mardi 26 juin 2012

Crise de la zone euro: «Hollande a tort», clame le «Wall Street Journal»

A la suite du mini-sommet de Rome, le journal américain considère qu'une décision n'a jamais été aussi loin d'être prise pour une sortie de crise. Pire encore, il n'y a aucune chance qu'une solution soit trouvé au sommet européen des 28 et 29 juin prochain, en grande partie à cause de la France, selon le quotidien...
C’est un véritable «J’accuse» financier et idéologique qui fait l’effet d’une bombe chez les observateurs. Le Wall Street Journal, quotidien américain de référence en matière économique, s’attaque, dans une tribune publiée ce lundi, au président français François Hollande, l’accusant de bloquer toute issue à la crise de la zone euro, au sortir du mini-sommet de Rome.
Tout le débat, selon le quotidien, repose sur la question de savoir si oui ou non l’Allemagne va faire des chèques en blanc, notamment pour les banques espagnoles. Et de ce point de vue, le WSJ dénonce un dialogue de sourds entre un François Hollande qui estime qu’«il ne peut pas y avoir de transfert de souveraineté s’il n’y a pas d’amélioration de la solidarité» et une Angela Merkel qui rétorque qu’«il ne peut pas y avoir de garanties sans contrôles.»
La France opposée au transfert de souveraineté
Les solutions à apporter à la crise sont pourtant simples dans l’immédiat: le rachat de bonds par la BCE, la recapitalisation des banques par les fonds de sauvetage et la création d’euro-bonds. «Mais rien de tout ça ne sera mis en place, répète le WSJ, durant le sommet de cette semaine». Ce qui ne signifie rien de bon dans les signaux envoyés aux marchés.
«La pensée commune s’en prend à l’Allemagne pour cette impasse car elle est accusée de vouloir éviter la prochaine crise plus que de régler celle en cours», constate le WSJ qui soutient la chancelière en expliquant qu’une mutualisation de la dette sans union politique est dangereuse. Et à ce titre, un pays s’oppose systématiquement au transfert de souveraineté: la France, pointe du doigt le journal. «C’est pour cela que la zone euro a grandement été dessinée à l’image d’un club d’Etats souverains».
«Hollande a tort»
«François Hollande a tort car le débat sur la souveraineté n’est pas un problème périphérique. Il est justement placé au cœur du débat sur la solidarité. Et la France est le plus gros obstacle à cette construction», poursuit le quotidien. Et de conclure: «Il faut offrir aux marchés un mécanisme solide, de solvabilité de long terme. Ceux qui appellent à une action immédiate n’ont pas foncièrement tort, mais rien ne doit être décidé furtivement.»
Une façon d’annoncer, aussi, que l’acte IV entre Angela Merkel et François Hollande cette semaine, risque d’être un nouveau coup d’épée dans l’eau pour la zone euro

http://www.20minutes.fr/economie/960139-crise-zone-euro-hollande-tort-clame-wall-street-journal

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