lundi 22 décembre 2014

L'expresso du 22 décembre

Ne faisant aucun lien entre l'agression de Joué-lès-Tours, samedi, et celle de Dijon, dimanche soir, le député UMP de Paris Bernard Debré a estimé lundi sur France Info qu'on "ne pourra jamais éviter ce genre de drame". Selon lui, "on ne peut pas mettre un policier derrière chaque fou" ou "personne un peu suspecte". Écartant toutes revendications crédibles, Bernard Debré a simplement estimé que les idées de Daesh "sont tombées dans l'oreille de fous". La plupart des gens dont on parle là ce sont des fous. Certes, ils se croient investis d'une mission religieuse. C'est absurde, c'est dangereux", a-t-il ajouté. Ces deux faits-divers ne doivent pas être imputés au gouvernement selon Bernard Debré, qui n'entend pas "taper sur la majorité parce que ça fait bien".

Le risque

Revenant lui aussi sur le drame de Dijon, Eric Woerth a estimé sur RTL qu'il ne fallait "pas tomber dans la psychose, même si c'est évidemment un risque". "La police doit veiller, la vigilance doit être totale, mais ce sont des actes très difficiles à détecter", a-t-il souligné par ailleurs. Comme Bernard Debré, l'ancien ministre a imputé ces faits à des déséquilibrés : "Cela renforce la peur des intégrismes. Des gens sont prêts à aller jusqu’au bout d’un grand n’importe quoi", a-t-il déclaré.

L'attaque

Les Verts se divisent actuellement sur l'attitude à adopter vis-à-vis de la majorité socialiste, qui plus est après les propos de Manuel Valls sur le chantier de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. La semaine dernière, la secrétaire nationale d'EELV Emmanuelle Cosse s'en est agacée, dénonçant "une provocation inutile". Dans les colonnes du Figaro, le porte-parole du parti, Julien Bayou, va plus loin : "En ce moment, on ne comprend pas bien à quoi joue Manuel Valls avec son attitude de petit chef, ses coups de menton, alors qu'il faudrait de l'apaisement, surtout après le drame de Sivens".

La grève

Autre sujet d'actualité, la grève des urgentistes, qui donnent lundi le coup d'envoi d'une semaine de grèves des professionnels de santé. Dans un entretien au Parisien, la ministre de la Santé Marisol Touraine s'est déclarée "fermement attachée à la généralisation du tiers payant" - que de nombreux médecins refusent - car "c'est la colonne vertébrale de la loi". Quant à l'accueil des patients, qui inquiète à quelques jours des fêtes de Noël, elle s'est dit "confiante mais vigilante". "Tout a été fait pour que les Français puissent trouver un médecin, en ville ou à l'hôpital, où des moyens supplémentaires ont été mobilisés", a-t-elle expliqué.

L'indignation

A l'inverse de Louis Alliot, qui a refusé une invitation de la chaîne iTélé après la mise à l'écart d'Eric Zemmour, Florian Philippot, un des cadres du Front national, était l'invité de Bruce Toussaint, lundi matin. Interrogé sur le départ du polémiste, le député européen a expliqué qu'il "regrette cette décision qui va à l'encontre du pluralisme". Au terme d'un débat agité avec le journaliste, Florian Philippot a ajouté : "Nous sommes le premier parti de France, il est normal que l'on profite des médias pour diffuser nos idées (...) Le FN défend toujours la liberté d'expression". Quand à l'éventualité d'un Eric Zemmour candidat pour le Front national, le vice-président du parti s'est interrogé, souriant : "Vous croyez qu’il serait intéressé?".
http://www.lejdd.fr/Politique/Julien-Bayou-porte-parole-EELV-A-quoi-joue-Valls-avec-son-attitude-de-petit-chef-708204

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