mardi 27 décembre 2011

Villepin déterminé à "aller jusqu'au bout"


Allez jusqu'au bout, c'est l'évidence" pour Dominique de Villepin. Dimanche matin, l'ancien Premier ministre a affiché sa détermination concernant l'élection présidentielle à venir, pour laquelle il s'est officiellement déclaré candidat le 11 décembre dernier. Une démarche motivée par "le devoir", "la volonté de servir" et de s'opposer à "la République des partis", a expliqué le fondateur de République solidaire (RS) qui était l'invité du Grand Rendez-vous d'Europe 1. "Ce n'est pas à l'UMP de choisir le président de la République, ce n'est pas au Parti socialiste, pas plus qu'au Modem ou au Front national, c'est aux Françaises et aux Français", a lancé Dominique de Villepin.

Et l'ancien Premier ministre en a profité pour tacler Nicolas Sarkozy, décrit comme un "président de droite". "La France ne peut pas vivre avec un président hémiplégique qui représente une seule partie des Français", a déclaré Dominique de Villepin, appelant de ses vœux "un président arbitre", qui "rassemble". Mais ce dernier n'a pas non plus été tendre avec François Hollande, se faisant très critique envers le projet socialiste. "Un projet de retour en arrière" sur les "retraites, le nucléaire, la formation des enseignants ou la gestion de l'Etat".

"Aucune forme de différend avec Sarkozy"

Quant à sa propre démarche présidentielle, Dominique de Villepin a assuré qu'elle n'avait pas été dictée par les affaires qui l'entourent, comme celle de Relais & Châteaux. "Non, ça ne pèse rien", a-t-il déclaré, ajoutant ne pas être "dupe de tout ce qui a été fait pour (le) dissuader d'être candidat". Et de poursuivre : "Que les attaques se soient multipliées tout au long des dernières années nous le savons bien et nous savons également comment ces attaques termine (allusion à sa relaxe dans l'affaire Clearstream, Ndlr).
Oublié aussi sa rivalité avec Nicolas Sarkozy. Le chef de file de République solidaire assure avoir "tourné la page". "J'ai pardonné (…) Il n'y a dans ma démarche aucune forme de différend avec Nicolas Sarkozy", a affirmé Dominique de Villepin. Il s'est également dit confiant quant à l'épreuve des parrainages, indispensable pour se présenter à la présidentielle : "J'ai parfaitement confiance dans la capacité que nous avons, au cours des prochaines semaines, de rassembler plus de 500 signatures et de mobiliser les moyens nécessaires pour une campagne." Selon le JDD, il en espère 700 à 800 mais ne communique pas sur le chiffre actuel. "Je vous mentirais si je vous assurais qu'il les aura", nuance toutefois dans l'hebdomadaire son principal soutien, le député Jean-Pierre Grand.

"On ne légifère pas sur la mémoire"

Dimanche, Dominique de Villepin est également revenu sur la loi, votée par les députés, réprimant la négation des génocides, dont celui des Arméniens. "On ne légifère pas sur la mémoire", a lancé l'ancien ministre, qui a évoqué "une erreur". "Chaque fois qu'on veut le faire, on fige les choses, on complique les relations avec certains Etats et on empêche même des évolutions naturelles de se faire", a-t-il regretté, estimant que la France n'avait pas de "leçons à donner sur ce terrain". "La Turquie a un chemin à faire (…) un travail en conscience à mener", a conclu Dominique de Villepin, pour qui "la représentation nationale n'a pas bien fait".


Villepin : "choisir un arbitre de notre vie... par Europe1fr

1 commentaire:

Anne a dit…

Faut reconnaître qu'il a plus de panache que les autres !
mais l'habit ne fait pas le moine...

Bon mardi Francis
Biz Anne