vendredi 3 février 2012

Débat technique et sans éclats de voix entre Aubry et Fillon

Une semaine après un face-à-face dans la même émission entre François Hollande et Alain Juppé qui, selon de nombreux observateurs, avait tourné à l'avantage du premier, François Fillon a été confronté à Martine Aubry jeudi dans "Des paroles et des actes" sur France 2. "J'aurais aimé vous entendre parler des atouts de la France", a lancé au Premier ministre la première secrétaire du PS. Lors d'un débat technique, sans éclats de voix et rarement passionnant, François Fillon a une nouvelle fois accusé l'opposition socialiste de noircir de manière caricaturale le bilan du gouvernement. "Laissons les Français juger", a répondu Martine Aubry, qui a qualifié d'"inutiles et injustes" les dernières mesures annoncées par le gouvernement, notamment la hausse de la TVA.
Lors de ce débat uniquement axé sur l'économie, François Fillon a une nouvelle fois vanté le modèle allemand, en particulier sur l'organisation et le coût du travail. Martine Aubry, qui pourrait lui succéder à Matignon en cas de victoire de François Hollande à la présidentielle, est sortie toutefois des questions économiques et budgétaires pour l'attaquer sur les discours de Dakar (2007) et de Grenoble (2010) de Nicolas Sarkozy, regrettant qu'"on ne l'ait pas entendu à ce moment-là". "J'étais d'accord avec le discours de Dakar", a rétorqué François Fillon, pour qui ce discours a été "caricaturé".
"Des espérances que nous avons déçues"

Auparavant, le Premier ministre a défendu le bilan du gouvernement et plaidé pour la continuité des réformes, notamment pour réduire les déficits. "Il y a 100 milliards de déficits qu'il faut, d'ici 2016, faire disparaître", a-t-il dit. Le plus à même de mener à bien cette politique est Nicolas Sarkozy, a-t-il suggéré. François Fillon a esquissé un mea culpa sur l'action du gouvernement mais a insisté sur le fait que Nicolas Sarkozy et lui-même avaient toujours fait face à leurs responsabilités. "Bien sûr que nous n'avons pas tout réussi, bien sûr qu'il y a eu des espérances que nous avons déçues, mais personne ne pourra nous accuser à l'issue de ce quinquennat d'avoir fait preuve de lâcheté".

François Fillon, qui aura été le seul Premier ministre de Nicolas Sarkozy pendant le quinquennat, malgré des relations parfois tendues avec le chef de l'Etat, n'a pas nié qu'il y ait eu des divergences mais n'a pas souhaité entrer dans les détails.
hebergeur image

1 commentaire:

Anne a dit…

Fillon ?
Un pompier incendiaire ?
Aubry ?
Un arroseur arrosé ?
Ce qui est sûr ?
Le peuple va payer !

Bonne journée Francis
Bizzz Anne