dimanche 9 octobre 2011

Les socialistes au jour primaire

Les sympathisants de gauche sont appelés dimanche aux urnes pour le premier tour de la primaire socialiste, scrutin inédit en France, pour désigner parmi six concurrents leur champion pour la présidentielle de 2012. En lice : Martine Aubry, François Hollande, Arnaud Montebourg, Ségolène Royal, Manuel Valls, et Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche.
Pour ce scrutin ouvert à tous les sympathisants, et non aux seuls encartés comme en 2006, près de 10.O00 bureaux seront ouverts dans toute la France métropolitaine, dans les lieux de vote habituels (écoles, mairies, gymnases...), accessibles entre 09H00 et 19H00. Conditions pour pouvoir voter: être inscrit sur les listes électorales, signer une charte d'adhésion aux "valeurs de la gauche et de la République" et s'acquitter d'au moins un euro. Hors métropole et pour le fuseau horaire des continents américains, le vote a lieu samedi. C'est la Polynésie française qui sera la première à voter.

Cette semaine, les candidats ont jeté leurs dernières forces dans la campagne, multipliant jusqu'au dernier moment déplacements, meetings, prestations médiatiques. Vendredi soir, les deux outsiders Manuel Valls et Arnaud Montebourg ont tenu leur dernier meeting dans leurs fiefs respectifs, dans l'Essonne et en Bourgogne, après ceux des trois "grands" jeudi, François Hollande à Toulouse, Martine Aubry et Ségolène Royal à Paris. Mercredi, les candidats ont de nouveau débattu tous ensemble sur leurs programmes et positions respectives, lors d'une troisième joute audiovisuelle, sur le plateau de BFMTV, après deux précédents débats (15 et 28 septembre). Tracts, encarts dans la presse, clips vidéo, site internet, applications pour smartphone, porte à porte etc., le Parti socialiste a déployé des moyens très importants pour populariser ce scrutin sans précédent. Le budget de l'opération a doublé depuis son lancement, passant de 1,6 à 3,6 millions d'euros.
Premières estimations de résultats vers 21h30
Les sondages donnent François Hollande largement en tête, devant Martine Aubry, alors que Ségolène Royal est talonnée par Arnaud Montebourg pour la 3e place, devant Manuel Valls. Jean-Michel Bayet arrive dernier. Pour autant, la fiabilité de ces enquêtes a souvent été mise en question ces dernières semaines, faute de corps électoral connu. De fait, la grosse inconnue reste la participation (l'organisation table sur 1 à 2 millions de votants), et donc également le profil politique des électeurs. Selon plusieurs politologues, ce scrutin, "objet politique non identifié", peut déboucher sur "des surprises".

Le basculement à gauche du Sénat le 25 septembre a donné un nouvel élan aux candidats pour aborder cette première étape de la course vers l'Elysée, où la gauche reste sur trois échecs successifs, en 1995, 2002 et 2007. Même si l'UMP continue à brocarder un "spectacle désolant" dans cette compétition, le principe du recours à une primaire a gagné du terrain au sein de ce parti, à l'image de François Fillon qui cette semaine a pris date pour l'après-2012 en saluant un "processus moderne".

Jusqu'ici, les concurrents ont réussi globalement à éviter les affrontements violents tout en affichant leurs différences et spécificités. Tous ont en tête la nécessité de se rassembler derrière le ou la candidat(e) désigné(e), voulant tirer les leçons du manque d'unité autour de Ségolène Royal en 2007. Une convention d'investiture de l'heureux gagnant est prévue le 22 octobre. Dimanche, des estimations devraient être connues aux alentours de 23H00/minuit, selon la Haute autorité des primaires.

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samedi 8 octobre 2011

Sondages: Royal accuse Sarkozy

Ségolène Royal a accusé aujourd'hui Nicolas Sarkozy de manipuler les sondages contre elle, à deux jours de la primaire PS, lors d'un déplacement à Mantes-la-Jolie (Yvelines), selon des propos rapportés par son équipe de campagne à l'AFP.

"Il faut aller voter" dimanche. "Sarkozy, à coup de sondages manipulés, se livre à une opération de démolition de ma candidature, car je suis celle qui peut le battre", a-t-elle déclaré devant plusieurs caméras, selon son équipe. "C'est une insulte au bon sens des Français qui dans le silence des urnes voteront juste", a-t-elle ajouté.

Dans un appel aux populations des banlieues, qui avaient voté en sa faveur en 2007, elle a lancé: "J'ai besoin de votre énergie pour que nous redressions la France". Munie de son pupitre démontable de campagne, la candidate s'exprimait sur la dalle du quartier du Val-Fourré. Ce matin, elle s'était rendue au marché de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/10/07/97001-20111007FILWWW00580-sondages-royal-accuse-sarkozy.php

vendredi 7 octobre 2011

les petites phrases du 07/10/2011

2012 - Hervé Morin, dans Le Figaro. Après l'abandon de Jean-Louis Borloo, le patron du Nouveau centre s'interroge sur le choix laissé aux électeurs "qui se reconnaissent dans le centre et la droite modérée". "Ils vont à la pêche, ils s'abstiennent, ils votent blanc?", demande-t-il. A l'en croire, rien ne pourrait empêcher Hervé Morin de représenter cet électorat, puisqu'il remplit toutes les conditions. "Avoir une équipe : je l'ai. Avoir une envie : je l'ai. Avoir un projet : je l'ai déjà présenté en grande partie", martèle l'ancien ministre.
PRIMAIRE A DROITE - Christian Estrosi, sur Europe 1. Le député-maire de Nice veut une primaire "dans cinq ans", tout en jugeant que Nicolas Sarkozy est le candidat évident de la droite pour 2012. "J'étais totalement marginalisé dans mon parti quand j'ai proposé l'idée d'une primaire", indique-t-il également. "Nos statuts le prévoient, au cas où on n'ait pas une personnalité claire qui se dégage".
HADOPI - Martine Aubry, sur France Inter. La maire de Lille a envoyé une pique à François Hollande pour sa position sur la Hadopi, dont Martine Aubry défend la suppression. "François Hollande a changé d'avis trois fois en trois jours", affirme-t-elle. "On ne peut pas dire en privé autre chose que ce qu'on dit en public", attaque-t-elle encore.
GENOCIDE ARMENIEN - Nicolas Sarkozy, lors d'une conférence de presse. Le président de la République souhaite que la Turquie reconnaisse le génocide arménien dans un délai "assez bref", indique l'AFP. "Il ne revient pas à la France de poser un ultimatum à qui que ce soit, ce n'est pas une facon de faire (...) mais enfin à travers les lignes vous pouvez comprendre que le temps n'est pas infini, 1915-2011, il me semble que pour la réflexion c'est suffisant", a lancé Nicolas Sarkozy aux côtés du président arménien, Serge Sarkissian.
2012 - Martin Hirsch, sur i>Télé. L'ancien commissaire aux solidarités actives ne se voit pas dans un gouvernement de gauche. Interrogé sur le sujet, il a répondu : "Je ne crois pas, la question ne se pose pas". "On n'a pas besoin d'être au gouvernement" pour porter ses combats, affirme Martin Hirsch, qui estime n'avoir pas moins d'influence aujourd'hui que lorsqu'il était au gouvernement.

2012 : Le Pen fin prête pour la bataille

La machine de guerre du Front national est en place. Objectif : présidentielle de 2012. Marine Le Pen a annoncé jeudi qu’elle allait s’entourer de trois directeurs de campagne, cinq porte-parole, un bureau exécutif de douze personnes et pas moins de 43 conseillers politiques. Au siège du Front national, à Nanterre, la présentation de cette équipe de campagne s’est transformée en démonstration de force.

"Quand nos adversaires socialistes en sont encore à chercher leur candidat, quand à l'UMP certains se demandent à voix basse si Nicolas Sarkozy incarne un choix toujours crédible, nous sommes déjà entrés de plain-pied
dans la campagne présidentielle", s'est félicitée celle qui concourra à la présidence dans moins de sept mois.

Dans les rangs, beaucoup de cadres du parti et quelques petits-nouveaux. Le plus attendu d’entre eux était le nouveau directeur stratégique de campagne, Florian Philippot, poste occupé en 2007 par Marine Le Pen elle-même. Âgé de 29 ans, ce diplômé de l’ENA collabore avec la formation d’extrême-droite depuis deux ans. Un transfuge puisqu’en 2002, lorsqu’il était étudiant à HEC, il militait pour la candidature de Jean-Pierre Chevènement.

