samedi 24 août 2013

Université d'été: Ségolène Royal de retour parmi les siens

L'ancienne candidate est revenue à l’université d'été, un an après sa défaite humiliante...
 
Il paraît que les assassins reviennent toujours sur les lieux de leur crime. Les victimes aussi, parfois. Flinguée par Olivier Falorni, Ségolène Royal a fait son retour à l’université d’été du PS après avoir séché l’édition précédente, traumatisée par sa défaite aux législatives. Acclamée par des militants debout, l’ancienne candidate à la présidentielle a parlé de son cher Poitou-Charentes «classé par le guide Lonely Planet dans les dix plus belles destinations du monde», de son camp «élu pour mettre fin aux scandales financiers», de la droite qui «baisse le rideau pour cause d’inventaire». 
Moins offensive contre l’exécutif qu’au Congrès de Toulouse et professeure en politique régionale (elle sera à nouveau candidate en 2015), Royal y a quand même été de sa petite leçon. «Je conseillerais, même si ce n'est pas mon affaire, aux parlementaires de ne pas être frileux sur cette question de la transparence» [des patrimoines], a-t-elle glissé, s’assurant l’ovation de la salle. Toujours un succès.
Comme à la maison
Depuis 24 heures, Royal est comme à la maison à la Rochelle. Trônant sur le balcon au pot de la fédération jeudi, star de la plénière vendredi puis commerciale de choc sur le stand Poitou-Charentes où elle vante la voiture électrique produite dans sa région devant Pierre Moscovici et Vincent Peillon. «Je lui ai dit : "Tu vois Pierre, tu mets une TVA à 0% sur ces voitures et tu l’as ta fiscalité écologique"», confie-t-elle en haut de la Tour Saint-Nicolas pour un cocktail au Pinault des Charentes avec la presse. «Ne m’abaissez pas toujours à critiquer le gouvernement», répond-elle aux questions avant de descendre l’idée d’une taxe carbone ou de regretter le manque de cap de François Hollande.
Aboutissement d'un processus
Royal est en forme. Oublié juin 2012? «On ne va pas remâcher le passé 107 ans, il faut avancer. Un échec n’est pas forcément quelque chose de négatif», explique-t-elle, «sereine, tranquille». «Elle est dans une attitude positive. C’est l’aboutissement pour elle d’un processus. Elle s’est reconstruite politiquement au travers de sa région. Elle ne s’est pas contentée de refermer une parenthèse. Elle a aussi tiré les fruits d’une expérience douloureuse», explique une ministre royaliste. «Sa voix est indispensable. Regardez sa critique à l’égard des parlementaires…», ajoute un autre.
Guérie mais pour quoi faire? Le refrain des royalistes est connu. L’ancienne candidate serait un pion essentiel de la majorité. Les faits sont différents. Vice-présidente et porte-parole de la BPI, Ségolène Royal a de moins en moins de poids au PS. Son courant s’est dissous. Ses anciens protégés (Najat Vallaud-Belkacem, Dominique Bertinotti, Guillaume Garot, Delphine Batho avec qui elle fâchée)  ont pris leur envol. Un remaniement qu’elle pouvait espérer n’est plus d’actualité. «C’est une question qui vous obsède. Elle ne réclame rien, elle n’est pas dans l’obtention de quelque chose», conclut une proche.

http://www.20minutes.fr/politique/1213135-20130823-universite-ete-segolene-royal-retour-parmi-siens

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