"Le bilan est très positif. Nicolas Sarkozy a su mettre en œuvre des réformes importantes, comme celle de l'autonomie des universités - une vraie réussite - ou encore celle du statut d'auto-entrepreneur", expliquent, en choeur, Alexis, 20 ans, et son frère Nicolas, de deux ans son cadet, qui se sont mis sur leur 31 pour l'occasion. "Je suis à 100% derrière l'UMP et Nicolas Sarkozy", renchérit Alice, une retraitée de 69 ans. "Avec la crise, il n'a pas eu de chance, mais il a osé s'attaquer à des sujets compliqués comme les retraites ou l'immigration", ajoute-t-elle. "Je suis pleinement satisfait, je n'ai aucun regret", poursuit, quelques chaises plus loin, Alain, également retraité, qui était au RPR et soutient aujourd'hui la majorité.
Copé salue le travail de Sarkozy
Dans cette salle acquise à la cause de l'UMP, difficile de trouver des voix discordantes. Seules réserves: certains estiment que Nicolas Sarkozy aurait pu aller un peu plus loin sur certains sujets. "Sur l'aspect sécuritaire où il doit apporter des réponses concrètes", juge Alexandrine, 29 ans et assistante RH, qui se dit "globalement satisfaite". "Sur les retraites, car il faudra recommencer à réformer dans quatre ou cinq ans", affirme pour sa part Alexis. Mais rien, à leurs yeux, qui pourrait réellement faire défaut au chef de l'Etat en vue de 2012.
C'est dans cette ambiance festive que Jean-François Copé fait son entrée. Une entrée triomphale, sous les applaudissements. A la tribune, le chef de file de l'UMP évoque le bilan du président et de la majorité. Reconnaissant qu'il a parfois eu des désaccords avec le chef de l'Etat, le secrétaire général salue aussi "l'aptitude exceptionnelle de Nicolas Sarkozy à gérer les crises" et "le sang-froid" dont il a su faire preuve. Pendant plus de 45 minutes, Jean-François Copé revient sur les retraites, l'interdiction de la burqa, la lutte contre la délinquance... Devant une assistance comblée. "Ah oui! Ah oui! Il a raison", ne cesse de répéter une femme âgée d'une quarantaine d'années.
"Il a été brillantissime"
Puis vient le moment de regarder vers l'avenir. La campagne pour 2012 est bel et bien lancée. Avec deux objectifs : protéger les Français et préparer l'avenir. "Nous avons posé les fondations de la maison. Il faut passer à la vitesse supérieure. Ce sera tout l'enjeu du prochain quinquennat", assure Jean-François Copé, qui prévient que l'élection présidentielle sera "très difficile". Face à deux adversaires désignés : le Parti socialiste "qui ne prend aucun risque, ne fait aucune proposition courageuse" et le Front national, "une force politique en mesure de faire perdre" l'UMP, mais dont les propositions sont "toutes plus irresponsables les unes que les autres". Pour conclure son discours, Jean-François Copé prend le temps de citer Jules César qui estimait que "les Gaulois étaient un peuple querelleur, batailleur, divisé, mais capable de se rassembler derrière un grand chef". En 2012, pour l'UMP, il s'appellera Nicolas Sarkozy. Debout, les militants entonnent La Marseillaise.
"Il a été brillantissime", déclare Cosette, une jeune retraitée de 60 ans, qui a fait le déplacement de Noisy-le-Sec pour voir Jean-François Copé. "Si Nicolas Sarkozy sait faire un bon tandem avec lui pendant la campagne, il passera", croit-elle savoir. Car pour la grande majorité de l'assistance, le chef de l'Etat apparaît comme le candidat naturel de l'UMP pour 2012. "Il faut qu'il y aille. Personne ne peut gérer la France comme Sarkozy", avoue Ghislaine, retraitée. "Je ne vois pas qui pourrait y aller à part lui", renchérit Alexandrine, qui laisse échapper le nom de François Fillon, qui a aussi, selon elle, "la stature d'un chef d'Etat". "A partir du moment où l'UMP passe, c'est l'essentiel", estime pour sa part Alice, qui mise avant tout sur Nicolas Sarkozy.
Car, en face, certains candidats inquiètent. Comme Marine Le Pen "qui va faire un bon score". "Par contre, la gauche ne me fait pas peur", déclare Cosette. Avant d'ajouter, pensive : "Sauf DSK..." "Je ne crois pas qu'il va y aller. Et sinon son propre camp va l'attaquer", lance sa copine Ghislaine, qui pronostique un deuxième tour entre Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen. "C'est vrai. DSK n'est pas un homme de gauche", tente de se convaincre Cosette... La campagne est lancée.
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