lundi 31 octobre 2011

les petites phrases du 31/10/2011

LIBYE - Alain Juppé, sur Europe 1.Le ministre des Affaires étrangères a indiqué que la France allait "bien sûr accompagner la Libye" après la fin des opérations militaires de l'Otan, prévue lundi. "Nous sommes prêts à aider la Libye", a-t-il déclaré, notant qu'il n'y avait "plus de raison aujourd'hui de maintenir l'intervention de l'Otan dans les formes qu'elle a pris jusqu'à présent". En revanche, les Libyens "ont besoin de conseils pour construire un Etat de droit, pour améliorer la sécurité intérieure, pour développer l'éducation", a-t-il souligné. D'un point de vue financier, Alain Juppé a en outre rappelé que "ce pays a de l'argent", après le dégel de plusieurs milliards de dollars d'avoirs libyens.
G20 - Henri Guaino, sur Europe 1. Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy a estimé que le G20 aurait pour objet de "reconstruire un monde avec des règles". "Si nous ne le faisons pas, le monde sera emporté par des crises désastreuses", a-t-il affirmé, citant notamment le "dumping" et la "concurrence déloyale". Concernant une taxe sur les transactions financières -voulue par la France-, Henri Guaino a estimé que si l'idée avait "déjà beaucoup progressé", il "parait encore difficile de réunir l'unanimité des 20".
AUGMENTATION TVA - Jérôme Cahuzac, sur France 2. Le président PS de la commission des Finances de l'Assemblée nationale a estimé que l'instauration d'une TVA intermédiaire signifierait "6 à 8 milliards d'euros de pouvoir d'achat en moins". "Ce n'est pas de la sorte qu'on relancera la consommation des ménages", a-t-il affirmé. Jérôme Cahuzac s'est aussi "tout à fait opposé" à une augmentation du taux de l'impôt sur les sociétés de 33 à36% pour les grandes entreprises. "Il faut plutôt baisser à 30% le taux d'impôt sur les sociétés, c'est le taux en Allemagne, il faut harmoniser nos assiettes, cela veut dire réduire ou supprimer, ou baisser les niches fiscales des grandes entreprises", a-t-il déclaré.
CHINE ET FESF - Henri Guaino, sur Europe 1. Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy a précisé qu'il n'y aurait "aucune" contrepartie à la participation de la Chine au fonds de secours européen (FESF). Il est "hors de question de négocier des contreparties", a-t-il martelé, affirmant ne pas comprendre "les critiques que l'on entend partout". Pour Henri Guaino, cette participation de la Chine est un "signe que tout le monde se sent vraiment concerné" et "veut éviter une catastrophe planétaire".
GREVE AIR FRANCE - Thierry Mariani, sur RMC. Le ministre des Transports a jugé "irresponsable" la grève des personnels de cabine d'Air France, estimant que celle-ci allait se traduire par de "nouvelles pertes" financières pour la compagnie confrontée à une rude concurrence. "Je trouve que cette grève est une bonne nouvelle pour les concurrents d'Air France", a-t-il fustigé. "Le ciel est plein de compagnies aériennes qui ont disparu", a ensuite déploré le ministre. "On est dans un secteur en pleine concurrence avec de nouveaux acteurs (...) Air France doit s'adapter, Air France doit restaurer sa compétitivité", a-t-il plaidé. Thierry Mariani s'en est aussi pris à des syndicats qui selon lui ont encore "une culture archaïque".

Guaino : «un seul désir, rétablir une vérité» par Europe1fr

Villepin veut un plan de rigueur de 20 milliards

"Il faut plus de rigueur", avait déclaré vendredi Dominique de Villepin après l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy. Et dimanche, le fondateur de République solidaire a donné un chiffre : 20 milliards d'euros, afin de "retrouver une position d'égalité avec l'Allemagne". De son côté, le chef de l'Etat a prôné la mise en place d'un nouveau tour de vis budgétaire destiné à dégager entre 6 et 8 milliards d'euros. "Ne nous contentons pas de rustines", a lancé l'ancien Premier ministre lors de l'émission Radio France Politique. Avec un tel plan d'économies, la France pourrait ainsi avoir "à nouveau la tête hors de l'eau".
Car Dominique de Villepin a insisté sur le "décalage" existant à l'heure actuelle entre les deux pays, Berlin étant en "position de force". "Il y a une réalité économique et financière, c'est que l'Europe est allemande, l'Europe vie à l'heure allemande", a déploré le chef de file de République solidaire. Avant d'ajouter : "Je souhaite que la France retrouve sa crédibilité." Selon lui, un plan de rigueur "juste" serait une façon de "faire preuve de courage" et permettrait de réparer "un certain nombre de dégâts du début du quinquennat". Mais l'ancien ministre se fait moins critique que par le passé envers Nicolas Sarkozy qui "s’est mobilisé, a fait bouger les lignes de l’Europe".

"Nous verrons en fonction de la situation"

Dans le cadre de ce plan d'économies, l'ancien Premier ministre s'est prononcé pour "une réforme en profondeur de la TVA". Il est favorable à une TVA "EEE", qui prendrait en compte "nos exportations, notre emploi et notre environnement" et qui pénaliserait "un certain nombre de produits importés qui jouent sur le dumping social et fiscal". Dominique de Villepin a également défendu une "hausse de l'impôt sur les sociétés". Et il reconnaît qu'à cause de la crise actuelle, son "programme est caduc, comme celui de tous les candidats".
Mais celui qui n'a pas encore annoncé s'il sera candidat ou non à l'élection présidentielle de 2012 a renvoyé sa décision "au tournant de l'année". "J'y répondrai le moment venu quand nous serons dans le temps de l'élection et ce temps n'est pas venu", a ajouté Dominique de Villepin. Et de conclure : "Nous verrons en fonction de la situation." Quant au 500 signatures nécessaires, il assure avoir "commencé ce travail". "Nous sommes à l'ère du clic, tout va très vite aujourd'hui."

dimanche 30 octobre 2011

Les invités politiques du dimanche

Jacques Myard (UMP) : Trente minutes pour convaincre, sur Judaïques FM, à 10 h 30.
Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) : Le Grand Rendez-Vous Europe 1/Le Parisien/iTélé à 11 heures.
Laurent Wauquiez (UMP) : Le Grand Entretien sur RCJ, à 11 heures.
Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République) : 12/13 Dimanche, sur France 3, à 12 h 10.
Benoist Apparu (UMP) : 13 h 15 le dimanche, sur France 2.
Rama Yade (Parti radical) : Face à l’actu, sur M6, à 13 h 25.
Xavier Bertrand (UMP) : C Politique, sur France 5, à 17 h 40.
François Bayrou (MoDem) : BFMTV 2012/RMC/Le Point, à 18 heures.
Dominique de Villepin (République solidaire) : Radio France Politique, sur France Inter/France Info/France Culture et Le Mouv, à 18 h 10.
Marine Le Pen (FN) : Le Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, à 18 h 30.
Henri Guaino (UMP) : Journal de 20 Heures, sur France 2.

http://www.lejdd.fr/Election-presidentielle-2012/Actualite/Les-politiques-dans-les-medias-414761?from=bloc2012

Raffarin : "Nous ne pouvons pas rester seuls"

Pourquoi l’Europe n’a-t-elle pas choisi de se débrouiller sans faire appel à la Chine?
Nous n’avons pas le choix. Nous ne pouvons pas rester seuls avec une dette à laquelle nous ne pouvons faire face. Partager la croissance mondiale devient impératif. La démondialisation et le repli sur soi sont absurdes. Les moteurs économiques européens et américains, très liés, sont en panne. La Chine a pris le relais et devient le banquier du monde. Elle finance le déficit américain. C’est la nouvelle donne du XXIe siècle : le déficit du "riche" est assuré par l’épargne du "pauvre".

