achat", car, a-t-il dit, "il est de plus en plus difficile de finir le mois". "On vient de sortir de 10 ans de droite dure, on ne peut pas dire que la gauche molle change grand-chose", a-t-il lancé. Dénonçant l'accord de compétitivité signé le 11 janvier, il a estimé qu'il n'était "plus possible de faire des cadeaux au Medef".
De son côté, une manifestante, Isabelle Poncet, s'est dite "déçue par le président de la République". "On fait des cadeaux aux entreprises et on n'aide pas beaucoup les employés", a regretté cette quinquagénaire, employée de la fonction publique. Délégué FSU, Blaise Paillard est venu "demander de l'emploi pour les jeunes et la sécurisation du travail", car selon lui, "les propositions faites pour les jeunes ne recouvrent que des emplois précaires".
"On s'est engagé pour chasser Sarkozy. Aujourd'hui, il faut que les choses changent", a lancé le syndicaliste. Il a par ailleurs déploré la réforme de l'école annoncée par Vincent Peillon et le "manque de concertation". "On alourdit la charge pour les enseignants, on complique le travail des collectivités, sans dire ce qu'il y aura en face, comme la revalorisation des salaires", a-t-il dit.

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