mercredi 21 décembre 2011

Grève : le PS dans le flou

La contestation sociale se poursuit dans les aéroports de l'Hexagone. Et le trafic aérien est toujours perturbé alors que les fêtes de Noël approchent. Pour éviter que le scénario ne se reproduise, le député UMP Eric Diard a déposé une proposition de loi qui sera examinée le 24 janvier. Le texte vise à transposer dans le secteur aérien le dispositif existant dans les transports terrestres depuis 2007 et appliqué notamment à la SNCF. Autrement dit, il s'agit de prévoir une obligation pour chaque salarié de se déclarer gréviste 48 heures avant le début d'un conflit et pour les employeurs de faire des prévisions de trafic 24 heures à l'avance. Une idée qui a reçu le soutien appuyé du gouvernement.
Si le texte est déjà contesté par les syndicats, l'opposition reste en revanche beaucoup plus floue quant à sa position sur la question. Martine Aubry reproche à la droite de ne parler de service minimum qu'"en plein moment de crise". "C'est avant qu'il faut se mettre autour d'une table pour mettre en place le dialogue social", a estimé la maire de Lille mardi sur RTL. A son tour, Jean-Marc Ayrault a rejeté la faute sur la majorité. "Le gouvernement a pris une grosse responsabilité en laissant pourrir la situation", a déclaré sur i-Télé, le président du groupe PS à l'Assemblée nationale. "Il aurait fallu anticiper", a-t-il estimé, soulignant que la sûreté dans les aéroports, "ce n'est pas un problème privé, c'est un problème d'intérêt général". Mais ni Martine Aubry ni Jean-Marc Ayrault n'ont exprimé leur avis sur la proposition de loi en question.

"Le système dans le transport ferroviaire donne satisfaction"

Le PS voterait-il pour ou contre ce texte? La réponse apparaît comme étant d'autant plus floue que certains semblent même favorables à la proposition de loi de l'UMP. "On verra ce qu'il y a dans le texte précisément mais c'est vrai que le système instauré dans le transport ferroviaire donne plutôt satisfaction", a ainsi admis André Vallini mardi, lors du Talk Orange-Le Figaro. Estimant que " ça va plutôt mieux" depuis que le gouvernement a encadré le droit de grève, le sénateur socialiste de l'Isère estime "qu'on peut faire la même chose dans le transport aérien".
Pas question pour autant de parler de "service minimum". "On entend remise en cause du droit de grève. Il faut éviter cette formule un peu facile", plaide ainsi le "Monsieur Justice" du PS. "Employons d'autres formules, d'autres termes : dialogue social, système d'alerte". Précisément celles utilisées dans la proposition de loi de l'UMP.

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