jeudi 26 mai 2011

L'heure du choix approche pour Martine Aubry

La pression monte sur Martine Aubry pour qu'elle se lance sans tarder dans la course à l'investiture socialiste en vue de la présidentielle de 2012, alors que François Hollande, son rival le plus sérieux, a pris une longueur d'avance.
La convention nationale sur le projet présidentiel du PS, qui se déroule samedi à Paris, pourrait constituer une rampe de lancement pour la dirigeante du parti, dont l'agenda a été bousculé par le "coup de tonnerre" de l'affaire Dominique Strauss-Kahn, mis en examen pour tentative de viol à New York.
Martine Aubry, qui ne goûte ni l'improvisation ni la précipitation, s'en tient au calendrier de la primaire et ne se déclarera pas avant juin, réaffirme son entourage. Le dépôt officiel des candidatures est prévu du 28 juin au 13 juillet, le vote les 9 et 16 octobre prochains.
La situation s'avère toutefois délicate pour la maire de Lille, qui se voit contrainte à l'équilibrisme entre son tour de France militant, destiné à présenter le projet, et les prémices d'une campagne qui ne dit toujours pas son nom.
La question de son maintien à la tête du parti a été posée mercredi lors du conseil politique du parti, notamment par Ségolène Royal, candidate déclarée à la primaire, qui, si elle pose désormais tout sourire aux côtés de Martine Aubry, n'a pas renoncé à faire valoir ses ambitions.
"Martine Aubry est pleinement première secrétaire du Parti socialiste. Pour l'instant, je ne vois pas de raison de changer cet état de fait. Si jamais les choses changeaient, et c'est valable pour Martine Aubry comme pour n'importe quel dirigeant du PS, on en discuterait collectivement", a souligné mercredi François Lamy, conseiller spécial de Martine Aubry.
"JE N'AURAI QUE DES AMIS"
La dirigeante du Parti socialiste avait posé bien en amont les conditions d'une éventuelle candidature en affirmant qu'elle quitterait ses fonctions dans une telle hypothèse.
"Elle l'a dit elle-même, les choses sont assez simples: on ne peut pas à la fois être arbitre et joueur", a rappelé jeudi Ségolène Royal sur RTL.
Pour l'ex-candidate socialiste à l'élection présidentielle de 2007, deux options sont possibles: confier la gestion du PS à "une personnalité neutre" ou se mettre d'accord sur une direction collégiale.
En attendant d'organiser l'intérim, Martine Aubry continue de travailler au ralliement des "strauss-kahniens" après le soutien de poids apporté mardi par l'ancien Premier ministre Laurent Fabius.
Pierre Moscovici et Manuel Valls entretiennent le suspense sur leurs intentions pour la primaire. Bertrand Delanoë a fait un pas vers le camp Aubry en jouant mercredi les émissaires à Lyon pour présenter le projet du PS.
Le maire de Paris a toutefois prévenu qu'il ne laisserait "personne abîmer le moindre candidat". Lors du conseil politique, mercredi, il a plaidé pour une primaire "fraternelle", pas "fratricide".
Une allusion à la coalition qui s'agrège contre François Hollande, favori des sondages, et en campagne depuis fin mars.
"Je conteste qu'il y ait un front du refus", a dit jeudi sur France Inter Benoît Hamon, porte-parole du PS, tout en jugeant que Martine Aubry était "la mieux à même de rassembler la gauche".
Concentré sur son objectif, le député de Corrèze affiche sa confiance inaltérable comme un rempart face à ses adversaires.
"Si je me suis lancé depuis déjà plusieurs mois sur le chemin de la candidature, (...) c'est que je pensais que je pouvais gagner l'élection présidentielle", a-t-il dit mercredi soir sur Canal+.
Et François Hollande d'ajouter avec malice: "Quand je serai désigné, je n'aurai que des amis".
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