lundi 27 février 2012

Filippetti (PS) sur Sarkozy : "de qui se moque-t-on?"

Jean-Marc Ayrault, conseiller spécial du candidat PS, a ouvert le bal des critiques en affirmant que Nicolas Sarkozy n'avait "rien à proposer" pour contrer la hausse des prix de l'essence. Le chef de l'Etat avait qualifié de "plaisanterie", la proposition de François Hollande de bloquer les prix du pétrole. "Contrairement à ses affirmations mensongères, il est parfaitement possible que l'Etat bloque les prix des carburants, le temps que les tensions inflationnistes sur le marché se détendent, comme l'a fait Pierre Bérégovoy pendant la première guerre du Golfe", a précisé le chef de file des députés PS.

Aurélie Filippetti, député de Moselle, a réagi aux propos de Nicolas Sarkozy sur Florange. Le chef de l'Etat a notamment annoncé que l'Etat allait investir plusieurs millions pour que les hauts-fourneaux redémarrent. "Mais de qui se moque-t-on ? Cette somme de 150 millions € a déjà été promise à plusieurs reprises, notamment par le ministre de l'Industrie, Eric Besson", a réagi l'élue sur le site de campagne de François Hollande. La responsable du pôle culture est également revenue sur le sort de Gandrange, autre site d'Arcelor-Mittal : "le candidat sortant a prétendu qu'il avait tenu tous ses engagements concernant Gandrange. Il oublie que l'aciérie a bel et bien fermé et que, si les 595 salariés directs ont été reclassés, beaucoup ont été reclassés à Florange et sont aujourd'hui menacés par une nouvelle fermeture".



Sortie plus étonnante, celle de Valérie Trierweiler. La compagne de François Hollande, discrète depuis le début de la campagne, est sortie de sa réserve sur son compte Twitter : Nicolas Sarkozy "ne sait pas ce qu'est le journalisme indépendant", écrit-elle. Interrogé sur ses amitiés au sein du CAC40, le président a répliqué en citant Pierre Bergé ou Mathieu Pigasse, amis et financiers de la gauche, selon lui. "Est-ce moi qui travaille dans le groupe de M. Bolloré? Personne n'a d'émission dans le groupe Bolloré?". "Est-ce que le fait de travailler dans le groupe de M. Bolloré crée un sentiment de dépendance du candidat socialiste à l'endroit de M. Bolloré? Réponse: non. Je ne lui ferai pas ce procès, j'aimerais qu'on ne me le fasse pas à moi non plus".
De son côté Marine Le Pen s'est attaquée au refus de Nicolas Sarkozy de soumette au referendum le nouveau traité européen de discipline budgétaire. "Il a rappelé aux Français qu'il était l'ennemi du référendum, malgré toutes les récentes promesses électoralistes", a estimé la candidate FN. "Il fait preuve de surcroît d'un grand mépris pour le peuple français, jugé incapable de s'exprimer sur un sujet trop compliqué. Rappelons-lui qu'en 2005, les Français s'étaient exprimés avec une très grande clarté contre un Traité de 448 articles", a-t-elle ajouté.
http://lci.tf1.fr/politique/elections-presidentielles/declarations-de-sarkozy-les-reactions-7018260.html
hebergeur image

Aucun commentaire: