samedi 24 septembre 2011

Listes électorales : vers une vague d’inscriptions

C’était la particularité de l’élection présidentielle de 2007. Des centaines de milliers de citoyens fraîchement inscrits sur les listes électorales avaient pris part au scrutin qui a propulsé Nicolas Sarkozy à l’Elysée. Avec une participation très élevée, cette présidentielle fait figure d’exception. Pour ce qui est du rendez-vous électoral de 2012, l’Insee anticipe à nouveau une véritable explosion des inscriptions cet automne. "En 2006, on avait atteint les cinq millions de mouvements électoraux", confie au JDD.fr Richard Merlen, chargé du fichier électoral à l’Insee. Ces mouvements comprennent aussi bien les nouveaux inscrits que les personnes qui s’inscrivent suite à un déménagement.
La présidentielle de 2012 fera-t-elle mieux que celle de 2007? Pour l’heure, l’Insee n’est pas en mesure d'indiquer une tendance. Mais une chose est déjà sûre : la vague liée à la présidentielle n’a pas empêché une diminution du nombre des inscrits au fil des années suivantes. En 2007, 44,5 millions de Français étaient inscrits au moment de l’élection présidentielle. En février dernier, à la veille des cantonales, 43,2 millions de personnes figuraient sur les listes électorales. Avec un scrutin mobilisateur, toutefois, la donne est renversée.

Un million de demandes à traiter en un mois

"On est dans une année particulière", souligne Richard Merle. L’Insee, qui doit notamment aider les communes à mettre à jour leurs listes électorales, doit travailler plus vite sur des quantités de données bien plus élevées. "Ça veut dire une organisation spécifique : des équipes substantiellement renforcées, des prestataires de saisies qui doivent absorber un volume deux à trois fois supérieur à une année ordinaire", précise l’expert.
La démarche d’inscription, qui doit être effectuée avant le 31 décembre pour pouvoir voter en avril, est souvent repoussée jusqu’au dernier moment. Environ 20% des demandes sont déposées entre le 20 et le 30 décembre, rappelle Richard Merlen. "C’est ce qui pose le plus de difficultés. Quand on prend 20% de 4 ou 5 millions, ça veut dire entre 800.000 et un million d’avis à traiter en un mois", affirme-t-il. C’est que l’Insee n’a pas le droit à l’erreur : il en va du fonctionnement de la démocratie.

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