Et pourquoi pas Borloo ? Nicolas Hulot, candidat à la primaire d'Europe Ecologie-Les Verts, a affirmé vendredi soir qu'il avait envisagé pendant un "court temps" un tandem avec le président du Parti radical pour la présidentielle de 2012. "Chacun sait que c'est quelqu'un pour qui j'ai du respect", "j'ai discuté avec lui en amont de ma candidature", "j'attends de voir ce qu'il va proposer", a-t-il dit à des journalistes lors d'un dîner en marge du congrès d'EELV à La Rochelle.
Néanmoins, l'idée n'a fait que l'effleurer : "ce n'était pas envisageable d'y aller sans Europe Ecologie-Les Verts". Or, un tel tandem avec Borloo ne serait "pas compatible avec la culture" d'EELV, a-t-il fait valoir. "A ce stade, il est moins envisageable (de faire un partenariat avec Jean-Louis Borloo) qu'un partenariat avec les socialistes", a-t-il ajouté, relevant "qu'on est à 10, 11 mois" de la présidentielle.
"Une sorte de Bayrou bis"
Juste après cette déclaration, Pascal Durand, son codirecteur de campagne, est venu décrypter : "il n'y a pas d'accord possible tant qu'il reste de droite" mais "si Borloo quitte la majorité présidentielle et veut construire l'alternative... Nicolas pense que Borloo est quelqu'un du centre, une sorte de Bayrou bis", a-t-il ajouté, tout en pensant que le président du Parti radical ne serait pas candidat en 2012. Un peu plus tôt, Nicolas Hulot avait réaffirmé qu'il "fermait la porte à un partenariat avec l'UMP" et qu'il partageait "les valeurs de la gauche".
Ces déclarations et sous-entendus n'en ont pas moins eu le don d'irriter Eva Joly. "Dans une campagne présidentielle, il faut savoir distinguer entre ses alliés et ses adversaires", a-t-elle répliqué lors d'un petit déjeuner de presse sur le port de La Rochelle. "En voulant devenir le Premier ministre de Nicolas Sarkozy même après le discours de Grenoble, où le président de la République a monté les Français les uns contre les autres", Borloo "a trahi les valeurs des radicaux", a-t-elle estimé. Selon elle, il est "par ailleurs le meilleur élève de Nicolas Sarkozy car il a soutenu le bouclier fiscal, signé le permis d'exploitation de gaz de pétrole de schistes et a laissé se détricoter les accords de Grenelle".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire