dimanche 29 avril 2012

DSK affirme n'avoir donné aucune interview au Guardian

L'interview a fait grand bruit ce week-end. Pourtant, elle n'a jamais eu lieu. Dominique Strauss-Kahn a fait savoir dimanche à l'AFP qu'il n'avait "donné aucune interview au Guardian" et qu'il s'agissait "d'un montage fait à partir d'un livre à paraître" du journaliste américain Edward Epstein. "Ce livre écrit au style indirect ne contient par ailleurs aucune citation entre guillemets de Dominique Strauss-Kahn", a ajouté l'entourage de l'ancien directeur du Fonds monétaire international.
Vendredi, le quotidien britannique Guardian avait publié ce qu'il a présenté comme une interview de Dominique Strauss-Kahn au journaliste Edward Epstein, dont le livre (Trois jours en mai) sur l'affaire du Sofitel de New York paraît lundi sur internet. Dans ce texte, DSK accuse ses adversaires politiques de s'être servis de l'affaire du Sofitel pour faire échouer sa candidature à l'élection présidentielle. "Peut-être ai-je été naïf sur le plan politique mais je n'ai tout simplement pas cru qu'ils iraient si loin (...), je ne pensais pas qu'ils pourraient trouver quelque chose capable de m'arrêter", déclare ainsi l'ex-patron du FMI à Edward Epstein, selon les propos rapportés par The Guardian.
La diffusion de ces propos entre les deux tours de la présidentielle a déclenché une passe d'armes entre l'équipe du candidat PS François Hollande et celle du président candidat UMP Nicolas Sarkozy. Nicolas Sarkozy a estimé samedi que DSK "devrait avoir la pudeur de se taire". Sa porte-parole, Nathalie Kosciusko-Morizet, a ironisé sur François Hollande qui "vient de se trouver un nouveau témoin de moralité en la personne de Dominique Strauss-Kahn", "un témoin de moralité qui est mis en examen pour proxénétisme aggravé". Dominique Strauss-Kahn "dénonce les hommes de Nicolas Sarkozy" dans l'affaire du Sofitel de Manhattan qui a fait échouer sa candidature à l'Elysée, "vraiment ils sont forts les hommes de Nicolas Sarkozy!", a-t-elle lancé. L'équipe Hollande a dénoncé "une exploitation outrancière" de la part du  camp adverse.

Aucun commentaire: