mercredi 18 mai 2011

Affaire DSK : Aubry appelle à "l'unité et à la responsabilité"

Alors que l'opinion et les médias réfléchissent déjà aux scénarios de l'après DSK, les socialistes, encore sous le choc, ne veulent pas précipiter les choses même si chacun tourne la page de la candidature strauss-kahnienne. Ils attendent maintenant la comparution du patron du FMI vendredi devant un grand jury de citoyens new-yorkais qui décide, en fonction des éléments de preuves, de l'inculpation formelle du suspect.
Pour le PS, c'est encore le temps de l'émotion. La réunion du bureau national du parti s'est tenue en milieu de journée alors que le directeur du FMI est emprisonné à New-York depuis lundi soir . Quelque deux cents journalistes étaient agglutinés dans la cour du siège rue de Solférino, parmi lesquels de nombreux représentants de la presse étrangère. L'ancien Premier ministre Laurent Fabius a lâché quelques mots à son arrivée : "C'est une situation terrible sur le plan humain et très difficile sur le plan politique. Il faut faire preuve de beaucoup de retenue quant aux faits. On attend de nous l'unité". Les strauss-kahniens Jean-Christophe Cambadélis et Pierre Moscovici ainsi que Bertrand Delanoë sont passés au milieu de la foule des journalistes sans mot dire.

Après la réunion empreinte d'émotion et de gravité,
Martine Aubry a fait une déclaration en appelant les uns et les autres à "attendre les faits", qualifiant l'affaire DSK de "dramatique pour l'homme, pour sa famille et pour cette jeune femme". "Unité, responsabilité, combativité: voilà les trois mots qui sont venus le plus ce matin", a-t-elle déclaré. "Il y a l'émotion bien sûr, le bouleversement que chacun ressent, mais il y a notre responsabilité: être à la hauteur", a-t-elle ajouté. "Je vous le dis très simplement, nous serons au rendez-vous de 2012. Le PS sera là pour retrouver la France qu'on aime. Nous devons être dans ce moment encore plus nous-mêmes, encore plus unis. Nous le sommes depuis trois ans", a lancé la maire de Lille.
Royal : "c'est une épreuve collective"
Plus tôt dans la matinée, elle avait estimé que ce n'était "pas le moment" de parler de son éventuelle candidature à la primaire et que "rien" ne justifiait de changer le calendrier prévu (dépôt de candidatures le 28 juin). Sur France Info, elle était interrogée sur les propos de Claude Bartolone qui a déclaré : "Je crois que dans une période délicate comme celle-là, alors qu'il n'y a pas de différences politiques entre les uns et les autres, on saura dire "évitons-nous un moment difficile supplémentaire et rassemblons-nous derrière celle qui a la légitimité pour incarner ce rassemblement, c'est-à-dire la Première secrétaire du Parti socialiste+". "Nous avons un calendrier et je crois que c'est pas la question du moment, je reste sur ce cap", a-t-elle répondu.

Peu de dirigeants socialistes ont souhaité s'exprimer avant ou après la réunion de la mi-journée. François Hollande est parti sans faire de déclaration, contrairement à Ségolène Royal."C'est une épreuve collective très lourde que nous vivons aujourd'hui. C'est bien que les socialistes soient rassemblés, unis", a déclaré l'ex-candidate à son arrivée au siège du PS. "Je voudrais dire aussi, face à l'épreuve que subit Dominique et au déferlement d'images plus violentes les unes que les autres, qu'il n'a pas eu encore la parole dans la défense", a-t-elle ajouté.

http://lci.tf1.fr/politique/foule-de-journalistes-au-ps-pour-le-bureau-national-6477948.html

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