vendredi 25 avril 2014

Dans les coulisses des liaisons dangereuses du pouvoir

Le 10 janvier, la relation entre François Hollande et Julie Gayet apparaît en Une de Closer. Immédiatement, le couple présidentiel explose. C'est cette séquence noire du quinquennat de François Hollande que relate Elise Karlin, journaliste à L'Express, dans Le Président qui voulait vivre ses vies (Fayard), paru le 23 avril. Elle raconte "les coulisses d’un vaudeville d’État" qui a vu la relance de son quinquennat percuté de plein fouet par des affaires personnelles. "Les affaires privées se règlent en privé", disait le chef de l’État. Le livre montre que ce fut tout l’inverse.
L'auteur revient en détail sur le roman que nous offre à commenter le Président, raconte comment certains proches de François Hollande ont appris, interloqués, en ouvrant Closer sa double vie. C'est que la Président ne dit rien de ses relations amoureuses, même à ses plus proches amis. "Plutôt nier que déroger à cette règle, qui lui garantit sa liberté. Donc, il dément. Donc, il ment", écrit l'auteur. Lorsqu'il est contraint d'annoncer publiquement sa séparation avec Valérie Trierweiler, elle ne veut rien lui épargner et refuse tout simulacre d'accord à l'amiable. François Hollande semble redouter que son ancienne compagne ne dévoile dans un livre les coulisses du pouvoir. Comme par exemple cette rencontre secrète entre François Hollande et Jérôme Cahuzac, à son domicile, rue Cauchy, au lendemain des révélations de Mediapart sur l'existence d'un compte en Suisse.

La séparation brutale entre Montebourg et Pulvar

L'ancien couple présidentiel pourrait-il se reformer? C'est en tout cas la thèse que laisse entrevoir Elise Karlin. En mars dernier, tous deux vont dîner dans un restaurant corse du 15e arrondissement en mars dernier. Ce soir-là, François Hollande arrive avec des fleurs. Mais l'ancienne première dame conditionnerait cette éventualité à un geste fort du chef de l'Etat pour la réhabiliter sur la scène politico-médiatique.
Dans un registre encore plus romanesque, la journaliste Besma Lahouri revient dans Prends garde à toi si je t'aime (Michel Lafon), plus largement sur les liaisons dangereuses entre journalistes et politiques. On peut y lire le récit de la médiatique relation entre la journaliste Audrey Pulvar à Arnaud Montebourg. Après deux ans de relation, leur séparation, en septembre 2012, aurait été brutale. Alors ministre du Redressement productif, le socialiste aurait tout simplement cessé de lui donner des nouvelles. "Le silence dura deux mois jusqu'à ce que la journaliste comprenne que leur histoire était bel et bien terminée", peut-on lire.
Tout un chapitre est consacré à l'actuel ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti. Lorsqu'elle avait 29 ans et qu'elle était au cabinet d'Yves Cochet, "la plupart des mâles du Parti socialiste étaient amoureux d'elle", témoigne l'ancien ministre de l'Ecologie. La fille de Florange y est décrite comme une femme fatale et passionnée. l'auteur parle de sa face "peu connue", celle que la ministre dévoile dans un livre publié en 2006 Un homme dans la poche. Aurélie Filippetti y relate, à la première personne, une liaison passionnée avec un reporter d'un grand quotidien national de gauche. De là à considérer que la socialiste raconte sa propre histoire, il n'y a qu'un pas que Besma Lahouri franchit sans ambages. "La future ministre de la Culture apparaît sous un jour stupéfiant", écrit-elle, y voyant là un mélange des genres redoutable.
 

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