lundi 24 novembre 2014

L'expresso du 24 novembre

Cécile Duflot n'est "pas satisfaite de l'action de François Hollande". L'ancienne ministre du Logement l'a réaffirmé lundi sur RTL. Si elle a redit sa "fierté" d'avoir voté pour lui en 2012, elle ne soutient pas la politique menée par le président de la République. La députée écologiste plaide pour l'invention d'un "nouveau modèle" qui permettrait de fonctionner à moyen et long termes. "On se précipite sur des solutions à court terme qui nous amènent davantage dans la crise", estime-t-elle. Selon elle, François Hollande a été élu pour "le changement", "pas pour poursuivre une vieille politique, une politique que promeut encore la Commission européenne, qui aggrave les inégalités et crée du chômage".

Le tacle

Pas question de geler les salaires pendant trois ans", a déclaré Jean-Christophe Cambadélis, sur le plateau de i-Télé. Alors que le magazine allemand Der Spiegel affirme qu'un rapport économique commandé par la France et l'Allemagne préconise une telle mesure, le Premier secrétaire du PS estime que "ces économies pour le patronat iront directement chez les actionnaires". Selon lui, "il vaut mieux se concentrer sur la relance européenne que renier les acquis français". Interrogé sur Florange, où se rend François Hollande lundi, Jean-Christophe Cambadélis a estimé qu'il s'agissait d'un "héritage de Nicolas Sarkozy", avant d'assurer que "l'industrie de papa, c'est terminé, il faut intégrer la compétition internationale actuelle".

L'appel

Une nouvelle voix à gauche s'élève pour l'organisation d'une primaire en vue de la présidentielle. L'ex-ministre PS Aurélie Filippetti a estimé lundi que "tous les candidats seront bienvenus", y compris le président sortant. Sur France Info, la députée de Moselle a déploré que certains veuillent "fermer à l'avance tout débat sur l'organisation de primaires". "On a besoin de revivifier nos militants et de redonner aux citoyens français la possibilité de participer à la définition de la prochaine campagne. C'est ce qui fait un peu défaut aujourd'hui, les gens se sentent exclus de ce qui se passe au sommet du pouvoir", a-t-elle jugé.

Le rassemblement

Les sifflets des militants pro-Sarkozy essuyés samedi par Alain Juppé n'ont pas plu à Nathalie Kosciusko-Morizet. La députée de l'Essonne déclare dans les colonnes du Parisien ne pas avoir "aimé ce moment", tout en jugeant qu'il ne s'agissait que d'une toute "petite minorité" de sympathisants. Si elle soutient Nicolas Sarkozy, l'ancienne ministre de l'Ecologie estime qu'une primaire ouverte au centre est essentielle : "Notre parti ne doit pas imaginer un seul instant qu'il peut gagner seul et gouverner seul. Oui aux primaires ouvertes."

L'incertitude

"L'UMP appartient avant tout aux adhérents. Nous devrons mettre le vote des adhérents au cœur du nouveau parti", a déclaré Nadine Morano au micro de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV, avant de se dire "contre les primaires". "Elles ont fait émerger le pire Président de la Ve République", souligne-t-elle, estimant que ce type de scrutin "ne nous garantit pas de nous amener à la victoire". Ces primaires auront-elles lieu, comme le souhaite notamment Alain Juppé et comme l'a assuré Nicolas Sarkozy? "On verra ce que diront les sympathisants", a-t-elle répété.
 

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