Louis Aliot, directeur de campagne opérationnel

A ce sujet, l’ancien leader du Front national, Jean-Marie Le Pen, qui a toujours été hostiles aux élites, a indiqué que, s’il n’était pas "spécialement énarquophile", cette recrue "lui parai[ssait] très brillante". En outre, parmi les nouvelles personnalités de cette équipe de campagne figurent également deux enseignants : Bruno Lemaire, professeur de management à HEC, qui se chargera de l’économie et du budget, et Gilles Lebreton, de l’université du Havre, affecté à l’enseignement supérieur.

Dans l’ensemble, sur la pléthore de conseillers politiques (qui s’occuperont des thèmes aussi divers que la chasse, la défense, la protection animale ou les anciens combattants) figurent sept femmes seulement. A noter que Bruno Gollnisch, candidat malheureux à la présidence du parti en janvier, hérite pour sa part des questions "de souverainetés à la renégociation des traités" européens. Le numéro deux du Front national et compagnon de Marine Le Pen, Louis Aliot, devient quant à lui le directeur de campagne opérationnel. Enfin, Jean-Marie Le Pen sera membre du bureau exécutif de campagne.

"J'ai voulu que cette équipe de campagne reflète également cet esprit d'ouverture et de rassemblement", a assuré Marine Le Pen, qui prendra ses quartiers boulevard Malesherbes dans le 8e arrondissement de Paris, le temps de la campagne présidentielle. Un "QG" qui peut "faciliter les visites de personnalités qui hésitent à s'afficher" au Paquebot du FN, justifiait il y a quelques jours Louis Aliot.

jeudi 6 octobre 2011

Dimanche, c'est la primaire PS. Comment voter ?

- QUAND ?

Premier tour : dimanche prochain 9 octobre.

Second tour : 16 octobre.



(Outre-mer et continent américain : 8 et 15 octobre)

Les bureaux de vote en France métropolitaine seront ouverts
de 9H00 à 19H00.
- QUI PEUT VOTER ?
Tous les électeurs inscrits sur les listes électorales avant le 31 décembre 2010 peuvent voter dimanche à la
primaire PS, à condition de présenter une pièce d'identité et de s'acquitter d'un euro minimum pour les frais d'organisation.

Il n'y a pas besoin d'être adhérent du PS ou sympathisant. C'est le principe même d'une primaire ouverte à tous les Français.
- OU VOTER ?
Près de 10.000 bureaux de vote seront installés partout en France dans des lieux publics où sont organisés traditionnellement les scrutins républicains (écoles, mairies...).

Ces lieux sont localisables sur le site
http://www.lesprimairescitoyennes.fr/
et sont indiqués localement par tracts ou affiches.

Pour les Français de l'étranger : dans 32 pays, des bureaux de vote seront installés dans les capitales et grandes villes. Les autres pourront voter par correspondance, à condition de s'être préinscrits avant le 13 juillet.

Le vote par procuration n'est pas prévu.

- FAUT-IL ADHERER AU PS ?
Non, il ne faut pas adhérer au PS. Chaque électeur devra juste signer "une charte d'adhésion aux valeurs de la gauche" lors du scrutin dont le texte est :
"Je me reconnais dans les valeurs de la Gauche et de la République, dans le projet d'une société de liberté, d'égalité, de fraternité, de laïcité, de justice et de progrès solidaire."
- LE VOTE SERA-T-IL CONFIDENTIEL ?

Le vote est secret (bulletin sous enveloppe, isoloirs). Un président et des assesseurs désignés par le comité départemental d'organisation des primaires (CDOP) veillent au bon déroulement des opérations de vote.

Placées sous scellés, les listes d'émargement seront ouvertes le temps du scrutin, sous le contrôle d'huissiers, mais seront détruites par incinération après le vote.

Les sympathisants qui le souhaitent peuvent laisser leurs coordonnées pour recevoir des informations sur la campagne électorale du candidat désigné.

-
QUAND SERONT PUBLIES LES RESULTATS ?
Pour empêcher "toute manipulation", les résultats remonteront aux instances d'organisation de la primaire par trois voies différentes : audiotel, stylos électroniques (qui numérisent les résultats) et procès verbaux. L'objectif : déceler toute incohérence. Les résultats seront diffusés en temps réel, département par département, sur le site internet du PS.

Le résultat final devrait être connu vers minuit, en fonction de la participation au scrutin.

- OU SE RENSEIGNER ?

-
http://www.lesprimairescitoyennes.fr/

- par téléphone : 0 825 05 20 12 (7/7 jours de 09H00 à 19H00)


http://lci.tf1.fr/politique/dimanche-c-est-la-primaire-ps-comment-voter-6743135.html

les petites phrases du 06/10/2011

AFFAIRE KARACHI – François Bayrou, sur i-Télé. Interrogé sur les accusations de Ziad Takieddine contre Dominique de Villepin autour du dossier Karachi, le patron du MoDem a qualifié d'"intolérable" ce qui "se passe au cœur de l'Etat en France", appelant à choisir des dirigeants "totalement indépendants" des réseaux. "Des réseaux sont installés au coeur de l'Etat, qui sont en connivence avec des trafiquants d'armes", a commenté le député béarnais. "Ceci, pour un pays en crise, est purement et simplement inacceptable", "intolérable", a-t-il dit. Pour y remédier, il préconise de "durcir les lois" et "surtout, on choisit des responsables pour l'Etat totalement indépendants de ces réseaux. C'est un des enjeux de 2012: des hommes et femmes tellement éloignés de tout ça, qu'ils établiront un mur de verre entre les influences et les décisions de l'Etat".
PRIMAIRE SOCIALISTE – Harlem Désir, sur Canal +. Le premier secrétaire du PS par intérim s'est réjoui d'un débat de la primaire "sincère" et passionné", estimant que ce qui est "peut-être un cauchemar pour la droite" est de "bon augure pour la gauche". "Des Français captivés, des socialistes unis : c'est peut-être un cauchemar pour la droite, mais c'est de très bon augure pour la gauche et pour 2012", a commenté l'eurodéputé, prédisant de nouveaux records d'audience au lendemain du 3e débat des six, un processus "qui ringardise totalement la droite".
AFFAIRE DSK – Jack Lang, sur Europe 1. L'ancien ministre de la Culture a expliqué avoir choisi de soutenir François Hollande à la primaire du parti socialiste dimanche en raison de l'attitude de certains socialistes à l'égard de l'ancien patron du FMI. "J'ai soutenu et je continue de soutenir Dominique Strauss-Kahn qui a été victime d'une injustice", a affirmé Jack Lang. "J'ai d'ailleurs regretté que certains socialistes aient pris leurs distances vis-à-vis de Strauss-Kahn et ma décision aujourd'hui, mais je ne veux pas en dire plus, n'est pas complètement étrangère à cette prise de distance de certains socialistes à l'égard de Dominique Strauss-Kahn", a précisé Jack Lang. "Dans la vie, il faut avoir le courage de ses convictions. Il faut être fidèle à ses amitiés", a conclu le député
AFFAIRE KARACHI - Ziad Takieddine, sur Europe 1. L'homme d’affaires au cœur de l’affaire Karachi, soupçonné d’avoir versé des rétrocommissions pour financer la campagne d’Edouard Balladur en 1995, a affirmé 1 qu’il n’avait "aucune connaissance d’une quelconque rétrocommission". Surtout, l’homme, entendu pendant près de 10 heures par le juge Von Ruymbecke vendredi, a évoqué un "complot contre le président de la République". "Celui qui doit répondre de ses actes sur l’ensemble du dossier, de 1996 à aujourd’hui, s’appelle Dominique de Villepin", a-t-il accusé
ALLIANCE – Martine Aubry, sur RTL. Interrogée sur l'entre-deux tours des primaires, la maire de Lille a assuré qu'elle n'irait pas "discuter et faire des arrangements" car ce sont les Français qui "décideront". Au lendemain du troisième et dernier débat des six candidats à cette compétition à gauche, elle s'est réjouie qu'on y ait parlé "de la politique et de la vie quotidienne des Français", percevant "une repolitisation dans le bon sens du terme". "Je n'irai pas discuter et faire des arrangements, ce n'est pas du tout l'esprit des primaires", a dit la maire de Lille.
PRIMAIRE SOCIALISTE – Jean-François Copé, sur Europe 1. Le secrétaire général de l'UMP a déclaré qu'il était "impatient" que la primaire socialiste soit terminée pour pouvoir mettre le vainqueur de cette compétition interne "devant ses contradictions" et "décortiquer le projet PS". A ses yeux, le PS n'a pas de "plan de bataille réaliste et sérieux" pour la France. "Ce que je vois, c'est qu'à l'exception de Manuel Valls, qui est d'ailleurs le dernier de la liste, aucun d'entre eux n'a de discours moderne". Lors du premier débat télévisé, "on avait l'impression que les candidats s'adressaient d'abord aux Verts avec l'annonce du démantèlement de la filière nucléaire, le débat surréaliste sur la dépénalisation du cannabis...", a-t-il ironisé. "Le deuxième, c'était plutôt la course à l'ultra-gauche puisqu'on avait l'autorisation administrative de licenciement. Celui-là, (mercredi soir) c'était un peu le débat de deuxième tour avec qui s'allie avec qui", a-t-il affirmé.

