mardi 27 mai 2014

L'UMP tourne la page de Copé et "peut être celle de Sarkozy"

Christophe Jakubyszyn, chef du service politique de TF1 analyse la démission de Jean-François Copé et sa portée pour l'UMP.

Il se sera battu jusqu'au bout, mais a dû  jeter l'éponge: Jean-François Copé dont l'ambition allait jusqu'à l'Elysée a annoncé mardi qu'il quittera le 15 juin la présidence de l'UMP, englué dans l'affaire de fausses factures Bygmalion. Le député-maire de Meaux a tout tenté pour se maintenir à ce poste conquis  de très haute lutte en 2012, ferraillant pendant plus deux heures devant ses  pairs réunis en bureau politique depuis 8h30 à l'Assemblée nationale. Après une épuisante guerre des chefs en 2012, l'UMP vit la crise la plus grave de son histoire. Une crise qui atteint désormais l'ancien président de la République. 

"Une page se tourne, celle de Copé un an et demi après son élection qui était très disputée et, peut être aussi la page de Nicolas Sarkozy", commentait mardi sur LCI Jakubyszyn, chef du service politique de TF1. "Ce matin, il y avait objectivement une alliance entre les jupéiste et les sarkozystes manifestement parce qu'il y avait des secrets partagés en commun. Peut-être le financement d'une partie de la campagne de 2012."
L'affaire Bygmalion, du nom de cette société de communication fondée par deux proches de Jean-François Copé, avait commencé par des soupçons de favoritisme. Elle n'a cessé d'enfler et de proliférer pour atteindre, à l'issue de la folle journée de lundi, l'ancien président Nicolas Sarkozy. 
L'ancien président, "très mécontent" - selon Brice Hortefeux - n'a pas encore réagi à ce séisme dans son propre camp. "Sarkozy doit nous dire que qu'il veut faire", réclamait Claude Goasguen, député UMP de Paris dimanche.
Interrogée sur cette journée de crise à l'UMP, Marine Le Pen a d'ailleurs directement ciblé l'ancien président plutôt que Jean-François Copé. "En ayant dépensé, semble-t-il, plus du double des dépenses autorisées, clairement Nicolas Sarkozy a trahi la démocratie, a trahi les règles républicaines et probablement volé une partie de son résultat du premier tour", a-t-elle déclaré. "C'est une situation très grave pour la démocratie en France. Je ne vois pas comment le candidat Sarkozy peut échapper à sa responsabilité morale et donc à la disqualification qui en sera la conséquence".
 

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