L’Europe est-elle à la merci de l’empire du Milieu?
Est-ce que les Américains se posent la question? N’ayons pas peur de la Chine. Elle est le premier marché mondial avec la plus forte croissance. Avec les autres pays émergents comme le Brésil, la Russie ou l’Inde, ils sont les moteurs de l’économie mondiale. Il faut que l’Europe profite de cette croissance pour diminuer sa dette. La Chine ne cherche pas la domination à tout prix mais une coopération avec l’Europe pour assurer son développement. Elle souhaite avant tout assurer sa stabilité, ce qui passe d’abord par celle du monde et de l’Europe.
Retrouvez l’intégralité de cet entretien demain dans Le Journal du Dimanche

samedi 29 octobre 2011

La candidature "sobre" de Bayrou

Ce n'est plus un secret pour personne : François Bayrou sera candidat à l'investiture suprême. Reste à savoir où et quand il fera son annonce. Le président du Modem disait, sur le plateau du 20 heures de France 2 le 3 octobre dernier, vouloir trouver le "bon moment". "Ce sera début décembre, certainement avant le 10", assure au JDD.fr Jean-Luc Bennahmias, vice-président du mouvement centriste.
Selon une information du Point de jeudi, François Bayrou devrait se déclarer "sur ses terres béarnaises comme il y a cinq ans". Le 2 décembre 2006, celui qui était à la tête de l'UDF avait choisi le village de Serres-Castet, son fief électoral des Pyrénées-Atlantiques. "Je vous ai invité en cet endroit que j'aime, où j'ai des racines (...) pour vous dire ceci qui m'engage : je suis candidat à la présidence de la République", avait-il simplement déclaré à l'époque.
A l'image de cette déclaration, celle de décembre prochain sera modeste – "sobre", préfère dire au JDD.fr Jean-François Martins, qui pilote la communication du Modem. Une allocution publique, en extérieur avec la chaîne des Pyrénées en toile de fond, devant quelques fidèles et des militants locaux.

Une campagne courte et peu onéreuse

Pour compléter le dispositif, deux émissions de radio et sans doute un duplex lors d'un JT du soir. Jean-François Martins part du principe que son champion fera plus de 5% au premier tour. "L'Etat nous remboursera donc nos frais de campagne. Il serait donc indécent, en ces temps de crise, de faire payer aux contribuables un effort démesuré", déclare-t-il. "En France, les campagnes électorales des principaux candidats sont totalement financées par le denier public. Or, en ces temps de rigueur, les Français demandent de l'exemplarité", affirme pour sa part Yann Wehrling, porte-parole du Modem.
Pour Jean-Luc Bennahmias, "la vraie campagne démarrera le 15 janvier". Il n'y a donc pas lieu de presser à la dépense, selon lui. "Ce sera une campagne dure, courte – d'à peine trois mois – et pendant laquelle les Français jugeront avec sévérité tout excès financier", ajoute-t-il. Une référence au show à l'américaine qui avait lancé Nicolas Sarkozy dans la campagne présidentielle, en janvier 2007. "Cela ne sert à rien de dépenser des millions. Le bénévolat ne coûte pas un sou et permet surtout de placer les citoyens au centre du débat politique", note Jean-François Martins avant de lâcher à l'adresse des deux grands partis : "Nous, nous n'allons pas payer des sociétés pour coller nos affiches de campagne!"

candidature de François Bayrou par blogue

vendredi 28 octobre 2011

les petites phrases du 28/10/2011

NICOLAS SARKOZY - Claude Guéant sur Europe 1 :Claude Guéant a estimé vendredi sur Europe 1 que Nicolas Sarkozy s'était montré "lucide" sur la question du chômage. "Il n'a pas cherché à réenchanter le rêve", a estimé le ministre de l'intérieur, dans une allusion au souhait de François Hollande de "réenchanter le rêve français". Le chef de l'Etat "est ancré dans la réalité, il prend des décisions, trouve des solutions aux problèmes que nous rencontrons", a ajouté Claude Guéant. "Ce qui est certain, c'est que nous changeons de monde". "Le président l'a dit de façon claire et réaliste, à savoir qu'il va falloir moins vivre à crédit, il va falloir que la France travaille davantage", a-t-il résumé.
INTERVENTION DE NICOLAS SARKOZY - Pierre Moscovici sur RTL : Pierre Moscovici, coordinateur de la campagne de François Hollande, a estimé vendredi sur RTL que Nicolas Sarkozy était un "président faible à l'intérieur et un peu inaudible en Europe". Et de livrer son analyse de l'intervention télévisée du locataire de l'Elysée : "J'ai vu hier un président à bout de souffle (...) Le bilan dont on discutera en 2012, ce sera le sien".
INTERVENTION DE NICOLAS SARKOZY - Cécile Duflot sur France Inter :
"Il n'a essayé que de se convaincre lui-même qu'il était le meilleur président", a déclaré Cécile Duflot, responsable d'Europe Ecologie-Les Verts sur France Inter. "Il y a, à la fois une impression de disque rayé et de refus d'exercer les responsabilités politiques qu'il pourrait prendre face à la crise".
CRISE - Eva Joly sur France 2 :La candidate d'EELV à la présidentielle, a estimé vendredi qu'il n'y aurait "pas de crise" en Italie ou en Grèce si on y recouvrait correctement l'impôt, jugeant qu'il fallait véritablement s'attaquer à la fraude fiscale. "On ne s'attaque pas au véritable problème de l'Europe, c'est-à-dire la concurrence fiscale qui y règne", a déclaré la député européenne sur France 2. Pour l'ex-magistrate anti-corruption, "il n'y aurait pas de crise en Italie si l'Italie recouvrait l'impôt. Les riches italiens ne payent pas d'impôts et on estime que la fraude fiscale italienne est de 120 milliards par an. C'est la même chose pour la Grèce".
CRISE DE LA ZONE EURO - Alain Minc sur Europe 1 :
Alain Minc, conseiller politique et essayiste, a réagi vendredi matin sur
Europe 1, à l'accord trouvé cette semaine à Bruxelles pour le sauvetage de la zone euro. "On est passé très près du gouffre", a-t-il jugé. "Mais rien ne dit qu'on n'aura pas encore une crise. Ça mérite un peu d'austérité", a-t-il aussi souligné en référence à l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy jeudi soir. Alain Minc s'est également réjoui du "soulagement sans précédent avec lequel les marchés ont reçu l'accord de Bruxelles".


Guéant : Sarkozy a été "lucide" par Europe1fr

Comment le candidat Sarkozy perce derrière le président

« Le candidat du système ». Nicolas Sarkozy n'a pas eu à se creuser beaucoup pour trouver son angle d'attaque contre François Hollande ; c'était l'expression même de Martine Aubry tout à la fin de la primaire PS contre son rival soit disant encensé par les sondages et les médias.
Car si le président de la République a passé toute la première partie de l'émission à faire la pédagogie du « nouveau monde » et de ses contraintes, il a distillé dans la seconde partie des éléments stratégiques de sa future campagne. Lorsqu'il se représentera puisque le doute n'existe pas, le faux suspense de fin d'interview ne servant que l'argumentation d'un homme « qui fait son devoir » au lieu de penser à sa candidature.

Moitié chef d'entreprise, moitié père de famille
« La grave crise est le seul support pour qu'il puisse rebondir », ont coutume de dire certains députés UMP. La prestation de Nicolas Sarkozy sur l'explication de cette crise a dû les satisfaire. A l'aise, clair et le ton sécurisant, le chef de l'Etat a d'emblée placé la barre très haut : "On a pris des décisions importantes qui ont évité la catastrophe", a-t-il estimé à propos du sommet de Bruxelles, "si la Grèce était en faillite, il y avait un processus en cascade qui emportait tout le monde".

L'angle choisi tout au long de la première partie de l'interview était de donner l'image d'un président protecteur des Français, face à un monde de plus en plus complexe. La phrase « je fais mon devoir » est revenue très souvent dans l'argumentation de Nicolas Sarkozy.

Président de la mondialisation

Face à une opinion qui doit souvent avoir le vertige devant une avalanche de milliards d'euros abstraits, le chef de l'Etat s'est comporté, tantôt en chef d'entreprise, tantôt en bon père de famille, pour expliquer que depuis trente ans, « on dépensait un argent que l'on ne possédait pas ». Le surendettement, voilà l'ennemi tout désigné pour un Nicolas Sarkozy qui a fait jeudi soir comme s'il n'était pas aux commandes de l'entreprise France depuis quatre ans et qu'il ne devait pas être comptable de ces budgets en déficits. Tout juste a-t-il reconnu « sa part de responsabilité », après une relance d'Yves Calvi. « Les déficits d'aujourd'hui, ce n'est pas le résultat de 30 années de laxisme, c'est le résultat d'une politique qui a été menée ces cinq dernières années », a immédiatement réagi Michel Sapin, un proche de François Hollande sur LCI.

Endossant sans complexe le costume de premier président de la mondialisation, Nicolas Sarkozy a perdu jeudi soir les accents de celui qui voulait, en 2007, changer le cours des choses. Il veut maintenant proposer de s'y adapter le moins mal possible. Et pour l'affronter, le partenaire ami est désigné : l'Allemagne. Le nom d'Angela Merkel ayant été beaucoup plus cité que celui de son Premier ministre François Fillon, Nicolas Sarkozy a clairement dessiné l'avenir de la France dans une convergence franco-allemande. Voilà un des thèmes de sa future campagne. Protéger le modèle social en est un second. Et Nicolas Sarkozy de reprendre cette-fois les accents de 2007 sur la protection des ouvriers et des employés contre les revendications du secteur protégé, autrement dit les fonctionnaires.