Martine Aubry, maire PS de Lille, candidate à la... par rtl-fr

Bayrou va-t-il percer à l'automne ?

"Entre la mise hors jeu de DSK et la défection de Borloo, Bayrou doit plus que jamais croire en sa bonne étoile vu le personnage", sourit un strauss-kahnien. Il est vrai que le patron du MoDem n'a pas attendu plus de 24h pour réagir dans un 20h à la décision de l'ancien ministre de l'Ecologie. Lundi soir, sur France 2, il affirmait que "tout ce qui va dans le sens de la clarté est une bonne nouvelle". Il précisait également que, pour sa part, il mettrait tout en oeuvre pour que "le rassemblement de tous ceux qui considèrent que le centre doit être indépendant" ait lieu.
Rassembler les centristes ? Pari pourtant impossible en France où l'émiettement et la division sont les maladies chroniques de cette famille politique. Et François Bayrou porte, comme d'autres, sa part de responsabilité dans cet éclatement des centres. Pendant la campagne de 2007 et ensuite, il s'est séparé de bon nombre de ses amis et soutiens qui ont refusé son divorce avec la droite et critiqué son positionnement très anti-sarkozyste. "Aujourd'hui les centristes ont des partis sans tête, et François Bayrou est une tête sans parti", analyse ainsi l'ancien député européen Jean-Louis Bourlanges qui connaît par cœur les coulisses de la famille centriste et qui a vu se décomposer lentement la vieille UDF de Valéry Giscard d'Estaing.
"Laissons-le faire son chemin"
En effet, en renonçant à entrer dans la bataille présidentielle,
Jean-Louis Borloo laisse le parti radical orphelin pour 2012. En ce qui concerne le Nouveau Centre, il reste la détermination de son président Hervé Morin, mais ce dernier compte très peu de soutiens au centre, et en off, nombreux sont ses amis ou ennemis qui ne parient pas un kopeck sur son succès dans la compétition à venir. « Laissons-le faire son chemin.. », déclarait mardi soir, avec un sourire, le ministre de la Ville Maurice Leroy su LCI.

Reste la détermination de François Bayrou. Celle-ci est intacte en ce début du mois d'octobre et rien ne pourra le faire renoncer à la bataille qui s'annonce. « Il a une carte à jouer, glisse un dirigeant de l'UMP. D'ici la candidature tardive de Sarkozy en février-mars, il peut occuper les estrades télévisées sur le créneau de la morale et de la dette. Et le fait de ne pas avoir d'entourages peut être une chance par les temps qui courent... » A sept mois de la présidentielle, le président du MoDem, avait renouvelé début septembre son appel à la construction d'une majorité nouvelle, se posant en garant d'une politique "propre" face aux affaires. "Lorsqu'on est en temps de guerre, on fait une majorité d'union pour que tout le pays porte la guerre, et c'est bien une guerre que nous avons à mener", avait expliqué le troisième homme de la présidentielle de 2007, qui juge que "jamais l'inquiétude" face à la crise "n'avait été aussi lourde et aussi fondée" dans le pays.

« Bayrou ? Il déteste la droite »

Pour François Bayrou, la majorité nouvelle devra réunir "tous ceux qui pensent que les problèmes ne viennent pas de l'extérieur". Pour reconstruire la France, le patron du MoDem se propose de fournir "un agenda 2020", à l'image de "l'agenda 201O" du chancelier social-démocrate allemand Gerhard Schröder qui avait présenté des réformes structurelles pour renouer avec la croissance. "Pour conduire ce mouvement de reconstruction de la politique, pas vertueuse, pas donneuse de leçon de morale, mais simplement honnête, simplement propre, (...), il faut mettre les camps et les clans à leur place, il faut un président de la République indépendant", avait-il conclu. Une critique à peine voilée de
Nicolas Sarkozy qu'il n'attaque plus nommément depuis un an mais seulement en périphrases.

Depuis des semaines, pendant la campagne de la primaire PS, François Hollande propose lui un « président normal », qui n'est pas très loin dans sa description du « président indépendant » de François Bayrou. Les deux hommes pourraient-ils faire affaires ensemble en 2012 ? "Bayrou se ralliera au second tour pour le candidat PS, parie un député centriste.
Vous le voyez faire autrement après avoir tant vilipendé Sarko ? Bayrou, il déteste la droite".
D'ici 2012, le patron du MoDem va tenter de rééditer son exploit de 2007. Parti à 7-8% en début de campagne, il finit à 18% au premier tour et créa la surprise. "La multiplication des affaires font les siennes. Il n'est pas certain que cela fasse seulement le jeu du Front national", analyse le député PS Jean-Christophe Cambadélis, qui fait remarquer que les socialistes seront quasiment absents des télés, d'ici Noël, en vertu des règles de temps de parole du CSA. "Ca va être les moments de Bayrou, Mélenchon et Marine Le Pen", dit-il. Si la fenêtre de tir du leader centriste n'est pas éternelle, le PS et l'UMP auraient tort de l'enterrer trop vite.
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mercredi 5 octobre 2011

les petites phrases du 05/10/2011

AFFAIRE GUERINI – Harlem Désir, sur BFMTV-RMC. Le premier secrétaire du PS par intérim a assuré que Jean-Noël Guérini, président du conseil général des Bouches-du-Rhône, "n'est plus membre" de son parti. Interrogé sur une éventuelle reprise des activités de Jean-Noël Guérini à la tête de ce département, Harlem Désir a lancé : "Il doit entendre le message des socialistes de se mettre totalement en retrait de toutes ses activités politiques". "Il l'a fait pour ce qui concerne le Parti socialiste, la demande qui lui est faite c'est de ne plus présider le conseil général", a déclaré Harlem Désir. S'il ne le fait pas, ce sénateur sera-t-il exclu du PS ? "Il l'est déjà puisqu'il s'est mis en retrait du PS. Il n'a pas à en être exclu : il n'en est plus membre", a assuré le premier secrétaire intérimaire.
CANDIDATURE DE LEPAGE - Pascal Durand, porte-parole d'EELV, lors de son point-presse bimensuel. Europe Ecologie-Les Verts a déploré la candidature de Corinne Lepage à la présidentielle, y voyant une simple "volonté personnelle d'exister" au lieu de la jouer collectif pour l'écologie politique. "C'est triste que l'écologie politique se présente encore une fois en ordre dispersé", a-t-il affirmé. Pour lui, "la place de Corinne Lepage était dans la primaire" EELV mais l'avocate d'affaires a refusé d'y participer avec un "argument surréaliste" disant qu'elle ne pouvait rivaliser avec Nicolas Hulot à cause des trop "gros moyens" dont il disposait. "Maintenant elle dit que Hulot a été battu par les plus sectaires" des Verts, a-t-il ironisé.
DEXIA – Laurent Fabius, sur Europe 1. Le député de Seine-Maritime a exprimé ses inquiétudes sur la situation de la banque franco-belge Dexia, pour laquelle le gouvernement belge a accepté la mise en place d'une "bad bank", une structure de défaisance. "Aujourd'hui, on est pris à la gorge, le gouvernement français va sûrement intervenir", a estimé l'ancien Premier ministre. "Si le gouvernement se met ça sur le dos, notre triple A ne va pas être conforté", a-t-il ajouté. Laurent Fabius a en outre affirmé que Dexia, qui était "à l'origine" le "crédit local de France", s'est "comportée mal envers les collectivités locales".
DEXIA – François Baroin, sur RTL. Une issue devrait être trouvée jeudi au dossier de Dexia, la banque franco-belge en grande difficulté, qui ne pourra pas conserver sa structure actuelle, a déclaré le ministre de l'Economie. Plusieurs responsables politiques français et belges ont évoqué mardi publiquement le projet de création d'une "bad bank", une structure de défaisance distincte où serait cantonné le portefeuille obligataire à risque de la banque, d'un montant de quelque 100 milliards d'euros. "Je pense que demain, une solution devrait être trouvée", a dit François Baroin, ajoutant que "Dexia ne pourra pas rester en l'état, c'est incontestable". Interrogé sur l'éventualité d'un adossement des activités de financement des collectivités locales de Dexia à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et à La Banque postale, le ministre a répondu: "C'est évidemment la piste la plus sérieuse, parce que c'est la plus solide, parce que c'est la plus expérimentée, parce que c'est celle que l'on connaît le mieux".
SYRIE – Alain Juppé, dans un communiqué. "C'est un triste jour" pour le peuple syrien et le Conseil de sécurité de l'Onu, a déclaré le ministre des Affaires étrangères après le rejet aux Nations unies d'un projet de résolution condamnant la répression en Syrie. La Russie et la Chine ont opposé mardi leur veto à ce texte rédigé par la France en coopération avec l'Allemagne, la Grande-Bretagne et le Portugal. Le projet de résolution laissait la porte ouverte à des sanctions contre le régime de Bachar al Assad. "La France, avec ses partenaires, a tout tenté pour proposer au Conseil de sécurité un texte fort mais qui puisse répondre aux préoccupations de tous. Certains ont décidé de mettre leur veto. C'est un triste jour pour le peuple syrien. C'est un triste jour pour le Conseil de sécurité", a-t-il déploré
BANQUES FRANÇAISES – Jean-François Copé, sur France Info. Le secrétaire général de l'UMP a assuré que la France ne laissera "jamais tomber" ses banques, tout en relevant la rapidité d'intervention des gouvernements sur le dossier Dexia. "Nous ne laisserons jamais tomber nos banques, jamais ! C'est l'épargne des particuliers qui est derrière", a martelé l'ancien ministre du Budget, interrogé par France Info sur l'établissement franco-belge Dexia dont le démantèlement a été engagé la veille.

Trierweiler : "Hollande trouve un moyen de... par FranceInfo

Polémique sur une possible enquête sur la compagne de Hollande

La police française a-t-elle cherché à se renseigner sur la compagne de François Hollande, favori à la primaire PS ? C'est ce qu'affirme L'Express.fr mardi. Selon le site de l'hebdomadaire, des policiers de la direction du renseignement de police de Paris, les anciens renseignements généraux, ont reçu l'ordre d'enquêter sur Valérie Trierweiler, journaliste politique. Le magazine affirme tenir ces informations de sources policières concordantes, à plusieurs niveaux hiérarchiques. Objectif non avouée des autorités, ajoute l'Express : établir "une notice biographique fouillée" sur la journaliste, sa vie, "y compris sur son réseau relationnel". Une source policière a précisé à l'AFP que la demande, si elle est avérée, a pu être faite à des gardiens de la paix en poste à l'ex-huitième section des RG, en charge des enquêtes généralistes.
Complètement faux, a aussitôt réagi la préfecture de police dans un communiqué, précisant se réserver "toutes les voies de droit utiles". Le camp Hollande a d'abord réagi avec prudence, en exigeant des "éclaircissements" dans les plus brefs délais à Claude Guéant. Mais le chouchou des sondages est ensuite sorti de sa réserve, en jugeant cette "intrusion inacceptable" si elle est "confirmée". Le premier secrétaire par intérim du PS Harlem Désir a lui aussi demandé "solennellement au ministre de l'Intérieur" Claude Guéant "de s'expliquer sans délai". Il estime également qu'"une enquête doit être ouverte pour faire toute la lumière sur ces révélations d'une immense gravité".

"Si c'était avéré, je serais indigné"

Réponse du tac au tac de Claude Guéant : "il est temps que la campagne de boules puantes s'arrête !", s'est offusqué le ministre auprès de l'AFP. "Je suis entièrement d'accord avec Mr Ayrault, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale qui a dit que si cela était avéré il serait indigné. Moi aussi, si c'était avéré je serais indigné. Cela dit, ce n'est pas avéré du tout."
La principale intéressée, âgée de 46 ans, s'est dite par la voix de son avocate "très choquée". "Le démenti opposé par la préfecture de police de Paris ne suffit pas à dissiper son trouble. En effet, l'Express fait état de sources policières concordantes, à plusieurs niveaux hiérarchiques, ce qui rend probable l'existence d'investigations la concernant", indique un communiqué. "Valérie Trierweiler et son avocat vont donc utiliser tous les recours possibles pour obtenir des explications, tant sur l'identité des commanditaires que sur les conditions dans lesquelles cette enquête aurait été menée", poursuit Me Giffard. "Elles n'excluent aucune voie, y compris judiciaire, pour
que cette affaire soit élucidée."
Un peu plus tôt, Valérie Trierweiler, interrogée par l'AFP, avait répondu qu'elle était "abasourdie" et réfléchissait "à la suite à donner". La journaliste avait annoncé un peu plus tôt qu'elle cessait d'animer l'émission politique de Direct 8 "2012, portraits de campagne". Elle continuera à travailler pour la chaîne àd'autres émissions non politiques.
"Pseudo-dossiers et coups montés"
Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée et soutien de François Hollande, a vu dans cette affaire un danger potentiel pour la République. "Si c'est exact, ça ne fait que confirmer la manière dont on fonctionne au plus haut niveau de l'Etat", a-t-il déclaré à des journalistes. "Dans quel Etat sommes-nous? Est-ce que nous sommes encore en République?". "Trop, c'est trop ! ", a quant à lui tempêté Bernard Accoyer. "Alors que la France est confrontée à des problèmes majeurs, que l'Europe et le monde sont confrontés à des difficultés qui vont décider notamment de l'avenir du pouvoir d'achat des Français et de la stabilité du monde, l'opposition ne sait qu'avancer de pseudo-dossiers qui sont des coups montés", s'est agacé le président de l'Assemblée nationale.
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mardi 4 octobre 2011

les petites phrases du 04/10/2011

RIPOU – Claude Guéant, sur France 2. Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant a annoncé qu'il allait "suspendre" Michel Neyret, le numéro 2 de la police judiciaire de Lyon, mis en examen dans une affaire de corruption présumée, "dès aujourd'hui". Michel Neyret "est mis en examen et nous en tirons les conséquences: Je vais le suspendre dès aujourd'hui", a déclaré le ministre, qui n'a pas exclu des mesures similaires à l'encontre des autres policiers toujours en garde à vue: "Tout dépend des décisions judiciaires", a-t-il dit.
GAZ DE SCHISTE - Nathalie Kosciusko-Morizet. La ministre de l'Ecologie a affirmé que l'abrogation annoncée de trois permis d'exploration des gaz de schiste n'était pas un "revirement". "C'est la suite depuis un an de la montée en conscience des conséquences écologiques, notamment en Amérique du nord, Etats-Unis et Canada, de l'utilisation de la technologie de la fracturation hydraulique", a justifié la ministre. "C'est une technologie de rupture de la roche puisque le gaz est capturé dans la roche. Il a des dévastations paysagères des risques qui est un peu liée à leur manière de faire mais il y a aussi des risques pour l'environnement, notamment pour les nappes phréatiques", a précisé NKM.
CANDIDATURE DE MORIN – Nadine Morano, sur Canal +. La ministre UMP de l'Apprentissage a estimé qu'une candidature du centriste Hervé Morin à la présidentielle "serait inutile et apporterait de la division", appelant l'ancien ministre de la Défense à "prendre toute sa place à l'UMP" et soulignant que "l'unité est indispensable". Pour Nadine Morano, Jean-Louis Borloo a "fait preuve de sagesse" en renonçant à se présenter, la ministre niant toute pression à son encontre de la part de l'Elysée.
PRESIDENTIELLE AU CENTRE - Hervé Morin, sur RTL. Le président du Nouveau Centre a qualifié de "décision personnelle respectable" le retrait de Jean-Louis Borloo de la course présidentielle, estimant quoi qu'il en soit qu'"il faut un candidat pour le centre". "Je ne m'y attendais pas, je ne le savais pas", a dit l'ancien ministre de la Défense à propos du président du parti radical. "On a le droit de dire qu'on n'a pas envie de faire cette campagne électorale pour différentes raisons et probablement pour des raisons personnelles", a-t-il avancé. "Le rassemblement des centres, c'est une épreuve de longue haleine" et il "ne s'effectue aussi que par une candidature à l'élection présidentielle", a ajouté M. Morin, selon lequel, "vous ne pouvez pas légitimer l'idée d'avoir des parlementaires, de vouloir exprimer une voix à l'Assemblée si vous refusez de porter un message et un projet politique devant les Français". "Quel est le sens d'un parti politique s'il décide de renoncer ? moi je dis : il faut un candidat pour le centre", a poursuivi M. Morin.
SENAT - Jean-Pierre Bel, sur Europe 1. Le nouveau président du Sénat a assuré qu’il n’était pas là pour s’opposer systématiquement aux projets du gouvernement. "Il est hors de question de faire de l’obstruction", a assuré le premier président socialiste de la Chambre haute. "Nous avons aussi une responsabilité forte. Il faut que nous montrions que nous sommes capables d’établir une nous sommes capables d’établir une nouvelle majorité ensemble, de nous entendre, de bien travailler. Il ne faut pas faire preuve de sectarisme alors que la situation du pays justifie que nous prenions en compte l’intérêt général."
CANDIDATURE DE BAYROU – Valérie Pécresse, sur i-Télé. La ministre du Budget a estimé que François Bayrou, le président du MoDem, déterminé à être candidat à l'Elysée, "poursuit une aventure politique très personnelle", sans "idée neuve". Le député béarnais, qui a redit sa détermination au lendemain du retrait du Jean-Louis Borloo de la course élyséenne, "poursuit une aventure politique très personnelle, mais pour l'instant je n'entends aucune proposition de sa part, aucune idée neuve, aucun projet", a dit porte-parole du gouvernement.
LE RETRAIT DE BORLOO – Marine Le Pen, sur RFI. La présidente du FN a dénoncé de "grandes manœuvres" engagées avant la présidentielle, et assuré que l'UMP allait "imploser". Jean-Louis Borloo, qui a jeté l'éponge dimanche dans la course à l'Elysée, "a été victime de pressions extrêmement fortes pour se retirer", a assuré Marine Le Pen."On est rentrés dans les grandes manoeuvres. On voit bien que la crainte de l'Elysée est" que "j'élimine le président de la République du second tour". "Ils vont s'agiter dans tous les sens pour tenter d'empêcher que la volonté des Français ne s'exprime", a affirmé l'eurodéputée.

Marine Le Pen par rfi

La compagne de Hollande cesse son émission politique

-4 pour la primaire socialiste, J-1 pour le dernier débat. Plus que jamais, les candidats socialistes sont sur le terrain pour grapiller les voix et, encore et toujours, expliquer le fonctionnement de ce scrutin inédit en France, des primaires ouvertes à toute personne se reconnaissant dans les valeurs de la gauche.

Après un déplacement en Seine-et-Marne,
discutait hier soir avec des artistes, au bistro à vin situé au dessus du Cinéma des cinéastes, avenue de Clichy. «La culture, c'est bien plus qu'un budget», a résumé le favori des sondages.

A Pessac, en Gironde,
Arnaud Montebourg s'est dit confiant dans ses chances de remporter la primaire du PS s'il se qualifie pour le deuxième tour dimanche, et il a lancé une charge contre le système économique et financier. «Nous avons cinq jours pour réussir, j'ai besoin d'être au deuxième tour et après je m'occupe du reste», a déclaré le candidat devant une salle comble. Il estime possible de dépasser dimanche soir.

Le twitt de la compagne de Hollande. La journaliste Valérie Trierweiler, compagne de François Hollande, annonce sur son compte Twitter qu'elle interrompt son émission politique. «Petite précision matinale. Je ne suis pas une femme politique. Je suis journaliste. Mais j'arrête "2012 portrait de campagne" sur Direct8». La présentatrice de ce portrait hebdomadaire avait pourtant décidé, avant l'été, d'attendre le résultat de la primaire avant de se décider.

Où sont-ils. Martine Aubry se rend aujourd'hui dans le Pas-de-Calais et rencontrera les ouvriers d'Arcelor-Mittal. Fraçois Hollande sera à Grenoble. Manuel Valls dédicacera son «petit livre rouge» à la Fnac Odéon, à Paris. Ségolène Royal assiste à la décoration de Lula da Silva. L'ancien président de la république brésilienne est fait Docteur Honoris Causa à Science Po Paris. Quant à
, il poursuit son stand-up politique. http://www.leparisien.fr/election-presidentielle-2012/la-compagne-de-hollande-cesse-son-emission-politique-04-10-2011-1638912.php

A l'UMP, MAM évoque la solitude

Elle était discrète depuis son éviction du gouvernement, début 2011, quand ses vacances en Tunisie ont créé la polémique alors que la révolution s'y amorçait. Le retour de Michèle Alliot-Marie est tout aussi discret. Celle qui a cumulé quatre des cinq portefeuilles ministériels régaliens (Défense, Intérieur, Justice et Affaires étrangères) a en effet proposé à Jean-François Copé d'animer une convention sur la lutte contre la solitude. Cette réunion thématique, qui doit alimenter le projet de l'UMP pour 2012, se déroule mardi soir.
La solitude, un autre mot pour qualifier la dépendance – dont la réforme a été repoussée pour cause de crise de la dette? Interrogé lundi en conférence de presse, le patron de l'UMP Jean-François Copé a plutôt évoqué "un signal fort que nous voulons adresser à tous les Français". Et de s'appuyer sur le fait que 30% des Français déclarent souffrir de solitude, selon un sondage TNS-Sofres de 2010. Alors que la lutte contre la solitude a été décrétée "grande cause nationale 2011", quelque 4 millions de Français n'ont pas plus de trois conversations personnelles par an, souligne aussi un rapport de la Fondation de France publié en juillet.

Une heure "citoyenne" pour sortir de l'isolement

"Vous savez, la solitude est une expérience que chacun peut faire à un moment ou un autre dans sa vie professionnelle ou personnelle", a lancé pour sa part Michèle Alliot-Marie. Pour l'ancienne ministre, il s'agit de "remplacer une logique de guichet par une logique de lien social", en sensibilisant chaque Français "sur la nécessité de savoir aller vers l'autre". Elle s'est ainsi démarquée de la "société du 'care'" défendue par la socialiste Martine Aubry qui, selon elle, "fait toujours une réponse de guichet".
Parmi la trentaine de mesures avancées figure la création d'une "heure citoyenne", un engagement d'une heure par mois pour les Français qui souhaitent se mettre bénévolement au service des autres, "en s'appuyant sur les réseaux sociaux numériques pour faciliter le passage à l'acte et la mise en relation".
L'UMP veut aussi, dans le cadre du service civique obligatoire qu'elle préconise, prévoir "un volet 'lutte contre la solitude' en lien avec le monde associatif". Le parti propose de généraliser les offres de visite à domicile des personnes isolées par les réseaux de service public (facteurs, gendarmes...), mais aussi les commerçants, encourager les liens entre maisons de retraite et écoles, développer le logement intergénérationnel. Le parti présidentiel entend aussi soutenir les associations qui luttent contre l'isolement (aide financière, label...), agir contre la solitude des parents isolés (priorité dans l'attribution des places en crèche, mise en place de relais parental de garde...) et renforcer la prévention du suicide des adolescents et des enfants. Un package déjà bien détaillé dont le coût n'a pas encore été dévoilé.

