dimanche 9 juin 2013

Pour Buisson, Sarkozy sera "l’unique recours"

Il est l’homme qui inspira la droitisation de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012. Patrick Buisson est l’une des personnalités de droite les plus controversées, y compris dans son propre camp, où les opposants à un virage droitier le présentent comme un épouvantail. Dans une interview au Monde daté de dimanche-lundi publiée samedi, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy estime qu’ "aujourd'hui, il n'y a en France qu'un homme d'Etat, c'est Nicolas Sarkozy. Face à la dynamique du FN, toute autre candidature que la sienne exposerait la droite au risque d'une élimination au premier tour".
"C'est pourquoi sa candidature s'imposera naturellement comme l'unique recours. Pour peu qu'il sache renouer son dialogue singulier avec le peuple français et avec son histoire", poursuit le politologue, qui continue de conseiller l’ancien président et plusieurs personnalités de l’UMP.
Alors qu’il avait estimé dans L'Express que Nathalie Kosciusko-Morizet était "la meilleure pour perdre" le lendemain de la victoire de NKM à la primaire pour Paris, Patrick Buisson se veut moins virulent envers la députée UMP. "Ce n’est pas un pronostic, c’est un constat. Londres et Rome ont été reprises à la gauche en 2008 par des candidats incarnant une franche alternative", déclare-t-il.

La Manif pour tous? "Une révolution culturelle"

Interrogé sur le mouvement de lutte contre le mariage gay, Patrick Buisson estime que cette mobilisation marque l'émergence d'un "populisme chrétien", une "révolution culturelle" dans la droite ligne de ce qu'a été la campagne de l'ancien chef de l'Etat, placée sous la bannière des "valeurs". "La France des invisibles est devenue visible. A travers La Manif pour tous, cette France a accédé à une conscience civique et politique. Nul ne peut mesurer l'impact qu'aura cette révolution culturelle", affirme-t-il.
"Nous sommes dans cette phase que décrivait Lénine de politisation de catégories jusque-là réfractaires ou indifférentes à l'égard de la chose publique", poursuit-il, un mouvement qu'il juge être une "première manifestation de ce qu'on peut appeler un populisme chrétien". "Il y a un continuum parfait entre la campagne de Nicolas Sarkozy engagée en février 2012 sous la bannière des valeurs et la mobilisation, un an plus tard, de centaines de milliers de Français sur des questions sociétales dont on disait qu'elles ne passionnaient personne", ajoute Patrick Buisson
 

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