La première mouture de cette liste avait suscité la colère de Jean-Louis Borloo, et failli faire exploser l’accord de NKM avec le centre. La candidate UMP à Paris en a publié mercredi soir une deuxième version, qui a déjà provoqué l’entrée en dissidence de Roxane Decorte. Interrogée par leJDD.fr sur la décision de l’élue du 18e, Nathalie Kosciusko-Morizet met en avant la difficulté de l’exercice. "Je propose un double mouvement, de renouvellement et d’élargissement. Le choix que j’ai fait est peut être compliqué aujourd’hui, reconduire les anciennes listes aurait été plus simple. Mais je ne veux pas remplacer un clan par un autre", précise-t-elle. "J’aurais pu aller à l’élection avec trois listes différentes comme les sortants, mais ça aurait été hypocrite", complète la députée de l’Essonne.
La deuxième version de cet accord devrait en tout cas contenter l’UDI, qui en plus de Christian Saint-Etienne dans le 11e, décroche une seconde tête de liste, avec Edith Gallois dans le 13e. Ancien numéro un dans cet arrondissement, la MoDem Fadila Mehal obtient en compensation la deuxième position dans le 18e. Un jeu de chaise musicale dont Roxane Decorte, initialement prévue en deux dans cet arrondissement, est la victime collatérale. A noter également, le retour en deuxième place de Jean-Baptiste de Froment dans le 9e, le nom de cet ancien conseiller de Nicolas Sarkozy avait disparu de la première liste. Un différend subsiste enfin dans le 20e, dans lequel Raoul Delamare soutenu par Jean-Louis Borloo se dispute encore la tête de liste avec Atanase Périfan, créateur de la "fête des voisins".
"Je fais les choses comme je les sens"
Avec la publication de cette liste, NKM compte mettre fin au feuilleton des divisons de la droite parisienne, et relancer sa campagne. "Toutes ces personnalités sont au travail depuis plusieurs mois. Et leurs expériences variées vont permettre d’aboutir à de nouvelles propositions. Je pense à Benoît Soles dans le domaine de la culture, à Frédéric Péchenard sur la sécurité ou encore à Yann Wehrling sur l’écologie."
La veille du dévoilement de cette liste, NKM avait présenté ses voeux aux Parisiens. Un message dans lequel elle se montrait très critique envers François Hollande. Aurait-elle suivi les recommandations de Claude Goasguen, qui lui demandait dans le JDD de dimanche de nationaliser sa campagne? "J’écoute toujours avec beaucoup d’attention tous les conseils. Et en même temps je fais les choses comme je les sens", réplique NKM au JDD.fr. Avant de s’en prendre au bilan d’Anne Hidalgo et François Hollande. "Je sens que les Parisiens ont envie que ça change, au niveau local et au niveau national. En entendant François Hollande parler des impôts lors de ses vœux mardi, j’ai eu l’impression d’entendre madame Hidalgo. Paris est en train de devenir le laboratoire des erreurs socialistes", conclut la candidate.
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