jeudi 25 avril 2013

L'xpresso du 25 avril

L'attaque

"Dans le court terme, l'image de la France est abîmée", a jugé l'ancien président Valéry Giscard-d'Estaing, sur Canal +. "Nous avons l'image d'un pays qui n'est pas sérieux, qui perd son temps dans des projets futiles", a-t-il encore jugé, sans jamais citer le nom des actuels dirigeants, ni les "projets" auxquels il pensait. Une attaque rare de la part d'un ex-chef de l'Etat, alors que la tradition veut que les anciens présidents n'évoquent plus les affaires intérieures de la France.
 

Le chiffre : 3.195.000

Jeudi, à 18h, les chiffres du chômage pour mars seront publiés et le record de 1997 pourrait bien être battu. Cette année-là, 3,195 millions de demandeurs d'emplois avaient été dénombrés. Fin février, après une série noire de 22 mois, Pôle emploi recensait 3,187 millions de demandeurs d'emploi n'ayant pas travaillé au cours du mois (catégorie A) en métropole, soit seulement 8.000 de moins que le record absolu.

Le suspense

Henri Guaino a des ambitions. Le Point explique, dans son édition daté de jeudi, que l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et aujourd'hui député se verrait bien revenir à l'Elysée, mais par la grande porte. A ses soutiens qui lui voient un destin présidentiel, il répond : "On verra." Selon l'hebdomadaire, il est "ivre de ce souhait exprimé" et assure avoir l'"authenticité" nécessaire pour plaire aux Français.

L'annonce

"C'est la première fois que des entreprises sont sanctionnées financièrement en France" pour non-respect de l'égalité salariale entre hommes et femmes. C'est ce qu'a annoncé Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, qui est revenue sur France 2 sur ces sanctions financières. "C'est un moment important", a-t-elle assuré, ajoutant que cela "montre que l'égalité n'est pas un sujet périphérique que l'on traite par-dessus la jambe".

L'anecdote

On ne le répètera jamais assez : il faut bien vérifier que les micros sont coupés en fin d'interview. Toujours sur France 2, Najat Vallaud-Belkacem, après un entretien d'une dizaine de minutes avec la voix éraillée et une gêne importante dans sa trachée, a voulu, dès la fin de l'interview, s'excuser auprès de son journaliste-interlocuteur. "Excusez-moi, j'ai eu un chat dans la gorge", a-t-elle indiqué, alors que les micros fonctionnaient toujours. William Leymergie, qui récupérait au même moment l'antenne, a sauté sur l'occasion : "On peut s'occuper de ça aussi. On peut vous donner un verre d'eau…" "Ah vous m'entendez?", s'est exclamé la ministre. Oui, oui, tout le monde a entendu.
 

La mise au point

Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, appelle jeudi dans un entretien au Monde, à "un nouveau temps" dans le quinquennat de François Hollande. Le symbole de ce tournant, selon, lui : la loi sur l'amnistie sociale, recalée par le gouvernement et le président de la République. "Nous ne pouvons pas continuer avec un groupe socialiste qui ne se sent parfois pas écouté, un groupe écologiste qui ne sait pas exactement s'il veut rester ou partir et un groupe communiste qui a l'impression de ne pas être entendu. Nous ne pouvons pas laisser s'installer l'idée que la gauche n'essaierait pas de chercher son unité pour tout le quinquennat. Cette loi sur l'amnistie doit signer la fin d'une première année et la prise en compte des relations à gauche pour la suite."

Les coulisses

Claude Bartolone, toujours lui, accueille de nouveaux venus à l'Assemblée jeudi. Elles sont 60.000, jaunes et noires, et vont butiner toute la journée. Le Palais Bourbon reçoit en effet, jeudi à 16 heures, trois essaims d'abeilles dans les ruches bleue, blanche et rouge installées le 3 avril dernier sur le toit de l'Assemblée.
 

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