Bloqué sur sa gauche par un François Hollande qui ne lui laisse guère de champ, Bayrou a vu son espace se rétrécir sur sa droite avec l’entrée en campagne de Nicolas Sarkozy. En voulant normaliser trop rapidement le Front national hérité de son père, Marine Le Pen a perdu d’un côté ce qu’elle n’a pas gagné de l’autre. Son virage économique n’a pas convaincu. Pis : son intention de faire sortir la France de l’euro a même inquiété une partie de ses électeurs potentiels. Paradoxe : son recul dans les sondages a aussi porté préjudice à Bayrou qui pouvait apparaître comme un candidat de substitution à Nicolas Sarkozy lorsque ce dernier ne semblait pas en mesure de se qualifier au second tour.
Mauvaise semaine pour Sarkozy
Pour autant, Marine Le Pen et François Bayrou sont-ils déjà battus ? Certes non. D’abord parce que l’on ne parle pour l’instant que d’intentions de vote qui ne prédisent en rien ce qu’il se passera dans les urnes. Mais aussi parce que l’écart entre la candidate frontiste et Nicolas Sarkozy n’est pas immense : 7 points seulement dans la dernière enquête Ifop. Il est vrai que la semaine écoulée n’a pas été bonne pour le président sortant. Le niveau de tous les candidats va encore varier. « Le problème pour Le Pen et Bayrou, c’est qu’ils ne maîtrisent plus leur destin, veut croire un conseiller d’un des deux candidats en tête. Seule une grosse faute de Sarkozy ou de Hollande peut les ramener au second tour. » Mais il peut se passer encore beaucoup de choses en 50 jours
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