mardi 28 juin 2011

Aubry se lance dans la course à la primaire du PS

Face aux favoris, les «petits» candidats comme Arnaud Montebourg essayent de rester audibles.
Bien sûr, il y aura Martine Aubry. L'entrée dans la course à l'Élysée de la première secrétaire est attendue mardi à Lille, sa ville, jour de l'ouverture officielle du dépôt des candidatures à la primaire du PS. Dans la foulée, elle devrait se mettre «en retrait» de son poste de patronne du PS le temps de sa campagne, comme l'a assuré lundi le porte-parole du Parti, Benoît Hamon.
Six semaines après le retrait forcé de Dominique Strauss-Kahn avec lequel elle avait un accord (l'un ou l'autre devait être candidat, mais ils ne devaient pas l'être l'un contre l'autre), elle se lance dans la bataille. La gestion du PS devrait être confiée à une direction collégiale, composée de représentants des candidats et des motions issues du congrès de Reims et coordonnée par le numéro deux, Harlem Désir.
La candidature de Martine Aubry n'est pas une surprise en soi. Depuis la mise hors jeu de son allié Dominique Strauss-Kahn, le 15 mai, il ne restait plus qu'elle à pouvoir se présenter au nom de l'alliance nouée à Reims entre les strauss-kahniens et les fabiusiens. Mais en mettant fin à ce faux suspense, la première secrétaire fait entrer les socialistes de plain-pied dans la phase de la primaire. Désormais, le casting des prétendants à l'Élysée est presque complet, même s'il demeure encore des incertitudes, sur la capacité de Valls à réunir le nombre de signatures nécessaires pour valider sa candidature et sur la décision finale de Pierre Moscovici de se présenter, de rejoindre l'un des candidats déclarés ou de se mettre en retrait. Pour le reste, la primaire verra s'affronter Martine Aubry, François Hollande, Ségolène Royal, Arnaud Montebourg et peut-être donc Manuel Valls.
Pour les «petits» candidats, difficile d'exister aux côtés des poids lourds. Le trio de tête des sondages regroupe Martine Aubry, François Hollande, premier secrétaire du PS pendant plus de dix ans, et Ségolène Royal, ex-candidate à l'élection présidentielle de 2007. Trois fortes légitimités auxquelles s'attaque notamment Arnaud Montebourg, député de Saône-et-Loire. Au nom de «la relève des idées et des générations», il s'en prend aux deux favoris des sondages, Hollande et Aubry. Mais il a du mal à se faire entendre. En novembre dernier, il avait annoncé sa candidature une semaine avant Ségolène Royal.

«Bonne chance» à Martine

Lundi soir, à la veille de l'annonce de Martine Aubry, il était en meeting «de candidature» au Théâtre Déjazet, à Paris, pour se relancer dans la course. «Les instituts de sondage ne savent pas prévoir cette élection qui n'a jamais eu lieu», a assuré Montebourg qui accuse un sévère retard sur ses concurrents dans les enquêtes d'opinion. À la tribune, ses soutiens se sont succédé pour marteler le message. Quand il y est monté ensuite, Montebourg a longuement décliné son thème de la démondialisation et expliqué en quoi il se différenciait de Marine Le Pen.
Évitant de s'en prendre à ses concurrents, il a souhaité «bonne chance» à Martine Aubry et salué le travail accompli pour mettre en place la primaire dont il fut l'un des architectes.
Distancée dans les sondages, Ségolène Royal s'est à nouveau déclarée ce week-end dans le Marais poitevin. La présidente de la région Poitou-Charentes est persuadée que les cartes seront redistribuées quand la liste des candidats sera arrêtée. Ce sera le 13 juillet prochain. D'ici là, les socialistes vivront au rythme des dépôts de candidatures Rue de Solferino
http://www.lefigaro.fr/politique/2011/06/27/01002-20110627ARTFIG00720-aubry-se-lance-dans-la-course-a-la-primaire-du-ps.php
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