A deux semaines du premier tour des législatives,
cruciales pour le PS qui espère confirmer sa victoire présidentielle et obtenir
une majorité à l'Assemblée, mais tout autant pour l'UMP qui
entend limiter les dégâts autant que faire se peut, voire - qui sait ? -
arracher une cohabitation, le ton monte à droite et à gauche. Au lendemain d'un
séminaire de l'UMP qui a vu François
Fillon et Jean-François
Copé se rabibocher devant les cadres du parti et désigner l'ennemi
commun - la gauche - voilà ce dimanche Harlem Désir
en pleine contre-attaque verbale. Le numéro deux du PS a accusé, lors du Grand
Rendez Vous Europe 1/Itélé/Le Parisien, le secrétaire général de l'UMP d'avoir "été incapable de maintenir la digue
républicaine vis-à-vis de l'extrême droite".
"Aujourd'hui, l'UMP est dans
l'incohérence la plus totale entre d'un côté Mme Joissains, la maire d'Aix ou M.
Garraud, député de Gironde, qui sont partisans de l'alliance avec le Front
national, et de l'autre côté Mme Jouanno ou Nathalie
Kosciusko-Morizet, qui disent surtout pas d'alliance avec le
FN", a déclaré le coordonnateur de la campagne du PS aux élections législatives. "Moi, je lui demande la clarté au nom y
compris de l'héritage gaulliste et chiraquien", a-t-il lancé à Jean-François Copé, rappelant que le PS ferait "bloc
derrière un candidat républicain s'il y a le moindre risque d'élection d'un
député du FN".
"Un climat de tension, de brutalité, de
revanche"
Commentant les tensions perceptibles entre François Fillon et Jean-François
Copé, Harlem Désir a encore lancé :
"L'UMP c'est 0% de propositions 100% de
polémiques". Et il a estimé que le secrétaire général de l'UMP "fait régner sur cette campagne un climat de tension,
de brutalité, de revanche: c'est cela qui a aussi été rejeté avec Nicolas
Sarkozy. Il essaie de remettre ce climat dans la campagne
législative, je crois que les Français ne l'apprécient pas".
Le numéro deux du PS a par ailleurs confirmé qu'il était
candidat à la succession de Martine
Aubry à la tête du Parti socialiste lors du congrès qui se tiendra
"probablement", a-t-il dit, en "octobre". "Je n'ai pas
caché que j'étais à la disposition des militants socialistes, que j'étais prêt
s'ils le décidaient, lors du congrès qui doit avoir lieu à l'automne, à être le
Premier secrétaire du Parti socialiste", a-t-il déclaré au Grand Rendez
Vous, en évoquant un "congrès de rassemblement pour la réussite de François
Hollande et du gouvernement de Jean Marc Ayrault". Avant de
glisser : "il n'y aura pas de disputes, pas de divisions, ça fera un beau
contraste avec l'UMP".
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