dimanche 20 février 2011

DSK s'"occupe des problèmes des gens"

Dominique Strauss-Kahn était l'invité de France 2 ce dimanche soir. Sans parler de politique national, il a dressé un portrait de lui axé sur la proximité.


Surtout, avoir l'air proche des gens. C'est un exercice d'équilibriste qu'a réalisé Dominique Strauss-Kahn, dimanche soir face à Laurent Delahousse. Etre directeur général du FMI mais ne pas parler de politique nationale, représenter une institution monétaire et sembler ne pas privilégier la macro-économie.


DSK n'a eu de cesse de répéter au journal télévision de France 2 combien le sort des petites gens lui importait. Ce qui lui manque à Washington? "La rencontre avec les Français et mes compatriotes". Que fait-il au FMI? "Je m'occupe des problèmes des gens".


C'est qu'il vient de loin, Dominique Strauss-Kahn, pas uniquement géographiquement. Il a aussi à affronter les attaques répétées de la droite ces dernières semaines, qui font de lui un homme que la distance a déconnecté du quotidien des Français. "Je ne crois pas que ça crée une distance, ça crée une vision", s'enthousiasme-t-il face à Delahousse, qui tente pied à pied de le ramener vers la seule vraie question: sera-t-il candidat à la présidentielle de 2012?


Quand la question est frontale, la réponse l'est aussi. "J'ai une mission à continuer à remplir, je la remplis. J'ai toujours essayé de faire ce qui était le plus utile. Aujourd'hui, je suis le directeur du général du FMI, et je ne suis que le directeur du FMI." Puis il commence un mea culpa qui n'en est pas un. "On a été trop concentré sur la macro-économique (la croissance, le déficit), pas assez sur le chômage ou la distribution des inégalités", dit-il à propos du Maghreb. "On a dominé la crise économique. On n'a pas dominé la crise sociale. Particulièrement en Europe", prévient-il. "La souffrance sociale, c'est là qu'il faut porter le fer", ajoute-t-il, comme un début de programme pas tout à fait mondial.


Pendant dix minutes, DSK aura donc mis de l'humain partout. Son credo est "la réalité de la vie, c'est ça qui fera que l'Europe s'en sort ou pas". "On n'échappe pas à mener les politiques raisonnables. Mais on peut le faire de façon plus juste", assure-til tentant de réconcilier l'orthodoxie libérale - "le FMI a changé" - et le socialisme, qu'il qualifie en trois noms: "C'est l'espoir, l'avenir, l'innovation". Déjà un slogan?
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/dsk-s-occupe-des-problemes-des-gens_964447.html
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