mardi 23 avril 2013

Municipales 2014 : Rachida Dati se retire de la primaire UMP à Paris

L'ex-ministre Rachida Dati a annoncé mardi dans une interview au Point qu'elle retirait sa candidature à la primaire UMP à Paris en vue des municipales dans la capitale en 2014.
C'est un véritable renversement de situation. Au lendemain de l'ouverture aux électeurs parisiens des inscriptions pour participer à l'élection, l'ex-ministre Rachida Dati a annoncé mardi dans une interview au Point qu'elle retirait sa candidature à la primaire UMP à Paris en vue des municipales dans la capitale en 2014.
"Que l'UMP désigne NKM (Nathalie Kosciusko-Morizet) et commençons la campagne municipale maintenant ! Elle a déjà été choisie par les médias et le système, la réalité est celle-là, même si je le regrette pour les autres candidats", explique la maire UMP du VIIe arrondissement de Paris, en ajoutant: "Dans ce contexte, je retire ma candidature".
Le message est clair. L'ex-ministre abandonne sa candidature et déroule un tapis rouge à NKM. Une décision plutôt surprenante quand on sait que ce duel politique était très attendu. Les deux femmes devaient s'affronter à la primaire fin mai, aux côtés de quatre autres candidats : les conseillers de Paris Jean-François Legaret et Pierre-Yves Bournazel, le secrétaire national de l'UMP Chenva Tieu et le conseiller régional Franck Margain (Parti chrétien-démocrate, associé à l'UMP).
La majorité municipale PS "déconnectée des réalités"
Pour se justifier, l'ancienne garde des sceaux déclare être "contre l'idée de faire payer aux Parisiens le sacre de notre candidat". Elle compare d'ailleurs ce processus de désignation à un "vote censitaire". De plus, Dati est convaincue que l'UMP peut l'emporter face à la majorité municipale PS, qu'elle juge "déconnectée des réalités".
Elle relève que "le plus dur n'est pas de gagner la primaire, mais de rassembler son camp pour gagner Paris". L'ex-garde des Sceaux (2007-2009) estime que la députée de l'Essonne a levé, "à (ses) yeux" les doutes sur sa volonté de s'impliquer à Paris, mais elle ajoute qu'aux "yeux des Parisiens, tout reste à faire". "Chacun doit bien réfléchir à ce que vivent aujourd'hui les Français, je n'oublie pas que Jean-Marie Le Pen a été élu du XXe arrondissement au moment où la gauche précipitait le pays dans la crise au début des années 80".
"Ma crédibilité et ma notoriété seront au service de mon camp"
Rachida Dati conseille à NKM pour "compenser son défaut d'implantation" dans la capitale d'avoir "un acte de courage", en allant "dans un arrondissement où se joue en partie notre victoire, par exemple le XIIe arrondissement". Comme on lui fait remarquer que Mme Kosciusko-Morizet souhaitait sa présence à la primaire "afin de lui apporter de la crédibilité", Mme Dati répond: "Je suis flattée que NKM ait besoin de moi pour asseoir sa crédibilité à Paris, mais gagner la mairie est plus important que de petites histoires d'appareil".
Elle assure qu'elle participera "ardemment à la campagne" et que son "implication sera totale sur le terrain". "Ma crédibilité et ma notoriété seront au service de mon camp", assure Mme Dati. Questionnée sur sa propre candidature à sa réélection dans le VIIe arrondissement où elle pourrait devoir affronter des listes dissidentes, Rachida Dati réplique que "ceux qui mènent les dissidences ne servent que les intérêts des socialistes". "Ce ne sont que des aventures personnelles", selon elle.
 

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