lundi 3 octobre 2011

Les réactions politiques à l'annonce de Borloo

Jean-François Copé, le numéro un de l'UMP, a vu lundi une "décision empreinte de beaucoup sagesse et de responsabilité" dans le retrait de Jean-Louis Borloo de la course présidentielle, annoncé la veille. "Quand on s'appelle Jean-Louis Borloo, avec le parcours qui est le sien - il a été l'un des piliers majeurs de notre action gouvernementale, il a été un exceptionnel ministre de la Ville -, on ne peut pas être un candidat de témoignage à la présidentielle", a observé le secrétaire général du parti présidentiel. "On y va pour l'emporter", pas pour "porter un bout d'étendard", a argumenté le député-maire de Meaux.
Frédéric Lefebvre a qualifié la décision de Jean-Louis Borloo de ne pas se présenter à la présidentielle de 2012 de "sage". C'est "une décision qu’il a mûrement réfléchie, responsable au regard de la situation économique et financière", a jugé le secrétaire d'Etat au Commerce. Il a cependant tenu à préciser qu'il ne "ferait pas partie du concert qui instrumentalise la décision de Jean-Louis Borloo". A la question de savoir s'ils feraient campagne ensemble pour le candidat de l'UMP, Frédéric Lefebvre a esquivé, disant qu'il a "beaucoup de respect, beaucoup d'amitié" pour Jean-Louis Borloo, avec qui il "partage beaucoup de combats".
Pour François Hollande, "la candidature unique de la droite est aujourd'hui plutôt en marche, ce qui doit faire réfléchir la gauche ; Non pas qu'elle aurait à faire elle-même l'unicité de sa candidature", a-t-il dit sur France Info. "Il faut s'adresser aux électeurs et pas aux formations politiques", a-t-il précisé. "Les électeurs doivent être conscients que c'est au premier tour que va se décider l'élection présidentielle de 2012."
Maurice Leroy, ministre Nouveau Centre de la Ville, a estimé qu'en jetant l'éponge dans la course à l'Elysée, Jean-Louis Borloo avait eu un comportement d'"homme d'Etat" qui reste dans le centrisme et "pas dans l'égocentrisme". Sur RTL, le responsable Nouveau Centre a parlé d'un "moment intense d'émotion" quand l'ancien ministre a annoncé son retrait dimanche. "Jean-Louis s'est comporté en homme d'Etat qui a réfléchi". Il a été "lucide, clairvoyant". "Effectivement, on l'a vu au Sénat, impossible de créer un véritable groupe centriste, alors qu'il y avait des forces, nous avions les sénateurs pour le faire", a observé M. Leroy.
Bruno Le Maire a salué lundi matin la décision de Jean-Louis Borloo de ne pas se présenter à la présidentielle en 2012. "C’est une preuve de sagesse. C’est une décision qui est cohérente, responsable et courageuse", a déclaré sur Europe 1 le ministre de l’Agriculture, qui a rappelé qu’il plaidait "depuis des mois pour la main tendue, à destination de Jean-Louis Borloo, à destination de Dominique de Villepin. Il faut faire de la place à toutes les idées, toutes les sensibilités. Je suis responsable du projet (UMP pour 2012), et je compte bien faire une place aux idées de Jean-Louis Borloo dans ce projet. Je compte l’appeler dès cette semaine", a assuré le ministre.
Laurent Hénart, secrétaire général du Parti Radical (PR), a annoncé dimanche soir qu'un congrès du PR aurait lieu "début 2012" pour se "prononcer" en vue de l'élection présidentielle, après le renoncement de Jean-Louis Borloo à participer au scrutin. Dans un communiqué, il se dit "déçu" de la décision du président de son parti, mais assure "comprendre la volonté de responsabilité de Jean-Louis Borloo face à une crise sans précédent qui nécessite une révolution de la classe politique". "Je comprends aussi cette décision face à une montée du populisme et de l'extrémisme. Pour autant, une nouvelle force politique plus humaniste et plus progressiste doit se construire et permettre d'équilibrer la vie politique française et la majorité", poursuit le numéro 2 du PR. Rappelant que le Parti radical "a lancé son Manifeste et appelé à la candidature de son président lors de son congrès de mai 2011", il déclare que le parti "doit aujourd'hui préciser son projet politique et se prononcer lors d'un prochain Congrès début 2012 en vue de l'élection présidentielle". (communiqué)
Hervé de Charette, co-fondateur de l'Alliance des centres: "C'est une décision qui déçoit ses amis. Mais, en même temps, c'est une décision responsable car il est vrai que la situation politique de la France ne permettait pas que la voix du centre soit entendue dans des conditions conformes à l'intérêt de la majorité. Naturellement, dans la période qui vient notre sensibilité politique doit continuer à s'organiser au sein de l'Alliance. Cet objectif politique qui consiste a faire vivre les valeurs permanentes de l'UDF reste d'actualité". (à l'AFP)
Jean-Christophe Lagarde, président exécutif du Nouveau centre, proche de Borloo: "Comme des dizaines de milliers de militants et des millions de Français, je suis profondément triste et déçu ce soir parce qu'un Français sur cinq sera privé de choix crédible lors de l'élection présidentielle. Mais, le renoncement d'un homme ne fait pas la mort d'une idée, d'un combat ni de valeurs. Si les Français n'ont pas ce choix à la présidentielle, nous allons nous organiser pour qu'ils l'aient aux législatives et que de 2012 à 2017, quelles que soient les circonstances, leurs voix soient entendues. Ce sera la voix de l'Alliance pour une France juste, mouvement rassemblant les centres, que nous avons créé pour dépasser l'échéance présidentielle de 2012 (à l'AFP)
Jean-Marie Cavada et Philippe Vigier, porte-parole du Nouveau Centre: "le NC prend acte de la décision de Jean-Louis Borloo de ne pas être candidat à l'élection présidentielle. Il est indispensable de poursuivre et d'amplifier le rassemblement de tous les centristes autour d'un projet politique porteur d'une vision nouvelle de la société pour sortir la France et l'Europe de leurs difficultés actuelles. Une expression centriste plus forte est plus que jamais nécessaire pour rééquilibrer la majorité et la faire gagner au printemps prochain (...) Le NC se prononcera dans les prochaines semaines, à l'occasion d'un Congrès extraordinaire, sur sa stratégie et le choix de son candidat pour la présidentielle (communiqué)
Rama Yade, qui soutenait la candidature à la présidentielle de Jean-Louis Borloo, a déclaré dimanche soir après son retrait que désormais, l'UMP "ne peut plus accuser les autres" de ses difficultés et doit prendre en compte la "sensibilité progressiste" du Parti radical. "Jean-Louis Borloo fait le sacrifice de sa candidature pour la majorité, il lui donne une ultime chance de se refaire", a déclaré l'ancienne ministre, qui avait quitté l'UMP pour rejoindre le Parti radical. Se disant "triste" mais "compréhensive", elle estime que "sur le fond rien ne change" et que "le combat continue pour l'émergence d'une force progressiste, qui porte un projet différent de celui de l'UMP". Reprenant la position de Jean-Louis Borloo, elle a ajouté qu'"on (verrait) en temps utile" quel projet soutenir à la présidentielle de 2012. (déclaration à l'AFP)
Marc-Philippe Daubresse, secrétaire général adjoint de l'UMP "salue le sens de la responsabilite de Jean-Louis Borloo (...) Il appelle ses amis de l'UMP à prendre en compte le projet modéré et humaniste élaboré au cours de ces derniers mois par Jean-Louis Borloo avec ses amis centristes. Dans un monde agité par de multiples tempêtes, la majorite présidentielle a besoin de toutes ses forces vives pour gagner autour de Nicolas Sarkozy (...). Elle a notamment besoin de retrouver l'expression d'une droite modérée, sociale et écologiste. Dans ce contexte, on aurait tort de se priver du talent de Jean-Louis Borloo". (déclaration à l'AFP)
François Sauvadet, ministre de la Fonction publique, membre du Nouveau centre: "Jean-Louis a fait preuve d'un très grand esprit de responsabilité en plaçant l'intérêt de la France devant ses propres ambitions. Je tenais à saluer son courage et lui dire que je compte sur lui, sa très grande expérience et sa vision de la société française nous seront très utiles dans le débat présidentiel. (communiqué)
Christine Boutin, candidate à la présidentielle du Parti chrétien-démocrate (PCD): "Jean-Louis Borloo ne sera pas candidat, comme je l'avais prévu. Il a dit que la crise conduira à des coalitions. Je pense au contraire qu'elle appelle à un changement de paradigme et au courage. C'est pourquoi je continuerai sans relâche à proposer un big-bang fondé sur des racines chrétiennes. (sur son profil Facebook)
Valérie Rosso-Debord, déléguée générale-adjointe de l'UMP: Jean-Louis Borloo "a analysé de façon pertinente tant l'éclatement des centres dans notre pays que le risque de voir les extrêmes monter. Jean-Louis Borloo a beaucoup à apporter à la majorité présidentielle, son engagement humaniste et écologiste est un atout évident pour la France de demain".(communiqué)
Pierre Moscovici, coordinateur de la campagne de François Hollande à la primaire: "Imagine le désarroi des Radicaux qui ont fait semblant de ne plus être de droite, certains l'ont même cru". (sur twitter)
Jean-Pierre Grand, président de République solidaire : "Le choix de Jean-Louis Borloo est logique dans la mesure où il a participé à quasiment tous les gouvernements de Nicolas Sarkozy. Le courant politique qu'il représente, républicain, social, humaniste, se retrouvera tout naturellement aux côtés de Dominique de Villepin". (communiqué)
Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République et candidat à la présidentielle : "Les fausses alternatives vont s'évanouir. En 2012 je porterai un projet radicalement différent. (compte twitter officiel)
Christian Estrosi, député-maire UMP de Nice : Jean-Louis Borloo est "un ami responsable et intelligent qui doit retrouver toute sa place dans la majorité". "J'ai toujours respecté JL Borloo. Ceux qui dans ma famille politique lui ont jeté la pierre doivent le regretter aujourd'hui". (compte twitter officiel)
Jean Leonetti, ministre des Affaires européennes, membre du Parti radical de Jean-Louis Borloo, "prend acte de (sa) décision de ne pas être candidat à la présidence de la République" et "juge cette attitude responsable compte tenu de la situation à laquelle notre pays est confrontée. Ce contexte exige l'union la plus totale et le plus vaste rassemblement possible pour défendre l'intérêt général et nos valeurs communes (...) Il est plus que jamais nécessaire que l'UMP fasse entendre toute sa diversité et que la sensibilité humaniste et républicaine sociale s'exprime clairement au sein de l'UMP". (communiqué)
Sébastien Huyghe, député UMP du Nord, "salue la clairvoyance de Jean-Louis Borloo (...) La situation, engendrée par la crise, de notre pays nécessitait de ne pas ajouter de la confusion politique à la confusion économique et financière. Les idées portées par Jean-Louis Borloo et ses amis doivent avoir toute leur place dans le programme de l'UMP en cours d'élaboration. Nous devons être tous ensemble derrière Nicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle de 2012, si celui-ci déclare sa candidature à un second quinquennat. (communiqué)

Abandon de Borloo : "peut être y a-t-il eu des... par FranceInfo


"Ouvrir les bras à Jean-Louis Borloo" par Europe1fr

2017 : NKM s’y voit

C’est le scénario clés en main vendu par les Copé, Jacob, Le Maire, Pécresse, Baroin et Chatel, la bande des quadras de l’UMP : la présidentielle de 2017 sera "leur" moment. Mais n’oublieraient-ils pas quelqu’un? En ces temps de déprime à droite, Nathalie Kosciusko-Morizet semble plutôt enjouée. Légère même, malgré les hamburgers dévorés avec Nicolas Sarkozy.
La semaine dernière, elle était la seule ministre dans l’avion présidentiel qui revenait de la 66e Assemblée générale de l’ONU, à New York. Là-bas, le Président avait entraîné sa ministre de l’Écologie au Waldorf Astoria pour rencontrer Barack Obama. "Tu vas voir, lui a-t-il confié, c’est passionnant." La première fois qu’elle croisait le président américain. Le lendemain, le chef de l’État français a ignoré le discours sur la sécurité nucléaire de ses conseillers. Parce que "Nathalie" le jugeait trop "mou", Nicolas Sarkozy a piqué le stylo d’Alain Juppé et réécrit un plan en quatre points sous la dictée de sa ministre.
Extase de la réhabilitation pour celle qui l’avait tant agacé en avril 2008, alors secrétaire d’État à l’Écologie. Elle avait traité Jean-François Copé et Jean-Louis Borloo de "lâches" et d'"inélégants" au moment du débat parlementaire sur les OGM. La saillie lui avait valu une relégation d’un an et demi au secrétariat d’État à l’Économie numérique avant que la polytechnicienne ne revienne par la grande porte, en novembre dernier, à la tête du ministère de l’Environnement. Un "empire", sourit-elle, avec l’élégance vaporeuse d’une marquise. Sur cette période de disgrâce, elle ne s’étend guère. "Disgrâce? C’est votre jugement, s’énerve-t-elle soudain. Je ne commente pas mes relations avec le Président."

Le choix du créneau anti-FN

Elle est plus diserte sur ce sondage (TNS- Sofres pour Dimanche +) qui vient de la classer quatrième, derrière François Fillon, Jean-François Copé et François Baroin, des personnalités qui incarnent l’avenir à droite. "C’est plutôt agréable. Même si je connais les limites de ce genre d’étude", explique-t-elle. Plutôt agréable quand, au même moment, Alain Minc, très influent conseiller de Nicolas Sarkozy, se répand dans tout Paris pour louer ses qualités. Et notamment son choix de se placer sur un créneau anti-FN. "Je n’ai pas de raisonnement stratégique là-dessus. Pour moi, c’est une réaction tripale", assure celle qui, en 2009, avait sidéré son monde, dont son ancien ministre de tutelle, Jean-Louis Borloo, en affirmant ses ambitions présidentielles. "C’est incroyable ce qu’elles peuvent être dures, dans la nouvelle génération", avait commenté, incrédule, l’ancien maire de Valenciennes.
Deux ans plus tard, celle qui s’est fait un acronyme ("NKM") précise ses intentions. À 38 ans, on croyait ce soutien de François Fillon tenté par l’aventure de 2022? Eh bien, non, 2017, elle y pense en se coiffant. Elle aura 44 ans alors que la plupart de ces concurrents auront passé le cap de la cinquantaine. Trop jeune, trop tendre? La réponse est cinglante : " Jamais je ne raisonne en terme d’âge ou de sexe. Par tempérament, je ne m’interdis rien." Car elle aussi bâtit son scénario : "En 2017, il est assez probable que l’on soit dans une configuration qui nécessite des primaires."
En ce qui la concerne, la guerre est déjà déclarée. Ainsi a-t-elle saisi à New York le premier micro tendu pour dire tout le mal qu’elle pensait de la proposition de l’UMP de créer un serment d’allégeance aux armes. "Cela fait très anti-Copé, non?", faisait-elle ensuite mine de s’émouvoir. Interrogée en privé sur l’éventualité d’une candidature NKM à la présidentielle, le secrétaire général de l’UMP a lâché : "Si on va par là, cela peut-être plein de gens." À cet assaut d’amabilités, ajoutons ce commentaire acerbe de NKM : "Ah bon, il faut avoir dirigé un parti pour faire carrière en politique? De Gaulle n’aurait pas dit cela."

Elle envoie directement ses propositions à l’Élysée ou à Matignon

Nicolas Sarkozy voulait "une majorité combative"… Mais avec ses torpilles, NKM, droite dans ses stilettos, vise aussi ceux que l’on pensait ses alliés, tel Laurent Wauquiez, leader de la droite sociale, auteur d’une sortie très polémique sur "l’assistanat". "Moi, je n’ai pas créé la droite ceci-cela", lance celle qui envoie directement ses propositions à l’Élysée ou à Matignon. Des suggestions sur l’environnement. La ministre veut augmenter la TVA (aujourd’hui à 5,5%) sur les produits phytosanitaires. Ou rapprocher le niveau des taxes entre le diesel et l’essence.
Ses adversaires regrettent, sinon fustigent, sa propension à "jouer solo". "La valeur ajoutée dans un collectif, réplique-t-elle, c’est quand on fait entendre sa différence. Je ne vis pas les divergences dans l’UMP comme un drame. Vous pouvez être minoritaire dans votre parti et préparer la suite."
hebergeur image

dimanche 2 octobre 2011

Présidentielle 2012 : Borloo ne sera pas candidat

C'est la fin d'un suspense savamment entretenu. Jean-Louis Borloo a annoncé dimanche soir, sur TF1, qu'il ne serait pas candidat à la présidentielle, expliquant que sa candidature «apporterait plus de confusion».

«Les temps sont suffisamment troublés pour ne pas ajouter de la confusion à la confusion», a insisté Jean-Louis Borloo, en ajoutant qu'«à cette heure-ci, cette dynamique des centres» à laquelle il aspirait n'était «pas suffisante pour porter une candidature, non pas de témoignage mais pour être présente au second tour de la présidentielle».


A la tête de l'Alliance républicaine écologiste et sociale (ARES), qui regroupe plusieurs formations de centre droit, dont le Nouveau centre (NC) et le PR, Jean-Louis Borloo entretenait le flou depuis plusieurs mois sur sa candidature ou non à la présidentielle de 2012.

Début septembre, le président du Parti Radical a assuré à ces partisans que, «dans quelque temps», il «(parlerait) aux Français pour leur dire s'(il se sent) capable» d'être candidat. «J'en parlerai directement aux Français dans quelques temps», avait-il insisté.

Le président du Nouveau centre,
, a lui aussi fait valoir ses ambitions pour être le candidat de l'ARES à la présidentielle.http://www.leparisien.fr/election-presidentielle-2012/candidats/presidentielle-2012-borloo-ne-sera-pas-candidat-02-10-2011-1636038.php

2012: rumeurs sur Sarkozy (Hollande)

François Hollande, candidat à la primaire PS, a évoqué aujourd'hui la possibilité que Nicolas Sarkozy ne soit pas candidat en 2012, en affirmant que s'il était désigné pour la présidentielle il ferait "la même campagne quel que soit le candidat de droite qui lui sera opposé". "Aujourd'hui, il y a des humeurs, des rumeurs laissant entendre que cela pourrait ne pas être Nicolas Sarkozy", a déclaré François Hollande, invité du "Grand rendez-vous" Europe 1/iTELE/Le Parisien.

"Le plus probable, a-t-il poursuivi, est que ce soit Nicolas Sarkozy. Mais on ne peut rien empêcher, rien interdire. A un moment ou à un autre, il y aura un certain nombre de turbulences dans son camp. Pour l'instant, c'est plutôt feutré". "Mais, a ajouté le député de Corrèze, comme cette hypothèse existe, si je suis désigné les 9 et 16 octobre (date du scrutin de la primlaire, ndlr), je ferai la même campagne quel que soit le candidat de droite qui me sera opposé".

