dimanche 4 décembre 2011

Crise : Hollande face à un électorat partagé

Comment se positionnent les Français par rapport au débat européen et à la question de la dette? C’est ce qu’a cherché à mesurer l’Ifop pour leJDD.fr à partir d’un sondage réalisé auprès de 999 personnes les 29 et 30 novembre. Il en ressort que 40% des personnes interrogées sont favorables à davantage d’intégration européenne et à des mesures de rigueur. A l’inverse, 26% sont à la fois opposées à de nouveaux abandons de souveraineté et à plus de rigueur. Parmi les sondés, 21% accepteraient davantage d’intégration européenne mais pas de nouvelles mesures de rigueur contre 13% qui valideraient une austérité accrue mais pas un nouveau recul de se la souveraineté.
Quand on rentre dans le détail des clivages partisans, l’analyse montre une situation très différente entre les électeurs de Nicolas Sarkozy et ceux de François Hollande. Les sympathisants UMP sont nettement plus homogènes dans leur appréciation de la nouvelle donne économique et européenne : 67% suivent les choix du chef de l’Etat en matière d’austérité et d’une plus forte intégration européenne. Seuls 6% d’entre eux refusent les deux axes de la politique sarkozyste défendue jeudi à Toulon.

35% des sympathisants PS contre la rigueur

La tâche de François Hollande s’annonce nettement plus compliquée que celle du président de la République car l’électorat socialiste semble très divisé en trois paquets : 28% des sympathisants PS acceptent à la fois des mesures de rigueur et une dose de fédéralisme, 35% veulent bien plus d’intégration mais refusent la rigueur et 26% s’opposent aux deux propositions. Autant dire que la ligne politique de François Hollande ne va être simple à tenir. Là réside sans doute tout l’enjeu de sa campagne. Il lui faudra beaucoup d’habileté pour garder tout le monde dans son giron. Sans voir une partie de ses supporters les plus sceptiques sur l’Union européenne filer chez Jean-Luc Mélenchon ou inversement pencher vers le centriste François Bayrou.
Le PS est loin d’avoir purgé sa querelle entre les tenants du "oui" lors du référendum européen de 2005 et les partisans du "non". A moins de cent trente jours du premier tour de la présidentielle, la plaie reste béante. Et le fantôme du référendum sur l’Europe rattrape encore François Hollande.

1 commentaire:

Anne a dit…

Hollande...
à la recherche d'un fromage ?

Bon dimanche Francis
bises, Anne