Elle ramène les uns et les autres à leur responsabilité. La droite, car elle est au pouvoir depuis dix ans et n’a rien vu venir, rien pu empêcher ni rien su régler. Nicolas Sarkozy termine son quinquennat avec une croissance au plus bas, un pouvoir d’achat en berne et un déficit du commerce extérieur record. Il aura donc du mal à prétendre disposer pour demain de solutions nouvelles. Quant à la gauche, elle doit démontrer qu’elle a une solution pour sortir de la crise et que son programme va plus loin qu’un seul partage plus juste de l’effort. Bref, la situation actuelle disqualifie la droite mais ne qualifie pas mécaniquement tout candidat socialiste.
Ne pas voter la "règle d’or", est-ce raisonnable en pleine crise? Est-ce manquer de "sens des responsabilités et d’intérêt général", comme le dit François Fillon dans Le Figaro?
L’élection présidentielle doit permettre à chaque prétendant de prendre un engagement clair pour rééquilibrer nos finances publiques avec un calendrier précis et des instruments pour y parvenir. Je veux croire que nous poursuivons tous le même but, celui de maîtriser la dette publique, mais nous ne proposons pas le même chemin pour l’atteindre. Ce sera aux Français de juger! Ma démarche, c’est de faire voter au lendemain de la présidentielle une loi de programmation qui respectera nos objectifs européens de réduction de déficits. Les fameuses et si contestables agences de notation ne réclament pas une règle d’or, mais des actes concrets susceptibles de donner durablement confiance. L’explication des mouvements boursiers de ces derniers jours est simple : les marchés ont compris que le sommet franco-allemand n’avait pas décidé de mécanismes, notamment des euro-obligations, à même de régler les dettes souveraines. Et ces mêmes marchés craignent que la faiblesse de la croissance à moyen terme rende incapable certains états de rembourser leur dette, d’où la spéculation sur les banques françaises. C’est un cercle vicieux. Je pose donc trois objectifs pour la conduite de la politique économique : la croissance, sans laquelle il n’y aura pas de retour à l’équilibre des comptes ; la vertu budgétaire, sans laquelle il n’y aura pas de confiance ; et une réforme fiscale, sans laquelle il n’y aura pas de justice.
L’élection présidentielle doit permettre à chaque prétendant de prendre un engagement clair pour rééquilibrer nos finances publiques avec un calendrier précis et des instruments pour y parvenir. Je veux croire que nous poursuivons tous le même but, celui de maîtriser la dette publique, mais nous ne proposons pas le même chemin pour l’atteindre. Ce sera aux Français de juger! Ma démarche, c’est de faire voter au lendemain de la présidentielle une loi de programmation qui respectera nos objectifs européens de réduction de déficits. Les fameuses et si contestables agences de notation ne réclament pas une règle d’or, mais des actes concrets susceptibles de donner durablement confiance. L’explication des mouvements boursiers de ces derniers jours est simple : les marchés ont compris que le sommet franco-allemand n’avait pas décidé de mécanismes, notamment des euro-obligations, à même de régler les dettes souveraines. Et ces mêmes marchés craignent que la faiblesse de la croissance à moyen terme rende incapable certains états de rembourser leur dette, d’où la spéculation sur les banques françaises. C’est un cercle vicieux. Je pose donc trois objectifs pour la conduite de la politique économique : la croissance, sans laquelle il n’y aura pas de retour à l’équilibre des comptes ; la vertu budgétaire, sans laquelle il n’y aura pas de confiance ; et une réforme fiscale, sans laquelle il n’y aura pas de justice.
Vous n’avez jamais été président, mais vous n’avez jamais non plus été ministre. Est-ce un handicap?
C’est ce qu’avancent parfois, en mal d’arguments, mes concurrents ou mes adversaires. Ceux qui connaissent les institutions savent que j’ai été associé aux décisions du gouvernement de Lionel Jospin peut-être plus qu’aucun ministre ne le fut. Je n’ai pas exercé directement le pouvoir, mais je l’ai approché de près. Et après tout, si je ne suis pas nouveau, je suis neuf.
C’est ce qu’avancent parfois, en mal d’arguments, mes concurrents ou mes adversaires. Ceux qui connaissent les institutions savent que j’ai été associé aux décisions du gouvernement de Lionel Jospin peut-être plus qu’aucun ministre ne le fut. Je n’ai pas exercé directement le pouvoir, mais je l’ai approché de près. Et après tout, si je ne suis pas nouveau, je suis neuf.
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