Mettre fin à l'assistanat
Dans la seconde partie de l'émission, plus politique, on a vu un Nicolas Sarkozy quitter son ton de pédagogue pour alors parler en quasi-candidat. Attaquant billes en tête "la folie des 35 heures", "la retraite à 60 ans" et l'héritage des années Mitterrand, Jospin, voire Chirac, il a tenté d'apparaître comme le président chargé de réparer toutes les erreurs du passé, voulant habilement faire oublier là encore qu'il est à la tête de l'Etat depuis quelques années. II a alors clairement esquissé les lignes de ce qui sera sa future campagne sur le front intérieur : lutte contre l'assistanat, valorisation du travail et promotion de l'investissement et de la recherche. Tout en s'affichant, malgré l'évidence des chiffres, comme celui qui n'aura pas augmenté les impôts.

Sur la défensive sur les affaires avec l'unique argument d'autorité, et méprisant ses mauvais sondages, Nicolas Sarkozy a tenté de construire l'image d'un candidat qui allait de nouveau, comme en 2007, affronter tous les conservatismes alliés au « candidat du système » que serait François Hollande. Attaqué sur sa proposition de créer 60 000 postes d'enseignants, mesure qui embarrasse jusqu'au sein du PS, le candidat socialiste sera présenté dans les semaines qui viennent comme celui qui ne pourrait pas affronter la complexité d'un pays en crise.

A la recherche d'une stratégie de campagne touchant à la fois l'électeur du FN par la lutte contre l'assistanat et l'électeur du centre par le choix d'une Europe politique, Nicolas Sarkozy veut se replacer au centre du jeu et écarter la menace Marine Le Pen. Pas sûr évidemment que cette émission y suffise mais sa reprise de parole réussie, après des mois de diète médiatique, aura de nouveau donné un vrai candidat à la droite. François Hollande voit maintenant à quoi peut ressembler le match.

Ce qu'il a dit en cliquant sur ce lien.....


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L'ambitieux Montebourg

Loin de la rue de Solferino, Arnaud Montebourg s’émancipe, un peu. Celui qui a créé la surprise au premier tour de la primaire compte désormais lancer sa propre formation, hors du PS. "Je vais construire un mouvement politique à partir du mouvement ‘Des idées et des rêves’", annonce-t-il mardi dans une interview au Journal de Saône-et-Loire, en référence à son livre-programme publié en novembre 2010. "Ce n’est pas une démarche d’hostilité vis-à-vis du PS", tempère Aquilino Morelle, son bras droit, joint par leJDD.fr. "Il s’agit de continuer à mener la bataille des idées. Il y a beaucoup de gens passionnés de politique qui ont un problème culturel avec le principe de l’adhésion à un parti", explique-t-il. "Notre formation s’adresse aussi aux électeurs de gauche qui appartiennent à d’autres partis que le PS mais qui ont envie de travailler avec Arnaud Montebourg".
Et les ambitions de l’ancien candidat ne s’arrêtent pas là. En plus de ce mouvement, le député de Saône-et-Loire a "décidé de bâtir un ‘think tank’ qui organisera la discussion avec les intellectuels" lui ayant apporté leur soutien, comme Emmanuel Todd ou Michel Onfray. Une sorte d’instrument supplémentaire pour donner force et crédibilité à sa formation.

"La rigidité" de Martine Aubry

Pour mieux rassembler autour de sa personne, Arnaud Montebourg se la joue aussi pédagogue. Le défenseur de la démondialisation veut ainsi proposer "des sessions pour les militants socialistes et ceux des autres partis de gauche de la ‘Nouvelle France’, où ils viendront se former aux idées de demain pour ensuite porter ces propositions dans la société, au sein de leur association, de leur parti, etc.". Sans surprise, c’est dans son fief de Saône-et-Loire qu’il installera cette école. Avec quel financement ? "Je n’en sais rien, il faut qu’on trouve…", répond sans détour Aquilino Morelle, avant de balayer : "Il y a beaucoup de gens qui sont prêts à donner un peu d’argent. Ce n’est pas le problème".
Un mouvement, un think tank, une école… Arnaud Montebourg trace sa route loin de ses camarades socialistes. Et surtout loin de Martine Aubry, envers qui il se montre de plus en plus critique. Surtout quand il raconte ses échanges avec la maire de Lille lors de l’entre-deux tours de la primaire. "Elle faisait savoir qu’elle s’intéressait à mes électeurs mais ne souhaitait pas faire évoluer ses positions. Elle a fait preuve d’une rigidité qui n’a pas arrangé notre rencontre du jeudi matin", relate-t-il. A la question de savoir si l’un des deux finalistes lui avait alors proposé un poste ministériel, il répond : "François Hollande n’a pas eu cette indélicatesse et moi non plus. L’histoire retiendra que celle qui m’a fait connaître ce genre de proposition est Martine Aubry. Mais cela ne m’a pas intéressé". "Ça a été une discussion de récrimination. Ils n’ont pas discuté de politique mais de personne", confirme Aquilino Morelle. Une déclaration qui en dit long sur l’état des relations entre Arnaud Montebourg et la patronne du parti.

jeudi 27 octobre 2011

Île-de-France: décès de Michel Giraud

Michel Giraud, ancien président RPR de la Région Ile-de-France et ancien ministre du Travail du gouvernement Balladur est mort, a annoncé ce matin son successeur à la tête de l'Ile-de-France, Jean-Paul Huchon (PS).

Michel Giraud, 82 ans, avait, après une longue carrière à la tête de la région capitale, été condamné à quatre ans de prison avec sursis dans l'affaire des marchés publics franciliens. Il est mort dans la nuit de mercredi à jeudi, a-t-on précisé à la région.

Né à Pontoise le 14 juillet 1929, professeur de lettres de formation, ce catholique pratiquant avait connu la réussite dans l'industrie du bois avant de commencer une carrière politique dans le Val-de-Marne, comme conseiller général puis député.

Elu à la tête de l'Ile-de-France dès 1976, il l'a présidée pendant 22 ans, de façon quai-ininterrompue. Aux régionales de 1998 cependant, il avait jeté l'éponge, ne briguant pas de nouveau mandat alors que les nuages judiciaires s'amoncelaient sur sa tête. L'IdF avait alors basculé à gauche, ce qu'elle est toujours restée depuis.

"Il a incarné la région capitale, c'est lui qui en a bâti la structure, l'identité et la chair", a affirmé le sénateur UMP Roger Karoutchi. "C'est à lui qu'on devait le terme francilien. Il avait beaucoup travaillé tant avec l'Etat que les collectivités locales pour que cette région soit reconnue comme un partenaire fort", a-t-il poursuivi.

"Malheureusement la fin de son mandat a été polluée par beaucoup d'attaques, des affaires dont la justice a très souvent - trop tard - réglé le compte. Ca l'a beaucoup meurtri et cela a terni un bilan impressionnant". Pour le conseiller régional élu des Hauts-de-Seine, "depuis qu'il n'est plus président de cette région, l'Ile-de-France a beaucoup de mal à avoir la même reconnaissance de l'Etat".
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/10/27/97001-20111027FILWWW00507-le-de-france-deces-de-michel-giraud.php

