En coulisses, certains hauts responsables socialistes ne cachent plus depuis l'annonce du choc de l'arrestation de DSK dimanche leurs doutes sur la capacité de la gauche à pouvoir gagner la présidentielle. L'émotion chez les militants PS et au-delà, chez une majorité de Français, est à la hauteur de l'espérance qu'ils mettaient en l'homme dont on a pu voir en direct planétaire la chute en quelques heures. Le directeur du FMI était depuis des mois celui qui battait dans tous les cas de figures Nicolas Sarkozy et surtout Marine Le Pen dans les sondages. Plus généralement, il apparaissait pour beaucoup comme celui qui connaissait le mieux les enjeux de la mondialisation et donc les solutions pour en limiter les dégâts sur la vie des Français. En un mot, Nicolas Sarkozy perd un adversaire de taille.
Toutefois, le premier sondage réalisé après cette affaire DSK a de quoi réconforter les autres présidentiables de gauche. En effet, "quelle que soit l'hypothèse retenue sur la personnalité qui sera désignée pour représenter le Parti Socialiste - Martine Aubry, François Hollande ou Ségolène Royal, le rapport de force électoral mesuré le 18 mai est proche de celui mesuré les 13 et 14 mai, juste avant que n'éclate l'affaire DSK", explique l'institut Ipsos dans une enquête pour Le Monde-France 2 et France Inter. En effet, si c'était François Hollande, il recueillerait 29 % d'intentions de vote, (+ 3 points), Martine Aubry (27%, +2) devancerait donc toujours largement Nicolas Sarkozy (19% dans l'hypothèse François Hollande et 21% dans l'hypothèse Martine Aubry).
L'inconnue Borloo
Marine Le Pen est dans les deux cas en troisième position, à 17% d'intentions de vote (même score que le 14 mai) si le candidat socialiste était François Hollande, et 17% également (-1) si c'était Martine Aubry. L'hypothèse Ségolène Royal est en revanche beaucoup moins favorable au Parti Socialiste. La candidate de 2007 ne recueille que 16% d'intentions de vote premier tour (inchangé), et ne serait pas qualifiée pour le second tour.
Par ailleurs, ce sondage montre un espace central entre le PS et l'UMP qui attire pour l'instant un grand nombre d'électeurs sondés mais à un an du scrutin, il faut regarder ces chiffres avec une grande prudence puisque le paysage des candidatures certaines n'est pas fixé. En effet, dans l'enquête, Jean-Louis Borloo recueille entre 9 et 12%, Dominique de Villepin entre 3 et 6%, et François Bayrou entre 5 et 7%. Cette force des candidatures du centre rebattrait toutes les cartes de 2012 si Nicolas Sarkozy parvenait à rallier à sa personne ses rivaux du centre droit. S'il était le seul candidat de droite, il pourrait peut-être revenir à des niveaux de 25%, un chiffre équivalent à celui du PS.
Comme l'affirme le directeur général délégué de l'institut Ipsos Brice Teinturier, « les rapports gauche-droite sont très ouverts, avec un ensemble des forces de gauche qui n'est pas très élevé. Il difficile de dire aujourd'hui quel candidat va l'emporter ». L'affaire DSK est bien un bouleversement humain comme politique pour le pays, à un an de l'échéance majeure.
L'inconnue Borloo
Marine Le Pen est dans les deux cas en troisième position, à 17% d'intentions de vote (même score que le 14 mai) si le candidat socialiste était François Hollande, et 17% également (-1) si c'était Martine Aubry. L'hypothèse Ségolène Royal est en revanche beaucoup moins favorable au Parti Socialiste. La candidate de 2007 ne recueille que 16% d'intentions de vote premier tour (inchangé), et ne serait pas qualifiée pour le second tour.
Par ailleurs, ce sondage montre un espace central entre le PS et l'UMP qui attire pour l'instant un grand nombre d'électeurs sondés mais à un an du scrutin, il faut regarder ces chiffres avec une grande prudence puisque le paysage des candidatures certaines n'est pas fixé. En effet, dans l'enquête, Jean-Louis Borloo recueille entre 9 et 12%, Dominique de Villepin entre 3 et 6%, et François Bayrou entre 5 et 7%. Cette force des candidatures du centre rebattrait toutes les cartes de 2012 si Nicolas Sarkozy parvenait à rallier à sa personne ses rivaux du centre droit. S'il était le seul candidat de droite, il pourrait peut-être revenir à des niveaux de 25%, un chiffre équivalent à celui du PS.
Comme l'affirme le directeur général délégué de l'institut Ipsos Brice Teinturier, « les rapports gauche-droite sont très ouverts, avec un ensemble des forces de gauche qui n'est pas très élevé. Il difficile de dire aujourd'hui quel candidat va l'emporter ». L'affaire DSK est bien un bouleversement humain comme politique pour le pays, à un an de l'échéance majeure.
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