dimanche 29 avril 2012

Le destinataire supposé de la note citée par Médiapart dément l'avoir reçue

Bachir Saleh, ex-président du Fonds Libyen des investissements africains, destinataire supposé d'une note citée par Mediapart, a démenti dimanche "avoir été jamais destinataire d'un tel document", dans une déclaration transmise à l'AFP par son avocat Me Pierre Haïk. Recherché par Interpol, Bachir Saleh se trouve actuellement en France, après avoir obtenu un titre de séjour "au nom du regroupement familial". Par ailleurs, réagissant ce dimanche matin à l'information révélée hier par Mediapart, le premier ministre François Fillon a qualifié le site d'informations en ligne "d'officine financée par de riches amis" de François Hollande.

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Sarkozy. Kadhafi aurait accepté de financer sa campagne en 2007
Bachir Saleh, ex-directeur de cabinet de Kadhafi, qui se trouve en France, selon son avocat, "émet au préalable les plus expresses réserves sur l'authenticité de la note publiée par Mediapart et opportunément présentée comme constituant la preuve d'un financement de la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy".
Le site Mediapart a publié samedi un document attribué à Moussa Koussa, ex-chef des services de renseignements extérieurs de la Libye, aujourd'hui en exil, affirmant que Tripoli avait accepté de financer pour "50 millions d'euros" la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
Ce document en arabe, portant la signature de Moussa Koussa, fait état d'un "accord de principe" pour "appuyer la campagne électorale du candidat aux élections présidentielles, M. Nicolas Sarkozy, pour un montant d'une valeur de
cinquante millions d'euros". La note ne précise pas si un tel financement a effectivement eu lieu.

Recherché par Interpol
Selon ce document, traduit par
Mediapart, Moussa Koussa précise que cet accord est consécutif à une "réunion tenue le 6/10/2006", à laquelle ont participé côté libyen "le directeur des services de renseignements libyens (Abdallah Senoussi, ex-chef du renseignement militaire actuellement détenu en Mauritanie, ndlr) et le président du Fonds Libyen des investissements africains (Bachir Saleh, ndlr), et du côté français M. Brice Hortefeux et M. Ziad Takieddine".
Le Canard Enchaîné avait affirmé début avril que Bachir Saleh, recherché par Interpol, a obtenu un titre de séjour en France "au nom du regroupement familial".

Passe d'arme entre Fillon et Plenel
Plus tôt dans la matinée, François Fillon avait qualifié
Mediapart d' "officine financée par de riches amis" de Hollande et mis en doute le document produit hier par le site d'informations en ligne. "On peut faire preuve d'esprit critique à l'égard de Mediapart, une officine financée par de riches amis de François Hollande qui, depuis cinq ans, n'a de cesse de vouloir traîner dans la boue le président de la République et nous sort, à sept jours des élections, selon une méthode ancienne (...), un document faux, en tout cas impossible à authentifier", a ainsi déclaré le Premier ministre, invité du "Grand Rendez-vous Europe1/i>TELE/Le Parisien-Aujourd'hui en France.
Edwy Plenel, fondateur du site, n'a pas tardé à réagir, expliquant que Mediapart "n'est pas une officine mais un
journal animé par des journalistes professionnels".


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