mercredi 29 février 2012

Les candidats sont-ils en forme?

Une campagne présidentielle n'est pas forcément une partie de plaisir. Depuis plusieurs mois, les candidats de tous bords parcourent la France à la rencontre des électeurs en vue du 22 avril prochain. Rencontres, visites, meetings… Les formules sont nombreuses mais se concentrent à chaque fois autour d'une seule et même personne : le candidat du parti. Un passage obligé qui peut se révéler difficile aussi bien psychologiquement que physiquement. Alors les candidats sont-ils prêts à traverser cette épreuve politique? Le Quotidien du médecin paru lundi livre quelques éléments de réponses.
En effet, le journal spécialisé a interrogé les onze prétendants en lice sur leur forme du moment. A l'exception de Dominique de Villepin (République solidaire) – qui a refusé l'exercice – et d'Eva Joly qui estime que rien ayant trait à sa santé peut être "utile à la qualité du débat présidentiel", tous ont accepté de se confier un peu.

"Je ne sors pas le soir, je ne bois pas, je ne fume pas"

"Je me suis toujours tenu à une hygiène de vie assez stricte, je ne sors pas le soir, je ne bois pas, je ne fume pas même si j'ai une faiblesse pour le cigare de temps en temps", indique ainsi Nicolas Sarkozy. Le président-candidat se dit également attentif à ce qu'il mange et précise qu'il fait "du sport très régulièrement". "Cela fait partie de mon équilibre", conclut-il. Son principal rival dans la course à l'Elysée, François Hollande, évoque lui "la visite médicale très complète" à laquelle il a dû se livrer afin d'obtenir le prêt de financement de sa campagne. "Pour fournir toute garantie", explique le socialiste. Même procédé pour François Bayrou du MoDem : "Et les résultats sont bons."
Jean-Luc Mélenchon aussi se déclare en "parfait état de santé". "Mon médecin se félicite de mes performances", assure le candidat du Front de gauche. Idem du côté de Nathalie Arthaud (LO) qui se "porte bien". Quant à Nicolas Dupont-Aignan (Débout la République), il indique effectuer "30 pompes tous les matins au réveil", ne pas boire d'alcool et ne pas se resservir à table.

Le Pen et sa "sensibilité du dos"

D'autres admettent quelques petits soucis de santé. Marine Le Pen par exemple évoque "une sensibilité du dos avec des hernies discales traumatiques". La chef de file du Front national - qui se dit toutefois "en titane" - ajoute avoir besoin de neuf heures de sommeil par nuit : "Le soir, je suis souvent au lit à 21h". Corinne Lepage, la candidate de Cap21, est quant à elle "préasthmatique" et veille donc sur sa voix lors de cette campagne présidentielle. Elle fait également attention à ce qu'elle mange puisqu'elle "bannit l'alcool, les féculents, le sucre et les graisses".
"Il faut que j'aille me faire faire un bilan chez mon médecin", déclare de son côté Philippe Poutou, qui essaiera de trouver le temps "entre l'usine et la campagne". Et le candidat du NPA d'ajouter : "Cela me fait penser que l'espérance de vie des salariés est de sept ans inférieure à celle des classes supérieures."

Quid d'un bulletin de santé du président?

Outre cette revue de détails médicale, le quotidien a également demandé aux candidats s'ils étaient favorables ou non à la publication d'un bulletin de santé du président de la République. En référence notamment à la décision de François Mitterrand de cacher son cancer de la prostate aux Français. Et les réponses diffèrent. Si François Hollande - qui veut quand même que soit respectée son "intimité" - et François Bayrou assurent qu'ils publieraient un bulletin de santé régulier s'ils étaient élus, Nicolas Sarkozy estime que, tant que le chef de l'Etat est en capacité de remplir les tâches de sa fonction, "les Français n'ont pas besoin d'avoir accès à l'ensemble de son dossier médical". "Le secret médical ne peut être absolu", confie le président-candidat, qui affirme qu'il continuera de publier son bulletin de santé (examens cardio-vasculaires et sanguins, épreuves d'effort) chaque année. Corinne Lepage se prononce pour sa part pour un collège de médecins chargé de statuer sur la santé du président.
"La santé du président de la République devient un élément du débat public dès lors qu’une pathologie particulièrement grave. En dehors de cette limite, les questions de santé relèvent de la vie quotidienne et de la vie privée", estime de son côté Marine Le Pen. Quant à Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon, ils mettent en avant un autre problème : l'hyper-présidentialisation. Le candidat du Front de gauche dénonce "la concentration des pouvoirs dans les mains d'un seul homme" et l'écologiste propose pour y faire face un pouvoir exécutif partagé.
hebergeur image

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour,

Le site de débat en ligne Newsring.fr organise actuellement un débat sur l'hygiène de vie des candidats à la présidentielle centré autour de la question:
"Esprit sain dans un corps sain, un argument de campagne ?"

Après avoir lu votre billet, je pense qu'il serait intéressant que vous veniez contribuer et faire entendre votre point de vue.
http://www.newsring.fr/politique/441-un-candidat-doit-il-avoir-une-bonne-hygiene-de-vie/reperes

Bon débat !

Raphaelle Constant