vendredi 27 mai 2011

Schivardi va se lancer

Peu de doutes persistent sur le nom. Ce devrait être lui. Mais le Parti ouvrier indépendant (POI), qui a succédé au Parti des travailleurs (PT) en 2008, devra encore dire s’il souhaite présenter un candidat à l’élection présidentielle de 2012. La question sera évoquée lors du 3e congrès de la formation politique, qui se tient à Paris à partir de vendredi.
"Si le parti est d’accord, je serais candidat", affirme au JDD.fr l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2007, qui avait recueilli 0,34% des voix lors du premier tour du scrutin, soit le plus petit score des 12 candidats. Et même le résultat le plus faible à la présidentielle depuis Jacques Cheminade (0,24%) en 1995. Mais le maire de Mailhac, commune de l’Aude, ne veut surtout pas bruler les étapes et attend le verdict des militants. "Dans l’intervention que je ferai dimanche, je m’exprimerai sur la marche à suivre du parti en demandant aux délégués des comités départementaux de mettre à leur ordre du jour les élections présidentielle et législatives".

"Comme un ‘cheveu sur la soupe’" en 2007

Ces derniers devront ensuite rassembler les 10.000 adhérents revendiqués par le parti qui s’exprimeront avant l’été pour une décision connue officiellement en septembre. "Je me mets à disposition mais quand on se lance, on le fait tous ensemble. Je ne veux pas forcer les choses", indique Gérard Schivardi, même s’il confie que "la tendance générale serait qu’on aille à l’élection".
S’il est investi, le natif de Narbonne est plutôt confiant sur la question des 500 parrainages de maires, condition essentielle pour se présenter au premier tour le 22 avril 2012. Loin d’être découragé par son score réalisé il y a quatre ans, il assure qu’il a pris de l’expérience. "En 2007, je suis arrivé un peu comme un ‘cheveu sur la soupe’. Désormais, je rencontre énormément de monde, je discute avec les élus, je voyage dans toute la France".

"Prendre la température"

Pour autant, celui qui est aussi l’un des quatre secrétaires nationaux du POI estime ne pas faire de sa candidature pour 2012 "une affaire d’Etat". "La situation actuelle est tellement compliquée que je ne sais pas si on va arriver tranquillement à l’élection présidentielle. Quant on voit les mouvements de la jeunesse en Espagne, je pense qu’il va arriver la même chose en France et cela peut compromettre l’élection", affirme-t-il.
Mais s’il doit représenter son camp, cela se fera sur le même programme que celui présenté en 2007, "le seul à pouvoir nous sortir de la crise" selon lui. Les priorités : se retirer de l’Union européenne et nationaliser tous les moyens de production du pays. Jusqu’à l’année prochaine, l’élu de l’Aude pourra présenter ses idées et "prendre la température" auprès des élus et des citoyens lors d’une tournée prévue dans toute la France. En somme, le candidat Schivardi repart en campagne.
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