"Jamais je n'accepterai qu'on mette en cause l'industrie nucléaire française, c'est irresponsable". Fervent partisan de ce mode d'énergie, Nicolas Sarkozy s'en est pris de manière virulente, mardi, et dans des termes quelque peu inattendus, à la proposition de François Hollande de réduire la part du nucléaire en France. Un projet soutenu par Europe Ecologie-Les Verts, emmené par Eva Joly dans cette campagne présidentielle. Mais "une idée folle" et "irresponsable" pour Nicolas Sarkozy, invité à s'exprimer lors d'un colloque sur la compétitivité organisé à Paris par l'Association française des entreprises privées et le quotidien Le Monde.
Grâce au nucléaire, les Français ont une électricité "35% moins chère que les Allemands", a souligné le président-candidat. Il ne conçoit pas que l'on puisse "vouloir remettre en cause ce qui faisait consensus parce qu'on a signé un papier avec ce qu'il faut bien appeler une forme de secte", a-t-il lancé. "Et tout ça pour gagner quatre circonscriptions pour les Verts? On va mettre par terre 50 ans d'investissements de la France?", a-t-il ajouté. Une allusion à l'accord conclu entre le PS et EELV réservant une soixantaine de circonscriptions aux législatives aux Ecologistes.
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