François Hollande
La tortue en passe de dépasser le lièvre. Très loin dans les sondages il y a quelques mois de cela, François Hollande a largement comblé son retard sur DSK, comme en atteste le sondage Ifop pour le Journal du dimanche de ce week end. Les circonstances l'y ont aidé. Avec un directeur du FMI dans l'impossibilité de s'exprimer et une Martine Aubry dans l'attente de la décision de son allié, François Hollande a eu les coudées franches pour battre la campagne. Et il en a profité pour se construire une image de présidentiable "normal", comme il aime à se définir. Si, comme l'ensemble des socialistes, il appelle à la retenue et assure qu'il est "trop tôt" pour exclure le directeur du FMI de la course, François Hollande ne peut pas ignorer que sa candidature a pris du poids. Orphelins, les strauss-kanhiens tenants d'une ligne social-démocrate pourraient -devraient- être tentés de se rallier au Corrézien. François Hollande, qui va continuer à sillonner la France, a un nouvel électorat à séduire.
La tortue en passe de dépasser le lièvre. Très loin dans les sondages il y a quelques mois de cela, François Hollande a largement comblé son retard sur DSK, comme en atteste le sondage Ifop pour le Journal du dimanche de ce week end. Les circonstances l'y ont aidé. Avec un directeur du FMI dans l'impossibilité de s'exprimer et une Martine Aubry dans l'attente de la décision de son allié, François Hollande a eu les coudées franches pour battre la campagne. Et il en a profité pour se construire une image de présidentiable "normal", comme il aime à se définir. Si, comme l'ensemble des socialistes, il appelle à la retenue et assure qu'il est "trop tôt" pour exclure le directeur du FMI de la course, François Hollande ne peut pas ignorer que sa candidature a pris du poids. Orphelins, les strauss-kanhiens tenants d'une ligne social-démocrate pourraient -devraient- être tentés de se rallier au Corrézien. François Hollande, qui va continuer à sillonner la France, a un nouvel électorat à séduire.
Martine Aubry
La présidentielle, elle n'en rêve pas la nuit, au contraire du ministère de la Culture. Déliée du pacte de Marrakech -dans l'hypothèse, bien sûr, où DSK devait jeter l'éponge-, Martine Aubry pourrait être tentée de céder à la pression de ses amis socialistes, qui la poussent depuis des semaines à prendre ses responsabilités et à briguer l'investiture suprême, eu égard à son bilan rue de Solferino. Et selon le député PS de la Nièvre Christian Paul, cité dans Libération daté du 16 mai, la maire de Lille "fonctionne beaucoup à l'esprit de responsabilité." "Sa candidature va s'imposer", assure un membre de l'aile gauche du parti. Au moment de commenter l'arrestation de son allié de Marrakech, Martine Aubry, la mine sombre, s'est d'abord dit "stupéfaite". Puis elle a appelé les socialistes à "rester unis et responsables". A la différence des autres cadres du parti, elle n'a pas eu un mot pour DSK. A une journaliste de BFM-TV qui l'a rencontrée dimanche à Lille, l'ancienne ministre de Lionel Jospin aurait assuré que "rien en l'espèce n'a été décidé. Mais si les faits (reprochés à DSK) sont avérés, et ils sont graves, je prendrai la décision qui s'impose et c'est moi qui en déciderai le moment". On avance…
La présidentielle, elle n'en rêve pas la nuit, au contraire du ministère de la Culture. Déliée du pacte de Marrakech -dans l'hypothèse, bien sûr, où DSK devait jeter l'éponge-, Martine Aubry pourrait être tentée de céder à la pression de ses amis socialistes, qui la poussent depuis des semaines à prendre ses responsabilités et à briguer l'investiture suprême, eu égard à son bilan rue de Solferino. Et selon le député PS de la Nièvre Christian Paul, cité dans Libération daté du 16 mai, la maire de Lille "fonctionne beaucoup à l'esprit de responsabilité." "Sa candidature va s'imposer", assure un membre de l'aile gauche du parti. Au moment de commenter l'arrestation de son allié de Marrakech, Martine Aubry, la mine sombre, s'est d'abord dit "stupéfaite". Puis elle a appelé les socialistes à "rester unis et responsables". A la différence des autres cadres du parti, elle n'a pas eu un mot pour DSK. A une journaliste de BFM-TV qui l'a rencontrée dimanche à Lille, l'ancienne ministre de Lionel Jospin aurait assuré que "rien en l'espèce n'a été décidé. Mais si les faits (reprochés à DSK) sont avérés, et ils sont graves, je prendrai la décision qui s'impose et c'est moi qui en déciderai le moment". On avance…
Ségolène Royal
Elle est la première des présidentiables à avoir pris la parole, dimanche matin. Au micro d'Europe 1, Ségolène Royal s'est en premier lieu "adressé à sa famille, à ses proches, et aussi à l'homme, qui traverse cette épreuve." Puis, comme tous ses petits camarades, la candidate socialiste à la présidentielle de 2007 a estimé qu'il fallait "déconnecter cette nouvelle de l'échéance présidentielle." Plus qu'à la peine dans les sondages -quand elle y figure…-, Ségolène Royal pourrait, grâce aux péripéties new-yorkaises de celui qu'elle devait rencontrer prochainement, pourtant connaître un second souffle. Pas question pour elle de mettre un mouchoir sur les primaires au nom d'une éventuelle "union sacrée". La présidente de Poitou-Charentes veut peser dans le débat socialiste. Son expérience de candidate et sa posture rigoriste pourraient séduire.
Elle est la première des présidentiables à avoir pris la parole, dimanche matin. Au micro d'Europe 1, Ségolène Royal s'est en premier lieu "adressé à sa famille, à ses proches, et aussi à l'homme, qui traverse cette épreuve." Puis, comme tous ses petits camarades, la candidate socialiste à la présidentielle de 2007 a estimé qu'il fallait "déconnecter cette nouvelle de l'échéance présidentielle." Plus qu'à la peine dans les sondages -quand elle y figure…-, Ségolène Royal pourrait, grâce aux péripéties new-yorkaises de celui qu'elle devait rencontrer prochainement, pourtant connaître un second souffle. Pas question pour elle de mettre un mouchoir sur les primaires au nom d'une éventuelle "union sacrée". La présidente de Poitou-Charentes veut peser dans le débat socialiste. Son expérience de candidate et sa posture rigoriste pourraient séduire.
Les outsiders
Il s'était effacé au profit de DSK au nom de l'intérêt commun. C'est encore la position qu'il défendait lors de l'émission de Laurent Ruquier, samedi soir, quelques minutes avant la révélation de cette nouvelle qui l'a "bouleversé". Que va devenir Pierre Moscovici? Peut-il se lancer dans la course à la primaire et incarner la ligne social-démocrate réformiste défendue par son mentor? Si DSK était effectivement reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés, se revendiquer de son courant de pensée paraît mal aisé. La remarque vaut également pour Gérard Collomb, qui a souvent laissé entendre qu'il pourrait se lancer si le patron du FMI abdiquait. Reste le cas Manuel Valls. Celui que l'on annonçait déjà comme le ministre de l'Intérieur de DSK a toujours joué les francs-tireurs au PS, avant de se ranger derrière lui. Peut-il à nouveau sortir du bois? Son créneau "droitier" a-t-il des chances de s'imposer au PS? Un gros doute. Il y en a un, en revanche, qui ne doute de rien, et qui va continuer son petit bonhomme de chemin. Arnaud Montebourg, que les sondeurs ne prennent même pas la peine de tester, se rêvait en alternative à Dominique Strauss-Kahn. Il va devoir se trouver un autre adversaire.
Il s'était effacé au profit de DSK au nom de l'intérêt commun. C'est encore la position qu'il défendait lors de l'émission de Laurent Ruquier, samedi soir, quelques minutes avant la révélation de cette nouvelle qui l'a "bouleversé". Que va devenir Pierre Moscovici? Peut-il se lancer dans la course à la primaire et incarner la ligne social-démocrate réformiste défendue par son mentor? Si DSK était effectivement reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés, se revendiquer de son courant de pensée paraît mal aisé. La remarque vaut également pour Gérard Collomb, qui a souvent laissé entendre qu'il pourrait se lancer si le patron du FMI abdiquait. Reste le cas Manuel Valls. Celui que l'on annonçait déjà comme le ministre de l'Intérieur de DSK a toujours joué les francs-tireurs au PS, avant de se ranger derrière lui. Peut-il à nouveau sortir du bois? Son créneau "droitier" a-t-il des chances de s'imposer au PS? Un gros doute. Il y en a un, en revanche, qui ne doute de rien, et qui va continuer son petit bonhomme de chemin. Arnaud Montebourg, que les sondeurs ne prennent même pas la peine de tester, se rêvait en alternative à Dominique Strauss-Kahn. Il va devoir se trouver un autre adversaire.
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