samedi 26 mars 2011

Cantonales : la droite fait le tri parmi les candidats de gauche

A la faveur des intenses discussions sur l’attitude à adopter pour la droite en cas de duel FN-PS au second tour des cantonales, une nouvelle notion est apparue cette semaine dans le vocabulaire de la droite : celle de candidat de gauche « acceptable » (Christian Jacob, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale) ou « respectable » (, numéro deux du gouvernement).                              Jacob et Juppé estimant qu’en cas de duel entre un candidat FN et un candidat de gauche « acceptable » ou « respectable », il n’était pas interdit, voire préférable, de voter pour ce dernier. « Dans le cas des six cantons girondins où se joue un duel FN-PS, je recommande de voter pour le candidat républicain », a ainsi déclaré Juppé dès mardi soir.
La ministre de l’Apprentissage,
, a elle aussi eu recours au procédé, affirmant jeudi soir qu’« il y a des personnalités au PS pour lesquelles je voterais sans problème ». Citant pour l’exemple , le plus à droite dans l’appareil du PS… et pour le contre-exemple Arnaud Montebourg, qui n’a manifestement pas ses faveurs. Pour Jacob, un candidat de gauche non acceptable est celui qui « déverse des tombereaux d’insultes sur Nicolas Sarkozy ». Dans les Bouches-du-Rhône, Renaud Muselier, secrétaire départemental de l’UMP, a fixé la ligne de fracture : le candidat de gauche acceptable est celui qui ne donnera pas sa voix à Jean-Noël Guérini lors de l’élection du président du conseil général (ce qui ne devrait pas faire grand monde). Et ainsi de suite, chacun voyant midi à sa porte…
A l’UMP, tous n’approuvent pas le distinguo. Dans l’Hérault, où 13 duels opposent gauche et FN, le villepiniste Jean-Pierre Grand soutient « tous les candidats de gauche qui sont face au FN : je raisonne en termes de principes, pas d’individualités ».
Dominique Paillé, ex-porte-parole de l’UMP, estime que la droite, en inventant la notion de candidat de gauche acceptable, « a voulu montrer qu’il y a des alliés du PS qui ne sont pas des démocrates profonds, comme le Front de gauche ou le NPA ». « Mais en ce qui concerne le PS lui-même, je ne comprends pas cette distinction, avoue Paillé. Ils appartiennent à un parti dont la ligne est claire, et qui a démontré en son sein qu’il sait pratiquer la démocratie. » Pour cet opposant à Jean-François Copé « il y a une telle cacophonie à droite » entre les deux tours des cantonales « que chacun a essayé de trouver une solution de compromis ». En inventant la gauche « acceptable ».

http://www.leparisien.fr/elections-cantonales/cantonales-la-droite-fait-le-tri-parmi-les-candidats-de-gauche-26-03-2011-1378034.php
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