les petites phrases du 27/10/2011

FRANCOIS HOLLANDE - Christian Jacob, sur Europe 1. Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale a fustigé l'attitude de François Hollande en période de crise de la zone euro. "Je trouve les commentaires de François Hollande d'un ridicule patenté", a-t-il jugé, ironisant sur "ce monsieur qui n'a jamais participé à une réunion européenne, ou une réunion de secrétaire d'Etat européen". "Quand on voit la manière dont Nicolas Sarkozy a conduit cette négociation, que monsieur Hollande ait la décence de se taire et d'apporter son soutien aux initiatives du président de la République", a indiqué l'ancien ministre. "Là, nous ne sommes pas dans la petite politique politicienne, nous sommes en face de grands enjeux", a-t-il conclu.
SOMMET EUROPEEN - François Baroin, sur RTL. Le ministre de l'Economie a estimé que l'accord de Bruxelles sur la dette européenne a sauvé l'euro. Et d'ajouter qu'"il y avait un risque de déflagration. C'est une crise systémique incroyable que nous traversons".
TVA - François Baroin, sur RTL. Le ministre de l'Economie a affirmé que le débat sur un éventuel relèvement de la TVA, lancé par plusieurs parlementaires, "n'est pas tranché". "Nous le trancherons à l'intérieur du gouvernement avec des arbitrages qui seront rendus par le Premier ministre et le Président ", a-t-il ajouté.
CRISE - Laurence Parisot, sur RTL. L'économie réelle "commence à être atteinte" par les conséquences de la crise financière qui secoue l'Europe depuis plusieurs mois, a alerté la présidente de l'organisation patronale Medef. Par ailleurs, Laurence Parisot s'est dit soulagée de l'accord trouvé par les dirigeants européens à Bruxelles dans la nuit de mercredi à jeudi.
SOMMET EUROPÉEN - Gérard Longuet, sur France Info. Le ministre de la Défense a qualifié de "très bonne étape" l'accord de sauvetage de l'euro intervenu dans la nuit de mercredi à jeudi à Bruxelles. "C'est un cap franchi", avec "une détermination affichée", "c'est une très bonne étape", a-t-il insisté. Mais il a prévenu qu'il faudrait "voir plus loin"."Ce que l'Allemagne et la France souhaitent, c'est-à-dire une gouvernance économique européenne, une convergence des politiques budgétaires, est au cœur du sujet". Quant aux pays de l'Union comme la Grande-Bretagne qui pointent le risque d'une Europe à deux vitesses, le ministre a relevé: "sans doute. Mais tout le monde peut accéder à l'euro". La Grande-Bretagne "paye ses propres choix politiques", elle "n'est pas interdite d'euro, c'est elle qui a souhaité rester à l'extérieur", a-t-il observé. Pour ce qui est d'un futur apport de la Chine, Gérard Longuet précise qu'"on a besoin de partenaires, il y a des excédents chinois". Il y a là une "bonne affaire pour les deux".
ACCORD DE BRUXELLES - Daniel Cohn-Bendit, sur France Info. L'eurodéputé EELV a déploré ce qu'il a qualifié d'"aberration chinoise" dans ce "tout petit pas" qu'est à ses yeux l'accord de Bruxelles pour sauver l'euro, jugeant que l'eurozone se livrait "pieds et poings liés aux pays émergents". "Ils ont trouvé des pansements. C'est bien, quand on saigne, il faut des pansements", a-t-il commenté. Il a pointé du doigt l'"aberration chinoise". "On a choisi de se livrer pieds et poings liés aux pays émergents", a insisté l'écologiste. "Vous ne pouvez pas débattre d'une protection contre la mondialisation sociale et environnementale et demander à ceux avec qui vous allez négocier cette protection de payer votre crise financière", a-t-il analysé. "Vous voyez les Chinois vous donner de l'argent simplement parce que vous êtes sympa ?", a-t-il ironisé. C'est "une mauvaise solution, politiquement dangereuse", choisie "parce qu'on ne veut pas faire ce pas" vers la fédéralisation de l'Europe, estime le responsable écologiste.
SOMMET EUROPEEN - Michel Sapin, sur BFM TV. Le député PS s'est inquiété que la zone euro aille "faire la quête" en Chine, et se mette vis-à-vis de ce pays en "situation de faiblesse", dans le cadre de l'accord de sauvetage de l'euro. L'ancien ministre des Finances a déploré qu'au lieu de faire "des emprunts européens" ou "appel à la Banque centrale européenne", ou encore lancer des eurobligations, "on va aller regarder vers d'autres grands pays, comme la Chine", "on va aller faire la quête". "Et vous pensez que la Chine va, sans aucune contrepartie, apporter son soutien à l'Europe? Vous pensez que l'état d'esprit chinois, c'est d'être au service du monde?", a-t-il interrogé. Michel Sapin a prédit des "contreparties" que demandera Pékin comme "ne me demandez pas trop sur la valeur de ma monnaie, les justes équilibres commerciaux" ou "en matière environnementale". "Cet aspect-là de l'accord, il n'est pas sans conséquence pour l'avenir", a-t-il averti. Pour le reste, il y a eu à ses yeux à Bruxelles un "accord correct sur la Grèce" même s'il est "tardif", et le reste est "en pointillé", "inachevé".
DECES DE MICHEL GIRAUD - Roger Karoutchi, à l'Agence France Presse. Le sénateur UMP a rendu hommage à Michel Giraud qui "a incarné la région capitale". "C'est lui qui en a bâti la structure, l'identité et la chair", a-t-il poursuivi. "C'est à lui qu'on devait le terme francilien", rappelle le président de la commission des Finances du conseil régional d' Ile-de-France. "Malheureusement la fin de son mandat a été polluée par beaucoup d'attaques, des affaires dont la justice a très souvent - trop tard - réglé le compte. Ca l'a beaucoup meurtri et cela a terni un bilan impressionnant", déplore-t-il. Michel Giraud, décédé à 82 ans dans la nuit de mercredi à jeudi, avait présidé l'Ile-de-France à partir de 1976, de façon quasi-ininterrompue pendant 22 ans.
ACCORD DE BRUXELLES - Eva Joly, dans un communiqué. Eva Joly s'est déclarée "très inquiète" concernant le sommet européen qui, selon elle, "ne change rien à la situation". "Encore un sommet 'petit bras' ", raille-t-elle. Elle estime que "dans quelques semaines, malgré les effets d’annonce et la dramatisation du sommet de Bruxelles, les spéculateurs continueront leur travail de sape". "Ce qui frappe dans les choix répétés des dirigeants européens c’est leur myopie, leur hypocrisie, leur veulerie", insiste la candidate EELV à la présidentielle. "Les banques privées, si elles renoncent à une part de leurs créances sur l’Etat Grec, seront en contrepartie recapitalisées à grand flots d’argent public, sans qu’aucune réforme du système financier et bancaire n’ait été mise en place", déplore-t-elle.

Jacob "fier" de Sarkozy par Europe1fr

Education : Hollande et ses contradictions

Confusion dans l’équipe de François Hollande. Tout part d’une déclaration de Michel Sapin. Mardi, l’ancien ministre de l’Economie est revenu sur l’idée phare du candidat de créer 60.000 postes dans l’Education nationale. Sur I-Télé, le député socialiste a ainsi expliqué que ces créations seraient "bien entendu" compensées par des baisses de postes ailleurs. "Augmenter le nombre de fonctionnaires dans l'Education nationale n'a jamais voulu dire une augmentation du nombre global de fonctionnaires", arguait-il. Pourtant, jusque-là, François Hollande avait toujours expliqué qu’il comptait financer cette mesure par des exonérations sociales et des suppressions de niches fiscales.
En parlant ouvertement de suppressions de postes, Michel Sapin est peut-être allé un peu vite. "François Hollande n’a jamais dit ça !", s’agace Stéphane le Foll, organisateur de la campagne du candidat socialiste à la présidentielle. "Il n’a jamais été dit que la création de 60.000 postes dans l’Education nationale signifiait la suppression de 60.000 postes ailleurs", insiste encore le député européen.

"Nous ne créerons pas d’autres postes ailleurs"

L’ambition de François Hollande engendre-t-elle une augmentation du nombre de fonctionnaires ? "Dans la fonction publique, certains secteurs ont des besoins importants, d’autre moins. Il s’agit de trouver le bon équilibre", répond Stéphane le Foll. "Le nombre de fonctionnaires sera-t-il exactement le même que maintenant ? Je ne peux pas vous le dire", poursuit-il, évasif. Il précise : "Nous ne créerons pas d’autres postes ailleurs".
Quelques jours à peine après la victoire de François Hollande à la primaire socialiste, Michel Sapin aurait-il commis sa première erreur ? "Je ne commente pas", répond Stéphane Le Foll, trahi par son agacement. "Je n’ai aucune contradiction à apporter aux propos de Michel Sapin", estime pour sa part Aurélie Filippetti, membre de l’équipe de campagne de François Hollande. Une confusion qui pourrait donner de nouvelles armes à la droite, déjà très critique envers cette mesure qu’elle juge irréalisable parce que trop coûteuse.

mercredi 26 octobre 2011

Morano (UMP): "Dati a été servie sur un plateau en or massif, ça suffit!"

a été servie sur un plateau en or massif, ça suffit!" a tempêté mercredi , ministre de l'Apprentissage et responsable UMP en charge des élections, après les graves accusations portées par la maire du VIIe contre le Premier ministre.
La ministre a laissé exploser son "ras le bol" mercredi matin lors du bureau politique de l'UMP (exécutif de l'UMP) qui a beaucoup tourné autour de la polémique entre Rachida Dati et
, qui briguent tous deux la même circonscription à Paris en 2012.

