Mieux vaut l’avoir avec soi que contre. Les Verts essaient d’éviter un divorce avec Nicolas Hulot, affecté par sa défaite à la primaire du parti écologiste et qui ne leur donne plus de nouvelles. Sa récente interview au magazine Bretons, où il a fustigé l’organisation du scrutin interne, a sonné comme une déclaration de rupture. "Nous allons le joindre pour savoir ce qu’il a envie de faire et tenter de recoller les morceaux. Ce n’est pas dans son intérêt de se construire dans l’aigreur", confie Sergio Coronado, directeur de campagne d’Eva Joly.
L’ex-numéro deux d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) Jean-Vincent Placé le rêve en "candidat idéal pour le poste de n° 2 du gouvernement", en charge de l’Écologie. À défaut, "il pourrait tirer la liste des européennes en 2014". Pro-Hulot, le député Yves Cochet - qui attend lui aussi "des nouvelles du grand chef à plumes" - ne le voit pas intégrer l’équipe de campagne de la candidate Joly. Mais il l’imagine bien dans le rôle de "fou de la reine".
"Il est probable qu’il ne vienne pas"
Face à tant d’élans, Hulot réserve sa réponse. Son proche collaborateur Jean-Paul Besset prévient : l’ancien animateur ne fera pas la "béquille" d’Eva Joly. Pas plus qu’il ne viendra "en complément de meeting pour parler des papillons et des petits oiseaux". Quant aux propositions de Placé, il y voit une "manœuvre d’appareil".
Dans un récent mail de deux courts paragraphes, envoyé à une dizaine de proches, le vaincu de la primaire verte dit réfléchir. Il devrait s’exprimer avant l’université d’été d’EELV à Clermont-Ferrand, qui se tient du 18 au 20 août. Sa présence ou non sera une première réponse. "Il est probable qu’il ne vienne pas. Ce n’est pas le meilleur signal", anticipe Denis Baupin, adjoint au maire de Paris et soutien d’Hulot.
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