La suspicion d’une volonté d’évincer l’animateur de TF1 plane chez ses soutiens. "On ne peut pas avoir fait tout ça depuis des années pour arriver à un parti qui se regarde le nombril", tempête l’eurodéputé Jean-Paul Besset, selon l’AFP. D’autres dénoncent la confusion que risquent d’instaurer des primaires en juin, alors que EELV doit tenir son congrès peu avant. Cécile Duflot a tenté de calmer le jeu lundi en démentant, sur Twitter, le texto rageur de Hulot: "Pas une information car faux. En même temps, ça me rassure sur l'espionnage dont je ferais l'objet!", a-t-elle lancé à l'adresse des journalistes d'Europe 1. Du côté des amis d’Eva Joly, on avance ses propres arguments.
Eviter la concurrence du PS
A l’automne, les candidats écologistes auraient eu à affronter la concurrence médiatique des primaires du Parti socialiste. Et pour Jean-Vincent Placé, numéro deux du parti, le choix du mois de juin n’exclut pas forcément Nicolas Hulot. "Il faut qu’il participe à ce débat", a-t-il plaidé, assurant que le vote n’était pas un acte de "défiance contre lui".
Il n’en demeure pas moins que le très populaire Nicolas Hulot a pour lui des sondages extrêmement favorables. Deux tiers des sympathisants écologistes le préfèrent à Eva Joly comme candidat à la présidentielle, selon une enquête Ifop pour Sud Ouest Dimanche réalisée auprès de 1.016 personnes entre le 31 mars et le 1er avril. Nicolas Hulot devrait se déclarer à la mi-avril. Certains craignent d’ailleurs qu’il ne se présente en dehors du parti. Un scénario catastrophe pour EELV.
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