jeudi 3 novembre 2011

PS-EELV : un accord dans les deux semaines?

Après plusieurs semaines de trêve, et la désignation de François Hollande pour 2012, les négociations entre les écologistes et les socialistes ont repris mercredi. Et à écouter les principaux protagonistes, un accord – programmatique et législatif – pourrait aboutir "dans les deux semaines". "C'est la continuité d'un travail fait depuis un an. On travaille bien. On rapproche les points de vue", a déclaré le sénateur écologiste Jean-Vincent Placé, après une matinée de discussions au siège du PS. "Même positionnement du côté du député socialiste Bruno Le Roux, proche de François Hollande, qui a récemment rejoint les négociations : "On est dans une discussion général aujourd'hui, mais qui va se préciser très vite, puisque ce que nous souhaitons, c'est que dans quinze jours, on ait pu arriver à un accord."
Alors que le ton était monté ces dernières semaines, l'atmosphère semble – en apparence – apaisée. "Enthousiasme et pugnacité", lance l'adjoint EELV au maire de Paris, Denis Baupin, lorsqu'il s'agit de parler de ces discussions. Avant de souligner une "vraie volonté d'aboutir". Suite à la réunion des six groupes thématiques et du groupe sur les législatives de 2012, des "notes" et des "réunions" vont se tenir ce week-end pour "intensifier le travail de convergences et de disensus" éventuels et arriver à des "arbitrages et des compromis dans les dix jours qui viennent", a précisé à l'AFP Jean-Vincent Placé, le conseiller politique de Cécile Duflot.

"Nous désignerons les candidats après l'accord"

Quid alors des sujets chers aux écologistes? Sur le nucléaire, le député socialiste, Philippe Martin, a estimé mercredi que le "fossé" n'est pas si "invraisemblable" entre Français Hollande et EELV, pour qui la sortie du nucléaire est une condition sine qua non à tout accord. Mais la sémantique a évolué. "Affirme-t-on ou non la sortie", résume Denis Baupin. Déjà la semaine dernière, le porte-parole écologiste, Pascal Durand, avait jugé la feuille de route du candidat socialiste "compatible", à plusieurs conditions notamment concernant l'EPR de Flamanville. "Quand François Hollande dit 'nous nous orientions vers quelque chose', le PS est dans une réflexion. C'est une très bonne chose", ajoutait-il, tout en reconnaissant qu'il était "peu probable que l'accord intègre 100% des demandes d'EELV".
Reste la question des législatives. En cas de victoire de la gauche en 2012, les écologistes revendiquent une trentaine de députés. "Ce n'est pas le volet électoral le plus compliqué", a affirmé mercredi Jean-Vincent Placé. Tout en ajoutant qu'il n'y avait "pas de discussions sur les personnes" mais sur les circonscriptions. Une manière de répondre à ceux qui voient d'un mauvais œil l'arrivée probable de Cécile Duflot, la secrétaire nationale du parti, à Paris. Ce qui la placerait pour les municipales de 2014. "Nous désignerons les candidats après l'accord", poursuit le sénateur, rejetant ainsi tout "sujet Duflot".
Et Bruno Le Roux de conclure : "Il y a des discussions sur les questions programmatiques. J'ai bon espoir qu'on puisse arriver à trouver des terrains d'accord et à côté, il y a une nécessité pour former une majorité de gouvernement, à faire en sorte que tout le monde soit représenté à l'Assemblée nationale."

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