"A un moment ça suffit, au moment où le président de la République et le Premier ministre sont totalement concentrés sur le sommet européen, je trouve totalement indécent qu'on puisse se comporter de cette manière, surtout quand on sait que Rachida Dati a été servie sur un plateau en or massif", a déclaré à l'AFP Mme Morano.
"J'ai été très virulente et j'ai été très applaudie" lors du bureau politique, a ajouté la ministre: "je suis quand même en charge des élections à l'UMP", a-t-elle souligné.
"J'ai dit +stop+ et +respect au Premier ministre+ et j'ai rappelé que les querelles parisiennes rejaillissaient sur l'ensemble de nos territoires, de la province et ça c'est inacceptable".
Mme Morano a rappelé que Mme Dati -qui accuse le Premier ministre d'avoir acheté des élus pour s'implanter à Paris- est quelqu'un "à qui on a offert le VIIe arrondissement de Paris, sociologiquement facile à conquérir, et un mandat de député européen".
"Elle a eu l'honneur d'être choisie pour être député européen, qu'elle assume son mandat" a ajouté Mme Morano.
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-politique/morano-ump-dati-a-ete-servie-sur-un-plateau-en-or-massif-ca-suffit-26-10-2011-1687009.php

Le volet recettes du budget 2012 voté, déjà "caduc" pour la gauche

Les députés français ont adopté mardi, à la veille d'un sommet européen crucial, les recettes du budget 2012, le dernier du quinquennat de Nicolas Sarkozy, présenté comme "responsable" par la majorité et jugé "déjà caduc" par la gauche au regard la probable révision à la baisse de la croissance. Sur fond de crise des dettes souveraines en Europe, le gouvernement entend avec ce budget d'austérité rassurer les marchés et apparaître comme bon gestionnaire à six mois de l'élection présidentielle.

Pour l'UMP, le député Jérôme Chartier a salué mardi un budget "solide et responsable" dans "un contexte extraordinairement difficile". "Si ce budget n'est pas sincère, il ne l'est pas volontairement", a glissé son collègue Lionnel Luca, dans les couloirs de l'Assemblée. Les ministres de l'Economie François Baroin et du Budget Valérie Pécresse n'ont cessé, au long des débats de cette première partie du projet de loi de finances, de réaffirmer l'objectif "intangible" de réduction du déficit public de 5,7% du PIB en 2011 à 4,5% en 2012, 3% en 2013 et 2% en 2014.

mardi 25 octobre 2011

les petites phrases du 25/10/2011

BUDGET - Jean-Pierre Raffarin, dans Les Echos. L'ancien Premier ministre appelle à des efforts d'économies budgétaires "à nouveau importants et surtout durables", expliquant qu'il "faudra réduire encore nos dépenses". Pour lui, "nous sommes devant l'exigence d'adapter nos dépenses à nos recettes" et "il faudra réduire encore nos dépenses et, principalement, choisir entre couper des dépenses sociales peu efficaces ou revenir sur les allègements de charges en compensations des 35 heures". Assurant que "le temps est contre nous", Jean-Pierre Raffarin estime qu'"il ne faut pas perdre de temps". "Il doit être clair que les efforts dont nous nous exempterions nous seront imposés par la hausse des taux d'intérêt".
AFFAIRE DU CARLTON - Sandy Saeij, assistance commerciale au Carlton de Lille, sur Europe 1. Cette femme est revenue sur l'affaire de proxénétisme qui secoue l'hôtel depuis le début du mois. L'employée assure ne pas avoir été au courant de telles pratiques au sein de l’établissement. "Je suis abasourdie. Je n'ai jamais entendu parler de quoique ce soit à ce sujet", a-t-elle assuré. "Je n'ai d'ailleurs jamais eu le moindre doute", a-t-elle poursuivi. Sandy Saeij est également revenue sur les risques de fermeture de l'hôtel. "L'organisation de séminaires ont tous été annulés en octobre et le mois de novembre ne s'annonce pas mieux. Les clients me disent que par rapport à l'image de leur société, ils ne veulent pas venir chez nous", a-t-elle confié.
CRISE DE LA DETTE - Nicolas Dupont-Aignan, sur Europe 1. Le député de l’Essonne prône une sortie de la monnaie unique et explique qu’il ne se réjouit pas "du malheur de [son] pays" mais s'interroge : "pourquoi vouloir sauver un système qui nous ruine"? Sur le passage le retour à une monnaie nationale, Nicolas Dupont-Aignan a expliqué : "je regarde la réalité : il y a 10 pays de l’Union qui n’ont pas l’euro. Ils marchent mieux car leur monnaie n’est pas dévaluée, les exportateurs peuvent produire chez eux. Quand les entreprises partent à l’étranger parce que l’euro est trop cher, ce sont des emplois en moins". Revenant sur la menace de la dégradation de la note de la France par les agences de notation, il a regretté : "Le AAA, on en fait le dieu".
BANQUES - Jean-Pierre Jouyet, dans la Tribune. L'Europe avance vers un accord sur la crise des dettes souveraines mais "les banques doivent maintenant accepter les sacrifices nécessaires", déclare le président de l'Autorité des marchés financiers. "Beaucoup du succès de la deuxième réunion de l'Eurozone est entre leurs mains", ajoute-t-il.
CRISE DE LA DETTE - Eva Joly, sur Europe 1. La candidate d'Europe Écologie-Les Verts à la présidentielle s'est exprimée sur le Conseil européen qui s'est tenu dimanche. "C'est très important que nous arrivions à régler le problème de l'endettement. Mais il faut aller au-delà. Il faut créer une Europe fédérale qui ne s'occupera pas seulement du taux de ses banques, mais également du niveau de vie de ses citoyens", a-t-elle commenté. L'ancienne magistrate a estimé que "la recapitalisation des banques est devenue indispensable, parce que la valorisation de leurs obligations a chuté en raison et de la crise".Elle a toutefois déploré que ces mesures interviennent trop tard. " Moi, je proposais, il y a six mois, de réduire l'endettement des banques et de le restructurer de 50 %". "Si nous n'arrivons pas à un accord avec Bruxelles, c'est la fin de l'Europe, la fin de la zone euro", a-t-elle alerté.
NUCLEAIRE - Eva Joly, sur Europe 1. La candidate d'Europe Écologie-Les Verts à la présidentielle a rappelé ses exigences sur la sortie du nucléaire. "Il n'y a pas de réponse technologique au problème du nucléaire. Seule la sortie du nucléaire peut mettre la population en sécurité", a-t-elle assuré. Elle a estimé que la position de François Hollande sur le nucléaire "doit évoluer". "Ma responsabilité historique est de faire en sorte que l'alternance de 2012, soit aussi une alternance sur l'énergie. Je ne rentrerai pas dans des combines ou des négociations d'épiciers", a-t-elle fermement déclaré. Eva Joly s'est toutefois dit prête à faire "des compromis" sur la question de la date de sortie du nucléaire.
CRISE DE LA DETTE - Pierre Moscovici, sur France Info. Le député PS a estimé que Nicolas Sarkozy allait "de tergiversation en tergiversation" face à la crise européenne et avait été réduit à un rôle de "partenaire un peu junior" dans l'Union. Pour le directeur de campagne de François Hollande lors de la primaire socialiste, la crise actuelle "est différente" des précédents cahots de l'UE, "car elle mine les fondements même de la construction européenne" et atteint "la cohésion entre la France et l'Allemagne qui en a assez de payer pour les autres et s'est un peu retirée de la solidarité". "L'Europe est au bord de la falaise, elle ne peut pas faire un pas en avant, il faudra bien qu'on trouve des solutions structurelles qui permettent de recapitaliser nos banques" et "mettre en place un mécanisme de solidarité et ou de garantie" financière, a-t-il estimé
ZONE EURO - Marine Le Pen, sur BFM TV. La présidente du Front national a réaffirmé qu'il fallait revenir "aux monnaies nationales" et procéder à une dévaluation, ce qui rendra "peut-être quelques produits plus chers, mais il y aura plus de gens qui auront un travail pour les acheter". "Ce que je voudrais que les gens comprennent", c'est que "notre monnaie est trop forte, elle plombe nos exportations, elle détruit notre croissance, elle pousse les entreprises à délocaliser, elle crée le chômage", a-t-elle argumenté. Or, "les inconscients qui ont constitué l'euro nous interdisent de dévaluer (...) il faut dévaluer pour retrouver de l'oxygène", explique la leader frontiste."Tant qu'on ne sortira pas de cette vision qui consiste à dire qu'on accepte le chômage, qu'on accepte l'absence de croissance, on ne sortira pas de ce problème", a-t-elle conclu.
UMP DE PARIS - Bernard Accoyer, sur LCI. Le président UMP de l'Assemblée nationale a souhaité que Rachida Dati cesse de "marquer des buts contre son camp", en déplorant ses attaques contre le Premier ministre. "Occupons-nous de l'essentiel, c'est-à-dire des mandats qui nous ont été confiés!", a-t-il insisté.
UMP DE PARIS - Jean-François Copé, sur France 2. A propos de la guerre parisienne entre François Fillon et Rachida Dati, le secrétaire général de l'UMP a estimé que son rôle n'était pas de "sanctionner" mais de "mettre un casque bleu pour mettre autour de la table les gens qui appartiennent à la même famille politique", rappelant avoir "besoin de tout le monde". Le député-maire de Meaux a indiqué faire un travail de rassemblement avec une "idée simple: on ne doit pas trouver de bouc émissaire, mais à l'inverse on ne doit pas humilier". Il estime qu'à la fédération UMP de Paris, "on ne doit pas tout changer, mais on ne doit pas rien changer".
La suite des petites phrases en cliquant sur ce lien..................
http://www.lejdd.fr/Election-presidentielle-2012/Actualite/Raffarin-appelle-a-des-efforts-d-economies-budgetaires-supplementaires-412321?from=bloc2012

Pierre Moscovici : "le budget 2012 est insincère" par FranceInfo

Royal, une madone au perchoir ?

Ségolène Royal est bien placée pour devenir présidente de l'Assemblée nationale, si la gauche gagne les législatives en 2012. La proposition, confie la présidente de Poitou-Charentes, lui a été faite par Martine Aubry et François Hollande lors des entretiens qu'elle a eus avec eux au lendemain du premier tour de la primaire. Ségolène Royal ne briguera pas son ancienne circonscription des Deux-Sèvres, détenue par Delphine Batho, mais celle de La Rochelle. C'est son titulaire actuel, le maire Maxime Bono, qui lui a proposé de lui succéder, explique Ségolène Royal. Si elle est élue députée, la présidente de Poitou-Charentes n'est toutefois pas certaine de démissionner du conseil régional. "A priori, je finirai mon mandat", assure-t-elle. Au perchoir, elle entend s'investir pour mener à bien différentes réformes importantes, comme celle concernant les institutions. Une autre façon de peser politiquement après sa défaite à la primaire socialiste.

http://www.lepoint.fr/politique/royal-une-madone-au-perchoir-24-10-2011-1388483_20.php
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lundi 24 octobre 2011

Le tacle de Sarkozy à Cameron raconté par la presse britannique

Nous en avons assez de vous entendre nous critiquer et nous dire ce que nous avons à faire.» Voilà ce qu'aurait lancé à , selon The Guardian, lors du sommet européen sur la dette à Bruxelles ce dimanche. «Vous avez perdu une bonne opportunité de vous la fermer !» n'aurait pas hésité à lâcher le président français au Premier ministre britannique, selon le quotidien. .«Vous dites détester l'euro, vous n'avez pas voulu le rejoindre et maintenant vous voulez vous ingérer dans nos réunions», aurait-il ensuite insisté. De son côté, le Times de Londres a fait état d'une altercation sans en préciser les détails.
La grogne est montée dimanche parmi les dix Etats de l'UE non membres de la zone euro
, Grande-Bretagne en tête, qui se plaignent de la volonté croissante des Etats utilisant la monnaie commune de prendre des décisions sans les consulter. «La crise de la zone euro affecte toutes nos économies, y compris celle de la Grande-Bretagne», a martelé David Cameron. «Il est dans l'intérêt de la Grande-Bretagne que les pays de la zone euro règlent leurs problèmes. Mais cela devient dangereux -et j'en ai parlé franchement avec eux-, s'ils prennent des décisions vitales pour les autres pays du Marché unique, comme des décisions sur les services financiers qui concerne tout le Marché unique», a-t-il insisté.

En conséquence, les Britanniques ont exigé et obtenu qu'un autre
sommet réunissant tous les pays de l'UE soit aussi convoqué mercredi à Bruxelles. David Cameron est sous pression de la part de ses partisans eurosceptiques au sein du parti conservateur, prêt à le défier lundi lors d'un vote sur un référendum sur une adhésion à l'Europe.

les petites phrases du 24/10/2011

CRISE DE LA DETTE - François Baroin, sur Europe 1. Reconnaissant une crise "grave", "menaçante", le ministre de l'Economie l'a assuré : "on sait où l'on va". "On sait qu'on ne veut pas que la Grèce fasse faillite", a-t-il poursuivi. François Baroin a par ailleurs estimé qu'après cette sortie de crise, une évolution vers une "Europe de convergence budgétaire et fiscale" serait "inévitable". "Il y a eu trop de crises à répétition, il faut qu'on en tire les leçons sur la gouvernance", a estimé le ministre de l’Économie. "Il faut des réponses stables", a-t-il poursuivi, faisant toutefois "simplement" remarquer qu'il y a "un ralentissement économique mondial".
SOMMET EUROPÉEN - Valérie Pécresse, sur France Info. La ministre du Budget a affirmé que la France "avait rendez-vous avec son histoire et celle de l'Europe" lors du sommet européen sur la crise de la dette de la zone euro mercredi. "La France ne manquera pas ce rendez-vous avec les Allemands et avec les partenaires européens", a-t-elle insisté. A propos de la dette grecque, la porte-parole du gouvernement a assuré que les banques françaises pouvaient "faire face à ce risque grec". "Mais il faut qu'on résolve aussi l'ensemble des problèmes" de la zone euro, a-t-elle insisté en faisant référence à l'Espagne et l'Italie.
SOMMET EUROPEEN - Jean-Luc Mélenchon, sur RTL. Le candidat du Front de gauche a qualifié de "pas glorieux du tout" le sommet de Bruxelles, dimanche, sur la crise de la dette, estimant que Nicolas Sarkozy avait fait preuve de "naïveté". Selon Jean-Luc Mélenchon, face à la crise il y a "les uns, qui pensent la dominer, l'utiliser à leur profit - les Allemands - et les autres, qui la subissent, les Français". Les Allemands "essayent d'utiliser la crise grecque que, depuis le début, ils ont pensé favorable", car "de nature à dresser les peuples sur la seule ligne qui leur convient", a-t-il ajouté.
LIBYE- Marine Le Pen, sur Canal+. La présidente du Front national a jugé qu'elle a eu "raison sur la Libye" en prévoyant sa transformation "en dictature islamiste", après que le président du Conseil national de transition (CNT) ait parlé de la charia comme source de loi. "Mais quel échec de la part du gouvernement de Nicolas Sarkozy", souligne la leader frontiste. Elle pointe du doigt les millions d'euros dépensés "pour arriver à un conseil national de transition qui, loin de tout processus démocratique, décrète que c'est la charia qui va donc être le principe de base du fonctionnement de la Libye et que toute loi contraire à la charia sera nulle et non avenue".
UMP DE PARIS - Philippe Goujon, sur France Info. Le président de la fédération UMP de Paris s'est demandé si Rachida Dati, qui a violemment attaqué François Fillon dimanche, était "encore dans la majorité" ajoutant que "même l'opposition n'a pas des propos aussi excessifs". "L'intérêt de la candidature de François Fillon à Paris est d'arrêter avec ces petites phrases, ces querelles d'ego qui ont tant fait de mal à la droite parisienne et qu'on puisse s'inscrire dans une démarche d'union", a argumenté le député. Philippe Goujon a également démenti le recrutement par Matignon d'une conseillère spéciale pour Paris, comme l'a affirmé Rachida Dati dimanche."Il n'a pas besoin de cellule parisienne à Matignon puisque sa cellule, ce sont les élus de Paris qui le soutiennent à 80 ou 90%", a précisé le député.

Dette : Baroin "convaincu" d'un accord par Europe1fr

Hollande, le début de son "rêve"

La salle est immense. Presque trop grande pour les quelque 3.000 militants rassemblés, samedi après-midi à la Halle Freyssinet dans le 13e arrondissement de Paris, pour l’investiture de François Hollande, moins d’une semaine après sa victoire à la primaire socialiste. Le moment est symbolique. Il clôt la campagne de la primaire. Après s’être affrontés, différenciés, parfois attaqués, les candidats veulent désormais apparaître réunis. Autour d’un seul homme.
Alors pour façonner au mieux cette unité, chaque détail compte. Ségolène Royal, Arnaud Montebourg, Manuel Valls, Jean-Michel Baylet arrivent ensemble sous les applaudissements des militants. Dans la foulée, François Hollande et Martine Aubry font leur entrée côté à côte sur les airs du compositeur Alex Beaupain, musique chère à la maire de Lille durant cette campagne. Un détail qui a son importance. L’auditoire s’emballe. Les jeunes socialistes sont debout sur leur chaise, drapeaux à la main.
Et personne n’a manqué l’appel au rassemblement, des poids lourds du PS -Pierre Mauroy, Laurent Fabius, Lionel Jospin, Jack Lang…- aux dirigeants du parti et proches de chaque ancien candidat -Harlem Désir, François Lamy, Pierre Moscovici, Claude Bartolone, Jean-Louis Bianco.. . Dans les premiers rangs, plusieurs personnalités de la société civile ont aussi fait le déplacement : l’actrice Julie Gayet, le réalisateur Jean-Michel Ribes, le rappeur Rost mais aussi et surtout l’auteur du livre à succès Indignez-Vous, Stéphane Hessel. Une caution morale et intellectuelle chère au Parti socialiste. A quelques mètres de lui, la journaliste Valérie Trierweiler, compagne du candidat, est aussi venue voir le show.

