samedi 4 juin 2011

Mélenchon, presque candidat du PCF

hebergeur image
Les communistes "sont prêts à faire le geste de désigner Jean-Luc Mélenchon". C’est Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, qui l’a assuré vendredi matin sur RTL. "Si les conditions d'un accord politique sont réunies", le dirigeant du Front de gauche devrait recevoir l’aval des 800 membres de la Conférence nationale du Parti communiste français. Cette proposition de candidature, au coeur d'un "accord global" (sur le programme et les législatives), sera soumise deux semaines plus tard au vote final des militants communistes partout en France.
Pour Pierre Laurent, l’idée est de “donner toutes ses chances au Front de gauche dans l'élection présidentielle". "Si on veut peser dans la vie politique française et peser suffisamment à gauche, il faut rassembler les communistes et d'autres personnes à gauche venues d'autres familles politiques : des socialistes, des anciens socialistes, des gens venus de l'extrême gauche, des gens de sensibilité écologiste", a expliqué le numéro un du PCF.

L'accord sur les législatives, l'enjeu de la Conférence nationale


Une élection présidentielle sans candidat communiste, ce serait une première depuis 1974. Est-ce pour autant mort du PCF? Pierre Laurent ne le voit pas de cet oeil là et rappelle qu'aux élections législatives, "l'essentiel des candidats du Front de gauche vont être des communistes”. "Si on veut donner à voir la diversité du rassemblement c'est un choix (celui de choisir Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle, Ndlr) qui se défend", insiste-il. Mais dans les rangs du PCF, certaines voix s’élèvent. Notamment celle d’André Gérin, mécontent face à l’idée d’une investiture du dirigeant du Front de gauche.
Le député du Rhône est particulièrement remonté : “Jean-Luc Mélenchon veut-il la peau du député que je suis?”, écrit-il sur son blog. L’élu communiste dénonce une proposition du Parti de gauche au Parti communiste où sa circonscription reviendrait à un candidat du parti dirigé par l’ex-socialiste. En mars, il affirmait déjà au JDD.fr souhaiter “faire échec à la candidature de Jean-Luc Mélenchon”. Il dénonce un des points essentiels de la conférence nationale : la question de la répartition des circonscriptions pour les législatives de 2012, préalable à un soutien définitif des communistes au sénateur du Front de Gauche.
A l’issu de la conférence nationale, le PCF pourrait proposer deux options aux militants : soit elle soumet le seul nom de Mélenchon, soit elle leur propose également celui des trois autres candidats en lice, pour une primaire qui ne dirait pas son nom.

Aucun commentaire: