mercredi 14 mars 2012

Présidentielle: Henri Guaino sort de l'ombre

Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy se place dans la lumière pour cette campagne électorale...
Henri Guaino effectue sa mue. Le conseiller spécial du président de la République, rédacteur des grands discours de Nicolas Sarkozy depuis mai 2006, est sorti de l’ombre à la fin de l’été 2011. Quitte, aujourd’hui, à en agacer certains au sein de l’UMP, comme dimanche, à cause de sa place privilégiée lors du grand meeting de Nicolas Sarkozy à Villepinte, en Seine-Saint-Denis. Contrairement à la première campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino entend bien cette fois occuper un rôle de premier plan en pleine lumière.
Défendre le bilan du quinquennat de Nicolas Sarkozy, se mettre en avant et jouir du pouvoir d’énoncer ses propres mots, après les avoir mis dans la bouche du Président. Défendre soi-même cette certaine idée de la France, de la régulation économique internationale, ou encore des frontières de l’Europe…

Prendre le pli devant le public

A la question «Vous prenez goût à la politique?», Henri Guaino répond au Parisien, le 18 décembre dernier: «Ce qui change, c’est que je vais à la rencontre des Français dans des réunions publiques. Sortir des cercles confinés du pouvoir est un vrai bonheur.»
«Sortir des cercles confinés», c’est tout d’abord des réunions de terrain à apprivoiser. Car l’intellectuel, qui fut proche de Philippe Séguin, de Charles Pasqua et de Jacques Chirac avant de se tourner vers Nicolas Sarkozy, n’est pas un «showman». Professoral, la voix monocorde lors des journées parlementaires de l’UMP en septembre dernier à Marseille, il prend peu à peu le pli, comme le 22 octobre dernier en Corrèze, ou le 8 décembre en Seine-Saint-Denis, avant le coup d’éclat de Villepinte, dimanche dernier.
Pour ce grand meeting en Seine-Saint-Denis, Henri Guaino a rédigé le texte du président-candidat, comme tous les «grands» discours - les autres revenant à la deuxième «plume», Camille Pascal. Il a en outre bénéficié du privilège de livrer son propre discours juste avant celui de Nicolas Sarkozy. Il est ainsi intervenu, imitant la diction d’André Malraux -et faisant une boulette, se trompant entre Photoshop et l'usine Photowatt -, après les poids lourds du parti Alain Juppé et Jean-François Copé. Un privilège qui a fait grincer des dents, même si l’heure est à la grande union pour faire gagner Nicolas Sarkozy.

S’assurer un futur

«Sortir des cercles confinés», c’est aussi se lancer dans les interviews et les débats à la télévision, dont les règles sont aussi précises qu’impitoyables. L’affectif, voire le colérique, multiplie les interventions téévisées, se trompe parfois, explosant contre le journaliste Joseph Macé-Scaron fin janvier, puis le socialiste Jérôme Guedj fin février, à propos du débat sur la nationalité.
«Sortir des cercles confinés» enfin, pour s’assurer un futur… S’il n’a pas manifesté publiquement son désir de maroquins ou de mandat, Henri Guaino voit son avenir lié à une victoire de Nicolas Sarkozy. Ensuite, il décidera. Comme il l’a déjà expliqué, «on est jamais aussi bien servi que par soi-même».
http://www.20minutes.fr/article/897317/presidentielle-henri-guaino-sort-ombre
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