"Le changement que nous voulons a désormais un nom"

Un à un, les anciens prétendants à l’investiture socialiste montent à la tribune, se remercient les uns les autres. Un échange d’amabilité très cadré avec un seul but : afficher l’unité retrouvée. Tous réaffirment un soutien sans faille, même ceux qui étaient les plus critiques il y a quelques jours. "Je veux à nouveau saluer ta victoire François", lance Martine Aubry, fair-play. "Le changement que nous voulons a désormais un nom : François Hollande", poursuit son ancienne rivale.
A peine arrivée derrière le pupitre, Ségolène Royal se place derrière celui avec qui elle a partagé trente ans de sa vie : "François, tu es aujourd'hui notre candidat et si nous sommes là tous ensemble, c'est pour que demain tu sois notre président", lance la finaliste de 2007. "A nous tous ensemble de porter un rêve français à la mesure du temps présent", ambitionne aussi l’ancienne candidate, reprenant ainsi la formule désormais chère au candidat.
Celui qui avait créé la surprise au premier tour de la primaire ne semble pas non plus regretter son choix. Arnaud Montebourg promet ainsi d'être "pleinement et totalement engagé derrière François Hollande". "Nous sommes heureux de t'entourer". A son tour, Manuel Valls monte à la tribune. "François, dans cette immense tâche qui t'attend, tu ne seras pas seul", assure-t-il. Et ceux qui n’avaient pas choisi de soutenir Hollande dans la course à la primaire semblent s’être faits une raison : "C’est le signe d’un rassemblement réel, pas seulement dans les images mais aussi dans les esprits", veut croire Jean-Louis Bianco, fidèle soutien de Ségolène Royal. Elisabeth Guigou, qui soutenait ardemment Martine Aubry, assure être elle aussi convaincue. "C’était un discours remarquable avec un souffle extraordinaire. Il s’est mis à la hauteur de l’enjeu", assure au JDD.fr l’ancienne garde des Sceaux.

"Le sursaut est possible"

S’il est seul dans sa course à l’Elysée, François Hollande veut la jouer collectif. Alors chacun de ses anciens rivaux a droit à un mot. Jean-Michel Baylet parce que sans lui, la primaire "n’aurait été que socialiste alors que là elle est devenue citoyenne" ; Manuel Valls parce qu’il "représente - ça ne durera pas toujours - une nouvelle génération qui a soif d’action". Arnaud Montebourg parce qu’il l’a "enrichi durant cette campagne". Ségolène Royal parce qu’elle fut leur "candidate valeureuse" en 2007. Et enfin, Martine Aubry parce qu’il apprécie sa "force de conviction, sa loyauté et son soutien sans faille". François Hollande veut ainsi rassembler ses anciens rivaux qui semblent déjà rangés en ordre de bataille derrière lui.
En échange, le candidat de tous promet d’assumer son rôle. "Je mesure l'honneur qui m'est fait". Il ajoute : "Vous m'avez investi de la mission la plus belle qui soit pour un socialiste, la mission de faire gagner la gauche". Le candidate le promet : "Le sursaut est possible". Dans un discours d’une heure et dix minutes, il s’engage à trois reprises via le pacte éducatif, le pacte démocratique et le pacte productif. Trois pactes pour quatre promesses : la volonté, la vérité, la justice, l’espérance.
Et dans son combat, François Hollande a désormais pour seul et unique adversaire : Nicolas Sarkozy. "Impuissant à régler la crise, voilà que Nicolas Sarkozy s’en fait un argument pour justifier une nouvelle candidature. Voilà leur grande affaire. Voilà leur grande excuse. Voilà leur paradoxe", résume-t-il pour mieux discréditer la candidature du président sortant.
A la fin du discours, le candidat savoure son moment. Ses rivaux sont désormais face à lui, en train de l’applaudir à l’unisson. Un à un, il va les saluer. Il offre ensuite quelques poignées de mains depuis la scène à des militants qui lui lancent des "Bravo". Avant de filer derrière un grand rideau noir.

dimanche 23 octobre 2011

les petites phrases du 23/10/2011

VOTE ETRANGERS - Patrick Devedjian, sur Radio J.Le député UMP et président du conseil général des Hauts-de-Seine a estimé dimanche que donner le droit de vote aux étrangers pour les élections locales aboutirait à instaurer "une citoyenneté à deux vitesses". L'ancien ministre a expliqué n'être "pas favorable" à cette mesure inscrite dans le projet socialiste.
PARTI SOCIALISTE - Olivier Besancenot, sur Canal+.
L'une des principales fgures du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) a jugé dimanche que "le virage politique à gauche" du Parti socialiste n'a pas eu lieu à l'occasion de la primaire, avec la désignation de François Hollande comme candidat pour la présidentielle de 2012.
ENFANT SARKOZY - Marine Le Pen, sur M6.
Invitée dans l'émission Face à l'actu, la présidente du Front national a estimé qu'elle aurait préféré que Giulia Bruni-Sarkozy, la fille du président de la République née mercredi, "porte un prénom français plutôt qu'un prénom italien". "Je pense que quand on est président de la République française, il m'apparait comme un signal fort de donner à son enfant un prénom français. C'est mon côté patriote, et je pense que beaucoup de Français pensent la même chose que moi", a dit Marine Le Pen.
EURO - Valérie Pécresse, sur RCJ.
La ministre du Budget a réaffirmé dimanche sur la radio RCJ qu'"il n'y a pas de retour en arrière possible sur l'euro" alors que s'est ouvert à Bruxelles un sommet crucial sur l'avenir de la zone euro. "On ne va pas revenir au franc, si on revenait au franc ce serait tragique, l'euro nous protège", a-t-elle estimé sur les ondes de la Radio de la communauté juive. "Il faut vraiment que nous consolidions l'Europe, (...) l'Europe solidaire est un formidable bouclier pour nous contre la crise" et la France doit avoir "une politique de compétitivité", a-t-elle souhaité regrettant "la tentation du protectionnisme".
PARRAINAGES - Marine Le Pen, dans Le Parisien.
Dans un interview, la présidente du Front national affirme que la collecte des 500 parrainages de maires nécessaires à sa candidature va "encore être un souci". "Les soutiens étant rendus publics, de moins en moins de maires donnent leurs signatures aux candidats pour ne pas avoir d'ennuis. Ils craignent notamment des mesures de rétorsion qui les priveraient de subventions pour leurs équipements", estime Marine Le Pen. Si Marine Le Pen ne pouvait se présenter, faute de parrainages, "ceux qui en seraient responsables le paieraient très cher dans les urnes, avec des conséquences dévastatrices pour eux aux élections législatives", prévient-elle. "Il y aura des députés du Front national au printemps prochain", prédit la leader du FN, expliquant: "le mode de scrutin n'est plus un inconvénient pour nous. Il peut même être un accélérateur. Aux cantonales, nous avons raté beaucoup de sièges à quelques voix près".
CRISE DE LA DETTE - François Fillon, au Japon.
Le Premier ministre français s'est voulu optimiste sur les crises des dettes souveraines qui agitent l'Europe. "Les Etats-membres, dont la France et l'Allemagne, et les différentes institutions européennes sont prêts à prendre des mesures décisives", a-t-il dit à la presse, au cours de son voyage au Japon. Les chefs d'Etat et de gouvernement européens se réunissent ce dimanche en sommet à Bruxelles pour tenter de définir une réponse d'envergure à la crise de la dette qui frappe le continent depuis deux ans.

Les invités politiques du dimanche

Gérard Longuet (UMP) : Le Grand Rendez-Vous, Europe 1/Le Parisien/i>Télé, à 11 heures.
Valérie Pécresse (UMP) : Le Grand Entretien, sur RCJ, à 11 heures, et le 12/13 Dimanche, sur France 3, à 12 h 10.
Olivier Besancenot (NPA) : Dimanche +, sur Canal +, à 12 h 45.
Marine Le Pen (FN) : Face à l’actu, sur M6, à 13 h 25.
Patrick Devedjian (UMP) : Forum, sur Radio J, à 14 h 20.
Henri Guaino (UMP) : C Politique, sur France 5, à 17 h 40.
Xavier Bertrand (UMP) : BFM TV/RMC/Le Point, à 18 heures.
Rachida Dati (UMP) : Radio France Politique, sur France Inter/France Info/France Culture et Le Mouv’, à 18 h 10.
Ségolène Royal (PS) : Le Grand Jury, RTL/Le Figaro/LCI, sur RTL, à 18 h 30.
François Bayrou (MoDem) : Journal 20 heures, sur France 2.