Dans
un nouveau sondage, publié aujourd'hui dans Le Journal du Dimanche, François Hollande recueillerait au 1er tour de la primaire PS 42% (+1 point par rapport à août) des intentions de vote des sympathisants de gauche, et 51% (+4) chez les proches du PS. La maire de Lille est nettement derrière avec respectivement 27% (- 4) et 26% (-5).http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/10/02/97001-20111002FILWWW00064-2012-des-rumeurs-sur-sarkozy-hollande.php

Les invités politiques du dimanche

François Hollande (PS) : Le Grand Rendez-Vous, sur Europe 1/Le Parisien/i>Télé à 10 heures et Face à l’actu, sur M6 à 13 h 25.
Catherine Tasca (PS) : Le Grand Entretien, sur RCJ à 11 heures.
François Bayrou (MoDem) : Le 12/13 , sur France 3.
Ségolène Royal (PS) : Dimanche +, sur Canal + à 12 h 45.
Jean-Luc Mélenchon (PG) : 13 h 15 le Dimanche sur France 2 .
Martine Aubry (PS) : Forum, sur Radio J à 14 h 20 et C Politique, sur France 5 à 17 h 40.
Claude Guéant : BFM TV 2012 RMC/Le Point à 18 heures.
Eva Joly (EELV) : Radio France Politique, sur France Inter/France Info/France Culture et Le Mouv à 18 h 10.
Arnaud Montebourg (PS) : Le Grand Jury, sur RTL/Le Figaro/LCI à 18 h 30.
Frédéric Mitterrand (UMP) : Journal de 20 heures, sur France 2.


Montebourg et Valls, une menace pour Royal

Tous deux sont peu connus du grand public. Tous deux incarnent la relève du parti. Sur la forme, Arnaud Montebourg et Manuel Valls ont quelques points communs. Mais sur le fond, les deux outsiders du parti ont surtout des différences. Le premier se place à gauche du parti, en ardent défenseur de la démondialisation. Le second trace sa route à droite du PS. Mercredi soir, lors du deuxième débat de la primaire PS, ils ne se sont pas privés d’afficher leur divergences. Le député de Saône-et-Loire s’en est pris au concept de TVA sociale, défendu par Manuel Valls, dénonçant cette "solution de droite" qui n'a pas, selon lui, sa place "dans des primaires de gauche". Pas question cette fois pour le député maire d’Evry de laisser passer l’attaque. "Arnaud, pas de coup, parce que personne ici n'a le monopole de la gauche", a lancé Manuel Valls. Et de renchérir : "Je te le dis gentiment et en toute amitié, Arnaud, c'est trop facile de caricaturer."

"La relève du parti se débrouille bien"

Un style offensif et percutant qui semble porter ses fruits. "Valls et Montebourg sont les deux révélations des débats. Ils avaient tout à gagner car ils sont peu connus. Ce sont deux bons orateurs qui sortent grandis de cette intervention", décrypte pour leJDD.fr Bastien Millot, expert en communication politique. Selon un sondage TNS Sofres pour i>Télé réalisé juste après l’émission, les deux outsiders ont devancé Ségolène Royal. Manuel Valls recueille 37% d’opinions favorables, Arnaud Montebourg 34%, contre seulement 12% pour Ségolène Royal.
Tous deux s’imposent désormais comme une vraie menace pour celle qui occupait depuis plusieurs semaines la troisième place. Un rôle crucial dans l’entre deux tours qui pourraient faire toute la différence. Mais dans le camp de l’ancienne finaliste de 2007, on refuse de voir dans l’évolution des deux outsiders une quelconque menace pour sa championne : "Comme je n’imagine pas un instant que Ségolène Royal ait la troisième place au premier tour, je la leur laisse avec plaisir", plaisante même Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole de la candidate. "Je les ai trouvé bons mais Ségolène Royal a été la meilleure", pense celle qui se dit "ravie de voir que la relève du Parti socialiste se débrouille bien".
A dix jours du premier tour de la primaire, l’étau se resserre autour de Ségolène Royal. "Elle a quand même derrière elle une large part de l’électorat PS", tempère Bastien Millot. "Si la participation est faible, Ségolène a ses chances car elle a un bon réseau auprès des militants. En revanche, si la mobilisation est forte, cela risque de servir Montebourg et Valls". Mais face à ce scrutin inédit, la mobilisation et le corps électoral restent les grandes inconnues de l’équation.

samedi 1 octobre 2011

Jean-Pierre Bel élu président du Sénat

Sans surprise, Jean-Pierre Bel est devenu samedi après-midi, peu après 17 heures, le premier président socialiste de l'histoire du Sénat sous la Ve République, devenant ainsi le deuxième personnage de l'Etat. Les résultats ont été annoncés en séance publique par le doyen du Sénat, le président du Parti communiste réunionnais Paul Vergès, âgé de 86 ans. Une semaine après les élections sénatoriales qui ont fait basculer la majorité, Jean-Pierre Bel a été élu dès le premier tour par 179 voix - alors que le Parti socialiste ne compte "que" 177 sénateurs -, contre 134 voix pour le président UMP sortant, Gérard Larcher, et 29 voix pour la centriste Valérie Létard, qui en espérait trois de plus. Le nouveau président du "Plateau" a donc obtenu sept voix de plus que la majorité absolue des suffrages exprimés.
Jean-Pierre Bel a ensuite pris la parole, sous les acclamations des sénateurs socialistes, en rendant hommage à son prédécesseur. "Nous avons apprécié les qualités de Gérard Larcher durant toute sa mandature", a déclaré le président du groupe PS au Sénat depuis 2004. Il y a ensuite évoqué ses projets pour la Haute assemblée. "Nous avons entendu la colère profonde de la République des territoires d'avoir été stigmatisés, désorientés, peut-être aussi abandonnés face à leurs immenses difficultés", a lancé l'homme de 59 ans, qui a souhaité que soit réunis "rapidement les états généraux des élus locaux pour préparer l’avenir".

"Changer le Sénat"

"Nous ne serons pas, ici, dans je ne sais quel bastion", a-t-il ajouté, en réponse aux critiques affirmant que le Sénat pourrait bloquer les réformes du gouvernement. L'élu de l'Ariège a notamment prôné "un bicamérisme rénové dans lequel l’opposition sera respectée" et a également appelé à "plus de transparence, plus de modestie" pour "changer le Sénat".
"Plus de transparence", c'est également la promesse qu'a vu Harlem Désir dans "l'élection historique" de Jean-Pierre Bel, ouvrant "une nouvelle ère" pour la Haute Assemblée. "Ce sera un Sénat qui tiendra toute sa place dans nos institutions, face au gouvernement, pour défendre les territoires et servir les aspirations des Français à plus de justice sociale", a réagi dans un communiqué le Premier secrétaire par intérim du Parti socialiste, pour qui cette élection, si elle est la conséquence du résultats des élections de dimanche dernier, est une "source de grande fierté et d'espoir pour la gauche".
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Juppé ne crève pas l’écran

Le nouveau Juppé ne séduit pas encore. Réussie sur le fond et la forme, sa prestation, hier soir sur France 2, n’a pas attiré les foules : 2,3 millions de télespectateurs. Une performance "normale pour une émission politique en prime sans attrait spécifique pour l’invité", relève-t-on à France 2.
Le ministre des Affaires étrangères, qui effectuait avec Des paroles et des actes son grand retour à la télévision, fait par exemple nettement moins bien que Marine Le Pen. La présidente du FN avait rassemblé dans la même émission 3,6 millions de Français devant leurs écrans.

Bouclier d'un Président candidat

Redevenue la nouvelle coqueluche du microcosme médiatique, Alain Juppé a donc encore du travail pour séduire l’opinion. Jeudi soir, il a pourtant offert un visage aux antipodes du Premier ministre "droit dans ses bottes" qui lui a si longtemps collé à la peau. Souriant, volontiers blagueur avec les journalistes, abandonnant la langue de bois (pas totalement quand même), le maire de Bordeaux s’est amusé à entretenir un faux suspense sur ses intentions pour la présidentielle de 2012.
Au-delà des "si", Alain Juppé semble prêt à jouer l’an prochain "sans ambiguïté" la carte Sarkozy. Il a même dessiné son rôle : celui de bouclier d’un Président candidat à sa réélection. Un Président décidé à troquer sa garde sarkozyste embourbée dans l’affaire Karachi et ses périphéries pour une équipe chiraquienne composée au premier chef d’Alain Juppé qui peut espérer en cas de victoire redevenir au poste, à 67 ans, de Premier ministre.

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