Il n'y a pas que la succession de l'UMP qui occupe les esprits. Celle du Parti socialiste également. Dimanche, le numéro deux du parti, Harlem Désir, a confirmé qu'il était candidat à la succession de Martine Aubry - la maire de Lille ayant fait savoir qu'elle ne briguerait plus cette fonction. Le socialiste l'a annoncé lors du Grand rendez-vous organisé par Europe 1, I-télé et Le Parisien.
"Je n'ai pas caché que j'étais à la disposition des militants socialistes, que j'étais prêt s'ils le décidaient, lors du congrès qui doit avoir lieu à l'automne, à être le premier secrétaire du Parti socialiste", a-t-il déclaré. Celui qui a déjà occupé ce poste par intérim lors de la campagne pour la primaire, de juin à octobre dernier, a également affirmé que ce congrès aurait probablement lieu "au mois d'octobre" même si "la décision n'a pas été prise".
Rebsamen et Cambadélis face à Désir?
Mais Harlem Désir n'est pas le seul dans cette course. Selon les informations du JDD, François Rebsamen pourrait également prétendre à devenir le prochain patron du PS. Il est en tout cas le préféré du président de la République, François Hollande, son ami de longue date. Le sénateur de Dijon - il préside le groupe PS au palais du Luxembourg - n'avait pas été nommé au gouvernement.
Député de Paris, Jean-Christophe Cambadélis est lui aussi intéressé par cette fonction. En mars, cet ancien soutien de Dominique Strauss-Kahn avait répondu "bien sûr" sur LCI lorsqu'on lui demandait s'il souhaitait succéder à Martine Aubry. Enfin, un quatrième socialiste pourrait également être en lice. Il s'agit de Gaëtan Gorce, sénateur de la Nièvre. Interrogé il y a quelque jours par Le Lab d'Europe 1, ce proche de Ségolène Royal affirmait "y réflech(ir)", même si ses chances de succès sont minimes.
Pour autant, les socialistes veulent faire preuve d'unité, quatre ans après le congrès de Reims qui a déchiré leur parti, Martine Aubry ayant battu Ségolène Royal sur fond d'accusations de fraude par ses adversaires. Dimanche, Harlem Désir a dit vouloir un "congrès de rassemblement pour la réussite de François Hollande et du gouvernement de Jean-Marc Ayrault". "Il n'y aura pas de disputes, pas de divisions, cela fera un beau contraste avec l'UMP", a-t-il précisé. Allusion aux récentes déclarations de Jean-François Copé et François Fillon, alors que la formation de droite devra, elle aussi à l'automne, réélire son secrétaire général ou en choisir un autre.
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