Hollande et Sarkozy, destins croisés

Ils ont presque le même âge. François Hollande a 57 ans. Sarkozy en a 56. Leurs points communs sont aussi nombreux que leurs différences. Les deux hommes entrent la même année à l’Assemblée nationale, en 1988. Le premier est élu député de Corrèze, tandis que le deuxième devient élu des Hauts-de-Seine, son fief.
A la veille des européennes, en 1999, le ton monte. "Il est toujours gentil au début, et après ça se gâte", lance lors d’un débat sur TF1 celui qui est à l’époque secrétaire général du RPR. "Vous, gentil, vous ne l'êtes ni au début ni à la fin", lui répond sèchement Hollande. Nicolas Sarkozy, propulsé tête de liste après la démission brutale de Philippe Séguin encaisse une sévère défaite. Sa liste recueille 12, 82% des voix, loin derrière celle menée par François Hollande, qui remporte 21, 95% des suffrages. Avant les élections, un autre débat diffusé entre les deux protagonistes sur France 2 donnent lieu à de vifs échanges (voir là vidéo de l'INA).
Malgré les critiques acerbes, ils s'affichent côte à côte quand ils estiment que la cause le justifie. Ainsi, les deux hommes posent pour la Une de Paris Match, le 17 mars 2005, pour prôner le "Oui" à la Constitution européenne. Un cliché qui vaudra à François Hollande de nombreuses critiques, notamment de la part des partisans du "Non".
Les deux hommes – qui se tutoient dans la vraie vie - ne se détestent pas mais ne se ménagent pas. Lors d’un débat RTL-Le Monde en avril 2005, Nicolas Sarkozy taxe François Hollande de "conservateur". Le second qualifie le premier de "libéral". La même année, quelques jours avant l’élection présidentielle, le député de Corrèze déclare "ne pas aimer les riches". Une expression qualifiée de "curieuse" par Nicolas Sarkozy, qui lui répond par média interposé : "Il ne doit pas s’aimer lui-même alors". Toujours en 2007, le président livre un point de vue sans concession sur le socialiste dans Libération : "Hollande, c’est l’Hibernatus de la politique. Je ne dis rien, je ne pense rien, je ne propose rien".
A plusieurs reprises, François Hollande est aussi venu défier Nicolas Sarkozy dans son fief de Neuilly, l’accusant de ne pas respecter les 20% de logements sociaux imposés par la loi. "Dans sa propre commune, dont il est resté maire très longtemps et où il veut que son porte-parole à l'Elysée soit son successeur, il n'y a que 3% de logements sociaux alors que l'obligation, c'est 20%", martèle-t-il lors d’un déplacement dans la ville en février 2008. "Je ne voudrais pas que, pour le pays, le manquement aux promesses et engagements soit comparable à ce qui s'est produit à Neuilly-sur-Seine", ironise-t-il.
Sarkozy et Hollande ont pour point commun Jacques Chirac. Chacun entretient une relation très particulière avec l'ancien chef d'Etat. Sur ses terres de Corrèze, François Hollande s'affiche fréquemment avec l’ancien chef d’Etat et son épouse Bernadette. En juin dernier, l’ancien locataire de l’Elysée, aujourd’hui âgé de 78 ans, avait même apporté un soutien plus qu’inattendu à François Hollande. "Je voterai pour lui sauf si Juppé se présente (…). Je peux dire que je voterai Hollande", avait lancé l’ancien président, lors d’un déplacement à Sarran , en Corrèze.
Vingt-trois ans après s’être croisés sur les bancs de l’Assemblée, les deux hommes vont désormais s’affronter au sommet de l’Etat. Et selon un sondage Ifop pour le JDD.fr publié vendredi, François Hollande s’imposerait largement devant Nicolas Sarkozy avec 60 % des voix contre 40% pour le locataire de l’Elysée au deuxième tour de l'élection présidentielle. Des chiffres qui confortent le candidat socialiste. Même s'il est déjà convaincu de sa victoire: "Il est le président sortant, moi je suis le prochain!".

samedi 22 octobre 2011

A qui profite l'abandon de Borloo?

Où sont passées les 6% d'intentions de vote que Jean-Louis Borloo recueillait dans le précédent sondage de l'Ifop sur le premier tour de 2012? Ni chez Hervé Morin, désormais seul en course pour représenter l'Alliance républicaine écologiste et sociale (Ares), ni chez François Bayrou du Modem, et encore moins chez Dominique de Villepin. Selon le dernier sondage de l'institut pour leJDD.fr publié vendredi, c'est en fait François Hollande qui semble renforcé par cet abandon. Entre le 3 septembre, date de la dernière publication, et le 21 octobre, François Hollande a gagné 6 points. Exactement ce que l'ancien ministre de l'Ecologie récoltait il y a un mois. Nicolas Sarkozy pourrait également en profiter, mais à la marge puisqu'il recueille 1,5 point supplémentaire.
François Bayrou est le seul à gagner quelques intentions après ce départ. Mais seulement 0,5 point, passant de 6 à 6,5%. "C'est extraordinaire de résister à la 'Hollandomania'", ironise Marielle de Sarnez, vice-présidente du Modem, contactée jeudi par leJDD.fr. "Nous sommes au lendemain du 'sacre' de François Hollande et on voit bien que c'est une bulle sondagière mécanique. Il ne va grimper indéfiniment. Si vous voulez, on en reparle dans un mois et vous verrez qu'il aura baissé car ceci ne correspond pas à la réalité. Il y aura un rééquilibrage car il y a un centre en France", promet-elle. Mais si François Bayrou, malgré ses bonnes relations avec lui, assure que le programme de Hollande est "intenable", les sondés ont déjà l'air d'avoir choisi : 75% des personnes interrogées disant avoir voté François Bayrou en 2007 assurent qu'ils veulent voter François Hollande cette fois-ci.

Villepin et Morin dans les choux

Si Bayrou grappille des points, Dominique de Villepin en perd, alors que son pécule n'était pas très important. Crédité de 2,5% des intentions dans la dernière vague du sondage de l'Ifop, il en récolte seulement 2%. L'homme qui était vu un temps comme le premier opposant à Nicolas Sarkozy ne séduit plus. "Mon engagement à participer aux présidentielles est total", a-t-il pourtant assuré devant 600 étudiants mardi. "J'ai une vocation, c'est d'être un rassembleur", a-t-il ajouté, ce que les sondages ne révèlent pas. Mais l'ancien Premier ministre se donne encore du temps pour convaincre : "Le temps de la présidentielle est un temps très court. Elle débutera en février. Avant, c'est de l'usure".
Jamais testé par l'Ifop auprès des sondés, Hervé Morin débute avec une cote très basse, lui aussi : 1%. A sa décharge, l'ancien ministre de la Défense commence à peine son parcours de candidat sans l'ombre gênante de Borloo. Mais cela fait déjà plusieurs mois qu'il dit partout qu'il veut se lancer dans le grand bain pour 2012. Bref ça ne décolle pas et son surnom que certains lui prêtent à l'Ares – "monsieur 1%" – n'est pas près de perdre du succès. "Une candidature à 1% n'apporterait pas grand-chose au centre", expliquait déjà au JDD.fr au début du mois d'octobre Jean-Christophe Lagarde, numéro 2 du Nouveau Centre de Morin, mais pas non plus son premier fan. "Je serai candidat à la présidentielle. Je l'annoncerai entre la mi-novembre et la mi-décembre. Je ne vois pas aujourd'hui ce qui pourrait me faire renoncer. Et personne ne me fera taire", a réitéré la chef du NC dans un entretien aux Echos jeudi.
Le manque d'assise populaire de la candidature Morin fait d'ailleurs bouger les lignes au sein des centristes. Et à l'Elysée. Ainsi, le président a reçu à déjeuner mercredi les députés du Nouveau Centre, dont Hervé Morin. Alors que Nicolas Sarkozy dénonçait jusqu'alors l'ambition présidentielle de ce dernier, c'était un "le jour et la nuit" entre les deux hommes, a raconté un élu présent autour de la table. En juin dernier, le chef de l'Etat lançait un "vous êtes avec moi ou contre moi". Cette fois-ci, le président s'est dit "très attaché à la diversité" de la majorité et a expliqué n'avoir jamais cru dans la stratégie d'un discours et d'un parti unique". L'abandon de Borloo, et le faible score des autres centristes encore présent, a vraiment rebattu les cartes.